Thème : Jeu de la Crosse Commentaires historiques : Ce serait des anglophones de Montreal qui, au début du 19e siècle, auraient été les premiers à pratiquer ce sport typiquement amérindien. Le Olympic Club de Montreal forma une équipe en 1844 pour affronter les Amérindiens. Mais c’est surtout à partir de la fondation du Montreal Lacrosse Club, en 1856, que ce sport s’organisa plus formellement. Le Dr William George Beers (1841-1900 ) , un des plus éminents dentistes au Canada, fut responsable, durant la période allant de la Confédération à la Grande Guerre, de la grande popularité de ce sport. Beers vit la nécessité de réglementer ce sport, souvent indiscipliné et violent, et d'y introduire un élément scientifique qui, croyait-il, serait un moyen pour les jeunes gens, incluant les jeunes femmes, de former leur caractère. Il publia les règlements en 1860 et, au moment de la Confédération, il avait commencé une campagne pour faire de la crosse le sport national du Canada. George Beers rédigea des règlements complets en 1867, année de la création du Dominion du Canada qui adopta la crosse comme sport national. C’est à cette époque qu’on remplaça la balle de poil par une balle de caoutchouc. Même si Beers proclamait que la crosse avait été officiellement adoptée comme sport national au Canada, le Parlement canadien n'adopta jamais une telle loi. La popularité de la crosse augmenta considérablement au Canada et même à l'étranger jusqu'à la Première Guerre mondiale, alors qu'elle commença à céder du terrain au baseball. On se souvient aujourd'hui de William George Beers à la fois comme le « Père de la crosse » et aussi comme le dentiste le plus réputé de son époque. Il fut Doyen de la Faculté de Dentisterie à Montreal et aussi éditeur du Journal Dentaire du Canada. Le jeu de crosse que rappelle ce nouveau timbre des Postes canadiennes remonte à l'histoire très lointaine des premiers habitants du Canada. Jou » de diverses mani è res, on sait qu'il s'agissait d'un exercice pratiqu é par les Indiens avant m ê me que Christophe Colomb e u t achev é son cé l è bre voyage qui l'a conduit en Am é rique du Nord en 1492. Le jeu a é volu é au cours des si è cles et il y a eu des changements importants dans les dimensions du champ et dans le nombre de joueurs. Le jeu indien du Baggataway, ou jeu de balle, é tait beaucoup plus un exercice de combat qu'un sport pour les jeunes guerriers. Il mettait aux prises tribu contre tribu et village contre village. Jusqu' à mille hommes prenaient part à des é preuves d'endurance qui, dans certains cas, auraient dur é plusieurs jours. Les buts, à cette é poque, é taient form é s d'une ou de deux perches plant é es dans le sol et é loign é es de 400 verges à 5 milles. Les premiers explorateurs de l'Am é rique du Nord ont signal é maintes diff é rences dans les r è gles qui r é gissaient ce jeu; une d'elles cependant restait constante : il é tait d é fendu de s'emparer de la balle ou de la ramasser à la main. Les participants à ces m ê l é es sauvages é taient exhort é s à lutter avec toujours plus de violence par les femmes indiennes qui brandissaient de solides branchettes en suivant le jeu en bordure du champ. La canne ou crosse, dont deux jadis, é taient employ é es par chaque joueur, est à l'origine du nom donn é à ce sport. D è s leur arriv é e, les Blancs chang è rent le nom du jeu avant de l'adapter de la fa ç on la plus propre à satisfaire leur plaisir. La canne, à leurs yeux, ressemblait à la crosse d'un é v ê que, à cause de son extr é mit é incurv é e, d'o ù le nom de « crosse » qu'ils lui donn è rent. Il n'est gu è re prouv é que le jeu ait tourn é à un sport pratiqu é par des Blancs avant 1840. Il est g é n é ralement reconnu que c'est au docteur G.W. Beers, dentiste de Montr é al qui serait d é c é d é en 1900, que l'on doit les premi è res r è gles é crites du jeu de crosse é tablies quelque temps apr è s 1860 pour le sport que connaissent les g é n é rations modernes. La longueur du champ de jeu fut fix é e à 125 verges et le nombre de joueurs à 12 par é quipe: les cannes subirent quelques changements et une boule de caoutchouc durci remplacé a la balle indienne en peau de chevreuil bourr é e de poils. En 1876, le docteur Beers fit une tourn é e des î les britanniques en compagnie de la premi è re é quipe canadienne du jeu de crosse à jouer dans ce pays. Un changement d'ordre majeur eut lieu dans les r è gles en 1932 et donna naissance au nouveau jeu de crosse en champ ferm é o ù six joueurs rivalisent dans des scènes int é rieures ou dans des enclos ext é rieurs ferm é s, avec un champ de jeu d'une longueur d'au moins 160 pieds. L'Association canadienne du jeu de crosse r é git aujourd'hui ce sport au Canada avec l'appui d'organisations provinciales ; elle é tablit des r è gles uniformes et organise les championnats nationaux annuels. Les vainqueurs des championnats s é nior d'amateurs au Canada re ç oivent la Coupe Mann ; ce troph é e en or massif et l'un des plus convoit é s dans le domaine des sports a g é n é reusement é t � donn é par feu Sir Donald Mann, natif d'Acton au Haut-Canada, qui é tait un constructeur de voies ferr é es au Canada vers 1800. La Coupe Minto des championnats junior d'amateurs et qui se dispute depuis 1937 est un don de Lord Minto, gouverneur g é n é ral du Canada de 1898 à 1904. Une des particularit é s de ce sport canadien c'est que les crosses sont presque exclusivement de fabrication indienne. Un groupe d'Indiens é tabli dans la r é serve de Saint-R é gis, pr è s de Cornwall, en Ontario, se sert de m é thodes de fabrication aussi anciennes que le jeu lui-m ê me avec une main-d'oeuvre purement indienne ; il est g é n é ralement admis qu'on lui doit 97 p. 100 de la production mondiale de crosses. Ses produits non seulement alimentent la plus grande partie des besoins locaux, mais sont export é s aux E tats-Unis, en Angleterre, en Australie et à d'autres pays o ù ce sport est pratiqu é .
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