Le point de départ de l’histoire de la Marianne de Béquet est un cahier des charges précis proposé en juillet 1970 par le ministre et le directeur général des Postes (on peut noter une analogie certaine avec les timbres anglais basés sur le portrait de la Reine, par exemple la série actuelle au type Machin) :
Pierre Béquet, seul candidat pour la réalisation du nouveau timbre au type Marianne, a d’abord réalisé onze esquisses sur papier Canson rouge à partir du dessin de la Marianne de Cheffer (le timbre d’usage courant à cette époque), pour des études de mise en page (l’équilibre entre le profil, les inscriptions et la valeur faciale). Voici deux d’entre elles :
Ces esquisses vont conduire à une première maquette conservée au Musée postal et refusée par l’administration car trop proche du type Marianne de Cheffer alors en usage.
L’administration demandera donc à Pierre Béquet un dessin original. Trois études seront réalisées, à partir du visage de la femme Gisèle de Pierre Béquet semble-t-il :
puis la même avec un cache en carton léger permettant une mise en page
Ces études permettront d’arriver à la maquette n° 2 où le visage est coloré en à-plat blanc, qui ne sera pas acceptée non plus par l’administration car cet à-plat était considéré comme gênant pour la lecture des chiffres. Trois dessins sur calque seront alors réalisés, conduisant à une troisième maquette, refusée également car le profil a été jugé trop petit.
Un quatrième calque conduira à la maquette définitive (visible au Musée de la Poste) qui sera acceptée le 5 novembre 1970 :
On peut noter que les emplacements du mot POSTES et du nom du graveur BÉQUET seront échangés entre la maquette et le poinçon.