Timbre & Dent

Elle débuta ses études de dentisterie à Paris en 1927 à l'Ecole Garancière, et travailla à Paris et à Villejuif.

Ses activités politiques dans une association d'étudiants le fit participer à New York, en 1938, au premier Congrès Mondial pour la Paix. Elle fut active dans la résistance. Le 14 juillet 1941, elle participa à un démonstration contre l'occupation allemande. Elle fut aussi responsable d'un journal clandestin " La Voix des femmes ". Le dimanche 11 février 1942, elle fut arrêtée et torturée par la Gestapo. elle fut emprisonnée à Romainville et déportée à Auschwitz où elle mourut de typhoïde le 10 mai 1943.

Elle avait écrit, peu de temps avant sa mort : "Je suis heureuse, de cette joie que me donne la haute conscience de n'avoir jamais failli."

Devenue un symbole de la Résistance des femmes à travers le monde, on a oublié aujourd'hui que cette militante communiste corse était à l'origine de la création des Jeunes Filles de France, mouvement qui a été déterminant pour l'évolution des femmes dans la société française, et qui est devenu l'Union des femmes françaises après la guerre.

Son nom a été donné à une rue à Paris dans les 1er & 2e arrondissements : rue Danielle CASANOVA, connue depuis 1806 sous le nom de Chemin sous la Ville, en 1841, elle devient rue des Bergères. Elle porte son nom actuel depuis 1945.

Née le 9 janvier 1909 à Ajaccio (Corse) Danielle Casanova (née Vincentella Perini), de parents instituteurs, fit ses études secondaires à Ajaccio (Corse) puis au collège du Luc (Var) avant de venir étudier à l’école dentaire de Paris. Elle s’inscrivit très vite à l’Union fédérale de étudiants, fut responsable de la section dentaire et adhéra, en 1928, aux Jeunesses communistes. Secrétaire du Groupe des étudiants de la Faculté de Médecine, elle milita dans le V^e et XIII^e arrondissements et accéda aux fonctions de secrétaire du 4^e rayon des Jeunesses communistes vers 1930. Elle se maria en 1933 avec un étudiant en droit, Laurent Casanova qui allait être le collaborateur de Maurice Thorez. Ses études terminées, elle exerça notamment à la clinique dentaire de la coopérative ouvrière "La Bellevilloise" et au dispensaire de Villejuif.

Danielle Casanova fut élue au Comité central des J.C. à l’issue du VII^econgrès, tenu à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais) du 11 au 15 juin 1932 et élue au bureau lors du congrès extraordinaire d’Ivry-sur-Seine en février 1934. Le congrès des J.C. réuni à Marseille en 1936 la désigna comme secrétaire des Jeunes filles, en lui donnant mandat de fonder l’Union des Jeunes filles de France (UJFF) dont elle devint secrétaire générale. À la fin de l’année 1936, elle accompagna en Espagne une délégation, dont Georgette Rostaing faisait partie, chargée de convoyer du lait condensé pour les enfants.

Lors de l’interdiction du Parti communiste en septembre 1939, Danielle Casanova quitta son domicile et passa dans la clandestinité. À partir d’octobre 1940, elle dirigea la mise en place des Comités féminins dans la région parisienne et la zone occupée. La police l’arrêta le 15 février 1942. Elle fut emprisonnée à la Santé puis à Romainville fin août 1942 avant d’être déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943. Victime du typhus, elle y mourut le 10 mai 1943.
Le nom de Danielle Casanova a été attribué à la rue Jules Coutant (le 20 juin 1945) et à une école maternelle réalisée en 1978.