Pour confectionner des carnets gommés, fermés et pliés, deux machines sont nécessaires :
Il existe deux différences essentielles pour l’utilisation de la presse par rapport à la méthode de réalisation des feuilles : chaque tour de cylindre imprime 330 timbres sous la forme de deux blocs de cinq colonnes (33 rangées de 10 timbres avec une marge centrale) et la réception des timbres est réalisée sous forme de deux bobines de cinq timbres de large après découpe de la bande sans fin de timbres. Les inscriptions de service (numéro comptable et date) sont imprimées sur le bord de feuille droit et sur la marge centrale tous les dix carnets. Le repère électronique est imprimé sur la marge centrale tous les 33 carnets.
Il est maintenant possible de définir la notion de carnet aristo : c’est un carnet qui possède un repère électronique (en général à cheval sur le feuillet supérieur et le feuillet inférieur car le massicotage de la bande sans fin de timbres est censé couper le repère) et une date dans sa marge droite. Avec les indications données ci-dessus (et le théorème de Bézout), on peut montrer qu’il existe un carnet aristo tous les 330 carnets pour les carnets fermés de 10 timbres et un carnet sur 165 pour les carnets fermés de 20 timbres.
Grâce à l’image ci-contre, on peut rappeler comment on caractérise un repère électronique de carnet. On mesure en millimètres :
Ainsi, le R.E. de la virole 2 a les paramètres suivants d’après la brochure « Les carnets du 0,50 Marianne de Béquet » de J. RENARD :
longueur = 9,9 ; distance gauche = 4,1 ; distance de la base = 1,1 ; distance droite = 4,0.
On peut voir ci-dessous une feuille témoin pour confection de carnets de timbres 0,50F Marianne de Béquet visible au Musée de la Poste :
Les couvertures sont imprimées en flexographie avec des clichés en caoutchouc, une encre aniline et deux cylindres :
Le principe de fonctionnement d’une confectionneuse est le suivant : cette machine entraîne trois bandes de papier (deux pour les timbres et une pour la couverture) à la même vitesse de défilement pour les faire coïncider lors de la coupe du carnet. Un système électronique régule par avance ou retard trois différentiels pour aligner la vitesse de la couverture, la correspondance des deux bandes de timbres et la coupe du carnet à l’emplacement du perforage, après une lecture optique du perforage.
Le collage des carnets se fait par dépose d’une colle industrielle plastique avec une roulette rainurée qui dépose trois filets pour fixer les deux bandes de timbres et fermer le carnet.
Plusieurs confectionneuses ont été utilisées pour l’impression des carnets avec le 0,50F Marianne de Béquet :