Connaissez-vous les timbres et enveloppes porte-bonheur ? Il s’agit d’une innovation de la Poste Canadienne en 1986 destinée à acheminer plus rapidement les cartes de voeux à l’époque envoyées en grand nombre à travers le pays.

Un service gagnant/gagnant puisque si la poste améliorait sa productivité, cela profitait aussi à l’usager qui payait ces timbres moins chers. Explication :

Le Code Postal au Canada

Au Canada, le code postal, en vigueur de puis 1972, est une chaîne de six caractères qui fait partie d’une adresse postale. Tout comme les codes postaux britanniques, les codes postaux du Canada sont alphanumériques, alors que dans la plupart des autres pays du monde, les codes postaux n’utilisent que des chiffres. Les codes canadiens utilisent le format A1B 2C3, alternant lettres et chiffres, avec un espace séparant les deux blocs, entre les troisième et quatrième caractères. Le siège de Postes Canada à Ottawa par exemple a le code K1A 0B1.

La reconnaissance optique du Code Postal

En 1986, Postes Canada teste la reconnaissance optique pour reconnaitre les codes postaux. Ce code qui utilise trois lignes de quatre marques chacune, est toujours imprimé avant le circuit automatisé de tri. Il est assez simple pour être imprimé manuellement avec un gabarit et un stylo : il suffit de noircir les 6 cases du code postal du destinataire, un peu comme le font les fans de paris Turf pour le quinté du dimanche.

Les enveloppes et timbres porte-bonheur

Postes Canada émet donc des enveloppes spéciales destinées à acheminer les voeux, enveloppes disposant de ce fameux gabarit « à noircir » et destiné à recevoir en haut à droite le timbre.

Et en échange du service fourni à l’Administration par l’usager, celui-ci bénéficie d’une remise de 5 cents sur le timbre porte-bonheur vendu à cet effet, et qui ne sera valable que sur ce genre d’enveloppe et jusqu’au 31 janvier de l’année suivante.

Ainsi, en 1986, chaque canadien peut acheter 2.90 $ le carnet de 10 timbres porte-bonheur, économisant ainsi 50 cents puisque le tarif d’affranchissement normal est alors de 34 cents.

L’opération sera ainsi renouvelée les années suivantes, comme le montre cet article de La Tribune du 20 nov. 1987.

Merci à nos deux lecteurs québecois Charles et Richard pour les images !