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Un internaute tchèque, lecteur assidu du site PHILAPOSTEL Bretagne, nous a transmis cette demande :

Bonjour,
AusterlitzJe ne suis pas revendeur de timbres poste. Je suis un retraité qui collectionne depuis des années les timbres-poste français. Il y a deux ans, j’ai perdu mon ami français  philatéliste avec qui nous échangions des timbres.
Depuis lors, je suis à la recherche de nouveaux philatéliste français. Je fais appel à vous pour m’aider à trouver un philatéliste français.
J’offre des timbres tchécoslovaques et tchèques neufs.
Je recherche des timbres français neufs des années récentes. Je pourrai vous adresser ma mancoliste plus tard.
Je fais cette recherche pour des échanges raisonnables de timbres-poste.
Mon français est mauvais, mais je vais apprendre le français.
Je crois que vous pouvez peut-être m’aider.
Dr .. Paul Martinek, PhD.
Prague, République tchèque

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Retour de Bohême #5

Pour ce dernier voyage en Bohême, je vous propose de découvrir ou redécouvrir la philatélie tchèque, à travers son histoire et quelques personnages célèbres. (cliquer sur les photos et images pour agrandir)

La philatélie tchèque

L’histoire du pays, qui remonte à l’établissement de tribus slaves au début de l’ère chrétienne qui formèrent la Bohème et la Moravie, est représentative de leur histoire philatélique.

L’activité postale des territoires constituant aujourd’hui la République tchèque / Tchéquie (Ceská Republika) était au départ réalisée par la KKPost (Kaiserlische und Königlische Feldpost), la tentaculaire mais très efficace poste de sa majesté impériale et royale d’Autriche.
ID...Les tchèques utilisèrent de ce fait, dès leur parution en 1850, les timbres autrichiens libellés en Kreuzer avec l’aigle bicéphale des Habsbourg puis l’effigie de l’empereur François Joseph Ier. Lire la suite

Retour de Bohême #4

Voici déjà le quatrième (et avant-dernier) épisode de notre épopée en Bohème … Après De la Bohême à la République Tchèque, puis Une histoire dans l’Histoire, et enfin Prague, la ville aux cent clochers, je vous emmène aujourd’hui en campagne, à la découverte de quelques châteaux de Bohême. Je les imaginais – ainsi que ceux de Bavière – comme des forteresses plantées sur des pics rocheux : je ne m’étais pas trompé et ils sont majestueux ! En voici un aperçu :

Cliquer sur les photos et documents pour les agrandir.

Pour celles et ceux que cela intéresse, vous trouverez également quelques photos prises lors de mon séjour.

A la recherche du bon vin à Mělník

Melnik2Vous pouvez démarrer votre séjour à Mělník (40 km au Nord de Prague) en vous baladant sur la place náměstí Míru, entourée de belles maisonnettes à arcades. Ne manquez pas le bâtiment de l’hôtel de ville et juste à côté l’ancien monastère des Capucins. Une petite rue vous emmène au château de Mělník et à la très belle église Saints-Pierre-et-Paul qui domine la ville et dont la crypte abrite l’un des plus grands ossuaires du pays, avec les dépouilles de quelque 15 000 personnes. (voir les photos : Melnik)

Melnik Lire la suite

Retour de Bohême #3

Les monuments emblématiques de Prague

Les monuments emblématiques de Prague

Dans ce troisième épisode (voir les premier et deuxième), je vous propose de découvrir Prague, la capitale de la République Tchèque, si bien illustrée par le bloc « Capitales européennes » de 2008.

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Pour celles et ceux que cela intéresse, vous trouverez également quelques photos prises lors de mon séjour.

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Prague, la « Ville aux cent clochers »

PraguePrague est à la fois la petite cité d’Europe centrale appréciée des passionnés d’architecture, de culture et d’histoire, et la capitale mondiale des buveurs de bière. Vous y rencontrerez deux sortes de pragois : les plus anciens, peut-être un peu rustres quelquefois, et les plus jeunes, très sympathiques et qui ont soif d’ouverture vers le Monde.

Kaléidoscope architectural 

L’architecture constitue l’un des attraits majeurs de Prague. Le château et le centre-ville résument à eux seuls 900 ans d’évolution stylistique – sobriété romane, flamboyance gothique, élégance Renaissance, faste baroque ou rococo et leurs versions du XIXe siècle –, avec des bâtiments étonnamment épargnés par le monde moderne, rassemblés au sein d’un lacis compact de ruelles et d’impasses. Et que dire des réalisations du XXe siècle, inspirées par l’Art nouveau, tout en élégance et en sensualité, ou le cubisme tchèque, unique à Prague. (voir les photos l’architecture à travers les façades et art contemporain)

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Et vous n’êtes pas au bout de vos surprises car tous ces bâtiments d’époques et de styles différents qui se jouxtent, au lieu de dénoter entre eux, se rassemblent en une curieuse harmonie que personnellement je n’ai jamais vue ailleurs. Voici quelques-unes de ces réalisations.

Pont Charles 

Que vous le traversiez désert dans la brume matinale ou au coude-à-coude avec la foule des touristes de l’après-midi, le pont Charles incarne Prague dans toute sa splendeur. Bâti en 1357, il résista au va-et-vient d’innombrables véhicules pendant six siècles, avant de devenir piétonnier après la Seconde Guerre mondiale. Dans la journée, ses statues baroques semblent jeter un regard indifférent sur la parade des musiciens de rue et des vendeurs de cartes postales ; à l’aube, elles recouvrent toute leur magie et leur mystère.
(voir les photos du Pont Charles)

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Château de Prague

Mille ans d’histoire imprègnent les murs et les cours de ce château dominant la ville, véritable citadelle englobant édifices religieux, tours et palais. Haut lieu historique et culturel de la République tchèque, il fut le théâtre de grands événements comme le meurtre de saint Venceslas et la deuxième défenestration de Prague, et recèle des chefs-d’œuvre tels les pièces d’orfèvrerie du trésor de Saint-Guy et les joyaux de la couronne de Bohême. (voir les photos du Château)

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Cathédrale Saint-Guy 

Cath_StGuyAvec ses flèches et son clocher dominant les toits de Prague, Saint-Guy représente le cœur du catholicisme tchèque. Sa construction sur le site d’une église romane bâtie au Xe siècle par le duc Venceslas Ier débuta en 1344 pour ne s’achever qu’en 1929. La nef gothique, illuminée par de splendides vitraux du XXe siècle, renferme la chapelle Saint-Venceslas, richement décorée d’œuvres d’art, la mosaïque médiévale de la Porte d’or et le magnifique tombeau baroque en argent massif de saint Jean Népomucène. (voir les photos de la Cathédrale Saint Guy)

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Eglise Saint Nicolas de Mala Strana

StNicolasL’église Saint-Nicolas de Malá Strana, une des églises les plus visitées de Prague, se situe, à l’ouest de la Vltava. Sa coupole et sa fière tour font traditionnellement partie du panorama du Château de Prague.

Elle est considérée comme un des meilleurs monuments baroques en Europe et comme le plus joli bâtiment baroque de toute la Bohême. Elle a été construite au moment de la reconstruction de la ville, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, au moment où le style Renaissance était remplacé par le style baroque apparu en même temps que les changements politiques en 1620, c’est-à-dire la recatholisation du pays et l’instauration du pouvoir monarchique absolu. (voir les photos de Saint Nicolas)

Monastère de Strahov

Le monastère a été fondé en 1140 par Vladislav II et l’ordre des Prémontrés. Détruit par le feu en 1258 et reconstruit dans le style gothique, le couvent de Strahov connut un important remaniement baroque au XVIIe siècle qui lui donna l’essentiel de son aspect actuel.

StrahovSa célèbre bibliothèque, vieille de plus de huit cents ans, reste une des plus importante de Bohême malgré les pillages effectués par bien des envahisseurs. Elle renferme des manuscrits enluminés, des cartes, des globes et des gravures du Moyen Âge. La salle philosophique fut construite pour accueillir les livres du couvent de Louka, en Moravie, fermé en 1782. Les fresques du plafond par Franz Maulbertsch retracent la lutte de l’humanité pour la connaissance. La salle théologique, ornée de fresques exaltant l’amour du savoir, abrite des globes astronomiques réalisés au XVIIe siècle par William Blaeu. La pinacothèque de Strahov comporte une des plus importante collection conventuelle de peintures médiévales. (voir les photos de Strahov)

L’île de Kampa et Nový Svět

P1020656La partie la plus romantique de Prague, Kampa, est une île artificielle située sur la rivière Vltava séparée de Malá Strana par le canal de moulin artificiel Čertovka. Les rives de l’île de Kampa proposent des deux côtés des vues époustouflantes sur les monuments de Prague : le Château de Prague, la Cathédrale Saint Guy et le Pont Charles d’un côté, le Théâtre national de l’autre côté.

En visitant Kampa, les touristes admirent également le mur de Lennon sur lequel les gens du monde entier rendent hommage au membre assassiné du groupe The Beatles, John Lennon.

Novy_SvetUn autre endroit romantique, moins connu que Kampa, est le quartier Novy Svet. Situé dans le voisinage du château, le Nový Svět (Nouveau Monde) est un véritable voyage dans le passé en dépit de son nom. En effet, les domestiques du château habitaient dans de minuscules maisons du « Nouveau Monde » à l’époque. Nový Svět et ses ruelles pavées, ses maisons pittoresques (certaines sont classées patrimoine national) et ses jardins cachés a beaucoup de charme et mérite votre visite. (voir photos de Kampa et Novy Svet)

Place de la Vieille-Ville

HorlogeMalgré les hordes de touristes, les terrasses de café bondées et le mercantilisme à tout crain, comment ne pas apprécier le spectacle offert par la grand-place de Prague : guides brandissant leur parapluie tel un étendard à travers la foule rassemblée devant l’étonnante horloge astronomique de l’hôtel de ville, faiseurs d’énormes bulles de savon, couples entre deux âges aux anoraks assortis, punks à cheveux roses vêtus de cuir, sans oublier l’homme-sandwich morose du musée des Instruments de torture – en bref, un tableau vivant du genre humain dans toute sa diversité. (voir les photos)

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Notre Dame du Týn, et ses clochers de 80m

Place Venceslas

Dominée par l’emblématique statue équestre de saint Venceslas, la plus grande place de Prague a été l’épicentre de bien des épisodes de l’histoire moderne, dont l’invasion de la Tchécoslovaquie par les forces du pacte de Varsovie en 1968 et la révolution de Velours en 1989. Elle est aujourd’hui convertie au consumérisme, comme en témoignent les enseignes internationales qui côtoient ses édifices Art nouveau et ses passages Art déco couverts de miroirs, menant à des cafés chic ou à des jardins cachés.

Musée juif de Prague 

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Une partie de Staré Mesto (centre-ville) renferme les vestiges du quartier jadis florissant de Josefov, ancien ghetto juif de Prague. Englobant une demi-douzaine de synagogues, l’ancienne salle de cérémonie et la morgue, ainsi que l’émouvant Vieux Cimetière, le musée raconte l’histoire souvent tragique de la communauté juive de la ville, du créateur de la légende du Golem au XVIe siècle jusqu’aux persécutions nazies. (voir les photos de Josefov)

Le vieux cimetière juif de Josefov

Le vieux cimetière juif de Josefov

Outre ses nombreux monuments dont vous venez d’avoir un aperçu, Prague a également d’autres atouts du bon vivre :

Prague en musique 

TheatreLa ville qui a nourri Smetana et Dvorák, après avoir accueilli des concerts du jeune Mozart, occupe, à l’instar de Vienne, une place prépondérante dans l’histoire de la musique. Deux grands festivals classiques – le Printemps de Prague et Cordes d’automne – embellissent le calendrier, mais d’autres genres sont également à l’honneur. La capitale constitue en effet un foyer du jazz depuis les années 1940 et possède maintenant une scène musicale florissante où s’expriment des sons actuels, du hard-rock à l’électro.

Bière tchèque 

Si l’on en croit un proverbe tchèque, “là où l’on brasse la bière, la vie est belle”. Alors Prague est forcément agréable à vivre, car elle regorge de brasseries, grandes ou petites. Si la production locale est renommée pour sa qualité depuis l’invention de la Pilsner Urquell en 1842, on assiste ces dernières années à une renaissance des bières artisanales. Les amateurs de mousse auront l’embarras du choix, de la classique ležák (lager blonde) à la kvasnicové (à la levure) en passant par la kávové pivo (aromatisée au café).

Cuisine

La restauration pragoise peut se montrer très inégale, que ce soit dans la qualité des plats comme du service, mais la situation s’est grandement améliorée au cours des dix dernières années.

Les plats sont souvent très consistants, à base de viande, de crème et de sauce. Le plat tchèque par excellence est le vepřová pečeně s knedlíky a kyselé zelí (rôti de porc accompagné de quenelles et de choucroute) que l’on appelle plus rapidement le vepřo-knedlo-zelo. La viande est roulée dans un mélange de sel et de cumin et rôtie lentement pendant des heures. Le chou (un vrai délice, rouge ou blanc) est quant à lui cuit très lentement dans du vinaigre. Les quenelles, un peu fermes, servent à saucer.

Entre autres spécialités, citons le vepřové kolínko (jarret de porc), le guláš (du bœuf ou du porc en cocotte, servi avec une sauce tomate aux oignons et paprika), ou encore le poisson comme la traditionnelle carpe (kapr).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère vous avoir donné envie de visiter cette superbe ville, et rendez-vous samedi prochain pour un nouveau petit tour en Bohème …

Retour de Bohême #2

Suite de nos aventures en Bohême (voir le premier article De la Bohême à la République tchèque), je vais aujourd’hui vous conter une petite histoire (sombre) qui marqua l’Histoire avec un grand H de la République Tchèque. Trois éléments distincts sont acteurs de cette histoire.    (cliquez sur les images et photos pour agrandir)

un aperçu de Lidice en mai 1942

un aperçu de Lidice en mai 1942

Une histoire dans l’Histoire

Nous sommes à la fin de l’année 1938, à Lidice, petit village de 500 âmes, situé à une vingtaine de kilomètre au Nord-Ouest de Prague. Un de ses habitants, un certain František Saidl, assiste à un mariage dans le village, et à la suite d’un différend familial, tue accidentellement son fils. Quatre jours après le début de l’occupation de la Bohême et de la Moravie par l’armée allemande, Saidl est condamné à quatre ans de prison. En 1941, après avoir purgé les deux tiers de sa peine, il sollicite sa libération anticipée pour bonne conduite, ce qui lui est refusé … et qui ironiquement, nous le verrons, lui sauvera la vie.

Par ailleurs, mais à la même période, deux autres habitants de Lidice refusant l’occupation allemande, quittent le pays pour rejoindre l’Angleterre et s’engager auprès des alliés.

Enfin, et toujours sans aucun lien avec les deux évènements précédents, un quatrième homme écrit des lettres enflammées à sa maîtresse, se vantant mensongèrement d’exploits au sein de la Résistance contre les allemands.

Reinhard_HeydrichLe 27 mai 1942, les deux tchèques engagés auprès des alliés se font parachuter sur Prague et réalisent un attentat qui coûtera la vie au SS-Obergruppenfuhrer Reinhard Heydrich qui commande la région. La Gestapo, ayant eu connaissance des lettres écrites par le quatrième homme, rend le village de Lidice pour responsable de cet attentat et organise une expédition punitive alors que – rappelons-le – ces lettres n’ont absolument rien à voir avec l’attentat. Les 184 hommes du village, ainsi que plusieurs femmes et enfants, seront fusillés, les femmes et enfants restants seront envoyés aux camps de concentration de Chelmno et Ravensbrück.

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Les fusillés de Lidice

Après le massacre et les déportations, les nazis firent en sorte d’éliminer toute trace de l’existence même du village de Lidice, qui fut d’abord incendié. Puis en quelques mois de travaux, le terrain fut nivelé à la dynamite, les pierres enlevées, l’étang comblé, la route et la rivière détournées, tandis que le cimetière fut vidé de ses morts. Contrairement à Oradour sur Glane qui subira un sort similaire deux ans plus tard, il ne reste strictement aucune trace de Lidice.

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Lidice avant … et après

Et c’est ainsi que, le 23 décembre 1942, ayant fini de purger sa peine, František Saidl, devenu le seul homme survivant de Lidice, sortit de prison et ne retrouva absolument plus rien de son village en y arrivant. Personne n’avait osé lui parler des évènements. Il resta sur place à errer et passa même le réveillon de Noël sur l’emplacement de son ancienne maison. Ses deux fils ont été fusillés, sa femme a finalement survécu à son internement au camp de concentration de Ravensbrück.

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Emplacement de l’ancien Lidice, aujourd’hui

En 1945, trois ans après le massacre, le gouvernement tchécoslovaque s’engagea lors des cérémonies de commémoration à reconstruire le village, mais sur un emplacement voisin du village initial. La première pierre fut posée en 1947, et la construction des premières maisons commença en mai 1948, grâce à l’aide de volontaires venu de toute la Tchécoslovaquie et la vie finit par y reprendre son cours en 1949. Le massacre eut un tel retentissement dans le monde que le nom de Lidice fut donné à des localités du Mexique, du Brésil ou des États-Unis, ainsi qu’à des nouveau-nés.

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Mémorial de Lidice

Le site de l’ancien village est devenu un mémorial, dont le monument le plus significatif est le « monument aux enfants victimes de la guerre », un ensemble statuaire de bronze tourné vers la vallée représentant les 82 enfants (42 filles et 40 garçons) qui furent asphyxiés dans les chambres à gaz de Chelmno.

Lidice_monumentA samedi prochain pour un nouvel épisode (moins triste !) en Bohême.

Lidice_timbres

Voici en complément, deux souvenirs philatéliques adressés par Jean-Claude (merci !), l’un sur Lidice et l’autre sur son « homologue » français Oradour sur Glane :

Lidice Oradour

Retour de Bohême #1

J’ai eu l’occasion début novembre de visiter Prague et la Bohême en même temps que ma fille qui y poursuit ses études. Aussi je vous propose une petite visite de la Bohême en cinq épisodes, chaque samedi, visite qui sera illustrée par des documents philatéliques, numismatiques, et cartophiles, ainsi que des photos. En espérant que cette visite vous plaira … Et tout d’abord un peu d’Histoire-Géographie …

De la Bohême à la République Tchèque

La Bohême (Čechy en tchèque, Böhmen en allemand) est une région historique d’Europe centrale, actuellement l’une des composantes de la République tchèque avec la Moravie et une petite fraction de la Silésie. Elle tire son nom des Celtes Boïens et du germanique heim (hameau).

RepTchequeLe Royaume de Bohême a été officiellement créé en 1198 par Ottokar Ier de Bohême. Le Royaume fit partie du Saint-Empire romain germanique jusqu’à sa dissolution en 1806, date à laquelle il est devenu une partie de l’Empire d’Autriche, puis de l’Empire austro-hongrois en 1867. Après la défaite des puissances centrales après la Première Guerre mondiale et le traité de Versailles, l’Empire austro-hongrois fut dissous et la Bohême fut intégrée dans le cadre de la nouvelle République tchécoslovaque.

La République tchèque naît formellement le 1er janvier 1969 de la fédéralisation de la Tchécoslovaquie. Elle est indépendante depuis le 1er janvier 1993 à l’occasion de la scission de la République fédérale tchèque et slovaque. La République tchèque est membre de l’OTAN depuis le 12 mars 1999 et fait partie de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004. La monnaie officielle reste pour le moment la Couronne tchèque (CZK) dont le taux de change est d’environ 27 CZK pour 1 Euro.

Voilà : vous savez désormais tout ou presque sur la Bohême et la République tchèque. Mais restons un moment en compagnie de celui qui a marqué l’âge d’or de la Bohème, Charles IV (1316 – 1378), et qui reste encore aujourd’hui un des personnages les plus aimés en République tchèque.

Charles IV le bien-aimé

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Baptisé Venceslas (Václav en tchèque), il choisira cependant lors de sa confirmation de prendre le nom de son oncle et parrain, le roi de France, Charles IV (le dernier de nos Capétiens).

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Jean de Luxembourg

Son père, Jean de Luxembourg, en conflit ouvert avec sa mère, Élisabeth de Bohême, décide de soustraire son jeune fils à l’influence maternelle : tout d’abord éloigné au château fort de Křivoklát (voir épisode 4), il est ensuite envoyé parfaire son éducation chevaleresque à la cour de son parrain Charles IV de France où il restera sept ans. Il deviendra Roi de Bohême en 1346, puis en 1355 empereur du Saint Empire Romain Germanique.

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Médaille de la Bulle d’Or

Un an à peine après son couronnement impérial, c’est à Metz que Charles IV promulgue la Bulle d’or qui codifie les élections impériales et qui est restée en vigueur jusqu’à la dissolution du Saint-Empire romain germanique au début du XIXe siècle.

Charles IV, roi mécène, fait venir à Prague des artistes de toute l’Europe, et fait de son domaine tchèque le cœur artistique et administratif du Saint-Empire.

Suite à l’élévation de Prague, en 1344, au rang d’archevêché, la reconstruction gothique de la cathédrale Saint-Guy de Prague est entreprise. En 1348, il fonde l’université Charles de Prague, première université du monde germanique. La même année marque la fondation de la Nouvelle Ville de Prague qui double la surface de la ville et desserre l’étau des fortifications, permettant l’organisation autour de larges places.

En 1348 encore, la construction du château fort de Karlštejn est entreprise (voir épisode 4). Retraite impériale, elle est superbement ornée d’un ensemble de tableaux et de fresques gothiques et reste l’un des plus beaux exemples de l’art civil de cette époque.

En 1357, il entreprend la construction du pont Charles, pour relier le quartier de Malá Strana et le château de Prague avec la Vieille Ville de Prague et ce afin de remplacer un pont plus ancien, en bois, détruit par une inondation.

PontCharles_ChateauPrès de son peuple (il lancera même la construction d’un mur complètement inutile uniquement pour rémunérer les ouvriers), il restera le bien-aimé roi Charles pendant tout son règne. Aujourd’hui encore il est toujours présent sur les billets de 100 couronnes.

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Et rendez-vous samedi prochain pour un nouvel épisode … Bohême.