Maïmonide
(1135-1204),
philosophe juif espagnol, un des penseurs les plus influents du judaïsme
médiéval.
Son nom complet était Mosheh ben Maymon,
et son nom arabe était Abu Imran Musa ibn Maymun I ibn Ubayd
Allah.
Maïmonide
pérégrina sa vie durant entre l'Orient et l'occident. Né à Cordoue,
il dut, tout jeune encore, quitter l'Espagne, fuyant le fanatisme des
souverains Almohades qui molestaient les Juifs et les forçaient à se
convertir à l'Islam. Après avoir parcouru divers pays et visite la Palestine,
il s’établit au Caire, capitale de l’Égypte, et devint le médecin de
Cour du vizir et ensuite du fameux Sultan Saladin (il avait étudié la
médecine et écrit des ouvrages médicaux en arabe). Chez les Juifs égyptiens,
il occupa le poste de " Naguid ", exilarque. Le renommée de Maïmonide
s'étendit à tous les pays où vivaient des Juifs. Quand il mourut au
Caire (1204), il fut pleuré par ses coreligionnaires autant que par
les Arabes cultivés. On transporta ses restes en Terre Sainte et on
l'inhuma dans la ville de Tibériade. Parmi les arabistes du XIIe siècle,
on trouve : Avenzoar, qui a décrit le parasite de la gale et qui a été
l’un des premiers à remettre en cause l’autorité de Galien!; Averroës,
reconnu comme le plus grand commentateur d’Aristote!; Maimonide,
l’élève d’Averroës, avec ses travaux sur l’alimentation, l’hygiène et
la toxicologie; Al Quarashi, connu également sous le nom d’ Ibn
al-Nafis qui a rédigé des commentaires sur les écrits d’Hippocrate et
des traités sur l’alimentation, et les maladies des yeux. Maimonide,
partisan du "juste milieu", considère que les "médicaments ne servent
qu'à soutenir la nature dans sa tâche mais ne peuvent se substituer
à elle" et n'hésite pas à expérimenter les drogues sur lui-même. La
guérison est pour lui synonyme de retour à un équilibre antérieur momentanément
perturbé par la maladie. Un de ses contemporains vantait ainsi ses conceptions
: "Gallien, par son art, ne traitait que le corps de l'homme ; celui
de Ben Maïmon traite tout à la fois son corps et son esprit "
La Prière Médicale (à comparer avec le Serment d'Hippocrate)
est parue pour la première fois en Allemand en 1783 sans que la trace
d'un original en Hébreu ne soit mentionée.
Son origine est donc douteuse et pour certains elle aurait été composée
à partir de la "Prière médicale d'un médecin juif de Rome" écrite par
Jacob Zahalon au 17eme siècle. Il est admis qu'elle correspond bien
à l'esprit de Maimonide et à l'esprit des médecins juifs du Moyen-Age.
Mon Dieu, remplis mon âme d'amour pour l'art et pour toutes les
créatures. N'admets pas que la soif du gain et la recherche de la
gloire m'influencent dans l'exercice de mon Art, car les ennemis de
la vérité et de l'amour des hommes pourraient facilement m'abuser
et m'éloigner du noble devoir de faire du bien à tes enfants. Soutiens
la force de mon coeur pour qu'il soit toujours prêt à servir le pauvre
et le riche, l'ami et l'ennemi, le bon et le mauvais. Fais que je
ne voie que l'homme dans celui qui souffre. Fais que mon esprit reste
clair auprès du lit du malade et qu'il ne soit distrait par aucune
chose étrangère afin qu'il ait présent tout ce que l'expérience et
la science lui ont enseigné, car grandes et sublimes sont les recherches
scientifiques qui ont pour but de conserver la santé et la vie de
toutes les créatures. Fais que mes malades aient confiance en moi
et mon Art pour qu'ils suivent mes conseils et mes prescriptions.
Eloigne de leur lit les charlatans, l'armée des parents aux mille
conseils, et les gardes qui savent toujours tout : car c'est une engeance
dangereuse qui, par vanité, fait échouer les meilleures intentions
de l'Art et conduit souvent les créatures à la mort. Si les ignorants
me blâment et me raillent, fais que l'amour de mon Art, comme une
cuirasse, me rende invulnérable, pour que je puisse persévérer dans
le vrai, sans égard au prestige, au renom et à l'âge de mes ennemis.
Prête-moi, mon Dieu, l'indulgence et la patience auprès des malades
entêtés et grossiers. Fais que je sois modéré en tout, mais insatiable
dans mon amour de la science. Eloigne de moi l'idée que je peux tout.
Donne-moi la force, la volonté et l'occasion d'élargir de plus en
plus mes connaissances. Je peux aujourd'hui découvrir dans mon savoir
des choses que je ne soupçonnais pas hier, car l'Art est grand mais
l'esprit de l'homme pénètre toujours plus avant.
Traduction tirée de : SOULIER, Du Serment d'Hippocrate à l'éthique
médicale, Thèse médecine, Marseille,1985
Il
écrivit des ouvrages dans le domaine médical dont 'Poisons et antidotes'
un traité d'hygiène et 'Aphorismes médicaux' basés sur les travaux
de Hippocrate et Avicenne.
Ces ouvrages font de nombreuses références à l'art dentaire. Il a préconisé
l'usage de couronnes en or pour les dents cassées.
|
|
|
Espagne
- 1446 |
Antigua
- 847 |
Grenade
1971 - n° 382
+ BF 12
|
|
|
|
Grenadine
1985 - n° 625 + BF 101
|
Sierra
Leone - 703 |
Israël
- 66 |
|
|
|
Espagne
- 3034 |
Dominique
- 879 |
Guinée
- 768 |
|
|
|
Grenade
1985 - n° 1288 + BF 142
40e Anniversaire de l'OMS
|
Maïmonide
n° 2174
Portrait du théologien, philosophe et médecin juif.
|
|
Billet de banque
avec l'effigie de Maïmonide.
|