Dans
ce jardin réaménagé en 1998 par l'Institut
Européen d'Ecologie (Jacques Fleurentin) et les Espaces
Verts de la Ville de Metz (Romuald Duda), nous avons voulu présenter
des plantes médicinales officielles, non toxiques, pouvant être
utilisées en auto-médication généralement
sous forme de tisanes obtenues par infusion ou décoction.
Certaines d’entre elles peuvent être prises par voie
orale, d’autres ne seront utilisées qu’en usage
externe en application comme par exemple, en collyre ou en gargarisme.
Ces plantes font partie de la liste officielle des 195 plantes
médicinales traditionnelles françaises émanant
du Ministère de la Santé et précisant pour
chacune les parties utilisées et les indications traditionnelles
reconnues. Nous avons ainsi cultivé dans ce jardin 87 d’entre
elles, non toxiques, et nous présentons leur nom botanique
en latin et en français, leurs indications thérapeutiques
traditionnelles, les propriétés pharmacologiques
et cliniques scientifiquement démontrées ainsi que
quelques éléments de leur composition chimique.
Elles ont été plantées et classées en
fonction de leur indication thérapeutique principale. Le plan
du jardin et les annexes 1 et 2 permettent de localiser les espèces.
Nous avons ainsi les plantes :
A.
antidépressives
B. sédatives ou utilisées dans les
troubles mineurs du sommeil
C. diurétiques
D. utilisées dans les affection pulmonaires bénignes
E. stimulantes et apéritives
F. anti-migraineuses
G. hépatotropes
H. à propriétés hormonales
I. utilisées dans la constipation
J. utilisées dans les diarrhées bénignes
K. utilisées dans les inflammations
L. utilisées comme antiseptiques, antiprurigineuses
ou antiallergiques
M. indiquées dans la fragilité capillaire
et dans l'insuffisance veineuse
N. utilisées dans les troubles digestifs
O. antihypertensives
A.
Les plantes à propriétés antidépressives
Certaines plantes renferment des principes actifs
bénéfiques dans le traitement des troubles passagers
de l'humeur et des dépressions légères par
leur effet stimulant du système nerveux.
1. Le Millepertuis (Hypericum perforatum L.) de
la famille des Hypéricacées
C'est une plante herbacée vivace, un peu buissonnante, fréquente
sur les bords des chemins d’Europe. Elle s'est naturalisée
en Amérique et en Afrique du Nord. Elle doit son nom à ses
feuilles ponctuées de petites taches huileuses donnant l'impression
de perforations. La plante contient une huile essentielle dans laquelle
on a trouvé des naphtodianthrones, l'hypéricine donnant
une coloration rouge, des flavonoïdes, des triterpènes et
des composés phénoliques. Traditionnellement utilisée
en usage externe pour ses propriétés anti-prurigineuses
et cicatrisantes sur les blessures et brûlures, et en usage interne
comme antidépresseur et antispasmodique. Les effets antidépresseurs
ont été démontrés ainsi que les propriétés
antiinflammatoires, spasmolytiques, bactéricides et antivirales.
Une infusion des sommités fleuries est prise par voie orale ou
en application locale. La plante est photosensibilisante.
B. Les plantes utilisées pour
les troubles mineurs du sommeil et les plantes sédatives
On regroupe dans une même catégorie,
d’une part les plantes qui ont une activité sédative
générale c’est-à-dire qu’elles
tendent à s’opposer à la nervosité et à réduire
l’activité des individus et, d’autre part,
celles qui induisent le sommeil ou facilitent l’endormissement.
Certaines de ces plantes sédatives favorisant l’endormissement
possèdent aussi des propriétés anxiolytiques
c'est-à-dire qu’elles luttent contre l’anxiété,
qu’elle soit diurne ou nocturne.
2. L’aubépine (Crataegus monogyna
Jacq. et Crataegus laevigata (Poiret) D.C.) de la famille des
Rosacées
C’est un arbuste épineux, très répandu en
Europe et en Asie Occidentale dont les sommités fleuries sont
traditionnellement utilisées dans le traitement des états
nerveux et les troubles mineurs du sommeil ainsi que dans l’éréthisme
cardiaque. Les sommités fleuries renferment des flavonoïdes,
des proanthocyanidols et des amines comme la phénéthylamine.
Les propriétés sédatives ont été démontrées
ainsi que les effets antiarythmiques, hypotenseurs et dilatateurs des
artères coronaires. La plante peut être utilisée
en infusion.
3. L’aspérule odorante (Galium odoratum
L.) de la famille des Rubiacées
C’est une petite plante herbacée, habituée des sous-bois
de nos forêts européennes. Elle est traditionnellement indiquée
comme sédative, pour faciliter l’endormissement et dans
le traitement des troubles digestifs. Ses propriétés antispasmodiques
ont été démontrées. Elle renferme une coumarine
ainsi qu’un glucoside iridoïde ; les parties aériennes
sont prises en infusion.
4. La ballote noire ou marrube fétide (Ballota
nigra L.) de la famille des Lamiacées
C’est une plante herbacée rudérale et traditionnellement
indiquée dans la nervosité et les troubles du sommeil ainsi
que dans le traitement de la toux. Des effets sédatifs et antitussifs
ont été mises en évidence. Les sommités fleuries
renfermant des lactones diterpéniques, dérivées
de la marrubiine, sont préconisées en infusion.
5. Le pavot de Californie (Eschscholzia californica
Cham.) de la famille des Papavéracées
Cette petite plante herbacée est originaire, comme son nom l’indique,
de Californie. La plante est traditionnellement indiquée dans
l’anxiété, la nervosité et les troubles du
sommeil. Ces propriétés ont été largement
démontrées dans notre laboratoire, la plante possédant
en plus des effets anti-douleurs. Ses parties aériennes renferment
des alcaloïdes ainsi que des phytostérols et des caroténoïdes.
Elle peut être utilisée en infusion.
6. La mélisse (Melissa officinalis L.) de
la famille des Lamiacées
Originaire du bassin méditerranéen, la mélisse est
traditionnellement utilisée contre les troubles nerveux et les
troubles digestifs. Des travaux réalisés dans notre laboratoire
ont démontré ses effets sédatifs et inducteurs du
sommeil. Ses propriétés antispasmodiques, analgésiques
et antivirales ont aussi été mises en évidence.
Ce sont les feuilles qui sont utilisées, elles renferment des
acides triterpéniques, des flavonoïdes, des acides phénols
ainsi qu’une huile essentielle. Les feuilles sont employées
en infusion ou en friction.
7. Le houblon (Humulus lupulus L.) de la famille
des Cannabinacées
C’est une plante grimpante probablement originaire d’Asie,
actuellement très répandue sur tous les continents. Elles
est traditionnellement indiquée dans les troubles du sommeil mais
aussi comme stimulant de l’appétit. Ce sont les fleurs elles-mêmes,
appelées les cônes, qui sont utilisées. Les propriétés
sédatives et inductrices du sommeil ont été démontrées
ainsi que des effets antibactériens et antifongiques. De plus
elles possèdent des propriétés hormonales. La plante
peut être infusée, mais il faut éviter un usage excessif
de cette espèce.
8. La lavande vraie (Lavandula angustifolia Mill.)
de la famille des Lamiacées
C’est un sous-arbrisseau caractéristique aux fleurs violettes
et parfumées, spontané dans le bassin méditerranéen.
Les fleurs sont traditionellement utilisées en usage interne contre
les troubles mineurs du sommeil et en usage externe dans le traitement
des petites plaies, érythèmes ou brûlures, du nez
bouché et des maux de gorge. Les fleurs renferment une huile essentielle.
Des propriétés sédatives ont été mises
en évidence ainsi que des effets antiseptiques et cicatrisants.
La plante est utilisée sous forme d’infusion.
9. La valériane (Valeriana officinalis L.)
de la famille des Valérianacées
C’est une grande herbe vivace, spontanée dans toute l’Europe.
Les racines et les rhizomes séchés constituent la matière
première, caractérisée par une odeur forte et désagréable.
La valériane est traditionnellement utilisée contre les
troubles mineurs du sommeil et comme sédative. Des acides terpéniques,
des iridoïdes et une huile essentielle ont été identifiés
et représentent les principes actifs de la plante. Les effets
sédatifs potentialisateurs du sommeil, antispasmodiques et analgésiques
mineurs ont été mis en évidence chez l’animal.
La plante est utilisée en infusion ou macération.
10. Le tilleul (Tilla cordata Mill.) de la famille
des Tiliacées
C’est un arbre imposant d’Europe et d’Asie Mineure
dont les inflorescences avec leurs bractées et l’aubier
sont utilisés de manière traditionnelle. Les inflorescences
sont indiquées pour les troubles mineurs du sommeil et comme sédatif,
l’aubier est recommandé comme dépuratif, stimulant
les fonctions digestives et rénales. Les effets sédatifs
des inflorescences ont été très récemment
démontrés et les effets antispasmodiques et régulateurs
de la sécrétion biliaire ont aussi été mis
en évidence. Les inflorescences sont prises en infusion et l’aubier
sous forme de décoction.
C. Les plantes diurétiques
Ce sont des plantes qui étaient traditionnellement
utilisées comme dépuratives. Elles stimulent la
fonction rénale et induisent une augmentation des urines.
Généralement, les plantes diurétiques sont
aussi actives sur le foie, induisant également une augmentation
de la sécrétion biliaire. Les plantes diurétiques
sont indiquées pour éliminer la rétention
d’eau notamment dans le cas d’oedème.
11. L’aunée (Inula helenium L.) de
la famille des Astéracées
Plante originaire d’Asie, elle s’est répandue dans
toutes les régions tempérées du monde. Elle est
traditionnellement utilisée pour faciliter les fonctions d’élimination
rénales et digestives et indiquée aussi comme antitussif.
Ce sont les racines qui renferment des lactones sesquiterpéniques,
responsables des propriétés diurétiques et antifongiques,
de l’inuline et une huile essentielle. Des propriétés
antivirales et anthelminthiques ont aussi été démontrées.
Des racines sèches seront prises en décoction ou en macération.
12. La callune (Calluna vulgaris L.) de la famille
des Ericacées
Cette bruyère, connue dans toute l’Europe est habituée
des sols siliceux. Elle est traditionnellement utilisée comme
diurétique et antidiarrhéïque. Les sommités
fleuries renferment de l’arbutoside, un hétéroside
diphénolique qui possède des propriétés antiseptiques
urinaires et diurétiques. Les sommités fleuries sont prises
en décoction.
13. La bruyère cendrée (Erica cinerea
L.) de la famille des Ericacées
C’est une plante très commune, en France, habituée à des
terrains acides et siliceux. Elle est traditionnellement utilisée
comme diurétique et dans les traitements des infections urinaires.
Ce sont les sommités fleuries qui sont utilisées. Elle
renferme de l’arbutoside, un hétéroside diphénolique
qui possède des propriétés antibactériennes
lorsqu’il se transforme dans le rein en hydroquinone. Cette plante
peut être prise en infusion.
14. Le fenouil doux (Foeniculum vulgare Mill. ssp
vulgare) de la famille des Apiacées
Originaire du bassin méditerranéen elle est actuellement
très répandue du Moyen Orient à l’Amérique.
Les racines sont traditionnellement utilisées pour faciliter les
fonctions d’élimination rénale et digestive alors
que les fruits et les graines sont indiqués dans les troubles
digestifs. Les extraits hydro-alcooliques de racines ont des propriétés
diurétiques démontrées dans notre laboratoire. Les
fruits possèdent des effets analgésiques, antipyrétiques
et cholérétiques. Les fruits renferment une huile essentielle
riche en anéthol. Les racines peuvent être prises en macération
et les graines en infusion.
15. Le genévrier (Juniperus communis L.)
de la famille des Cupressacées
Arbrisseau très commun en Europe dont les baies, appelées
baies de genièvre, sont tradionnellement utilisées comme
diurétique, désinfectant urinaire et stimulant de l’appétit.
Les baies renferment une huile essentielle responsable de l’effet
diurétique et un principe amer, la junipérine, stimulant
de l’appétit. Cette plante peut être prise en infusion.
16. La piloselle (Hieracium pilosella L.) de la
famille des Astéracées
C’est une petite plante herbacée très répandue
dans les régions tempérées. Elle est traditionnellement
indiquée comme stimulant des fonctions rénales et digestives.
Les feuilles renferment de l’ombelliférone, un hétéroside
coumarinique aux propriétés antibiotiques, des flavonoïdes
et des acides phénols. Les propriétés diurétiques
des extraits hydroalcooliques ont été démontrées
dans notre laboratoire, d’autres équipes ont mis en évidence
des effets antiseptiques urinaires. La plante entière est utilisée
en infusion.
17. Le solidage verge d’or (Solidago virga
aurea L.) de la famille des Astéracées
C’est une plante très répandue dans les régions
tempérées, traditionnellement utilisée comme diurétique
mais aussi comme sédatif, analgésique et antiinflammatoire.
Des effets diurétiques ont été démontrés
ainsi que des effets analgésiques, hypotenseurs, antiinflammatoires
et antifongiques. Les sommités fleuries renferment une huile essentielle,
des tanins, des flavonoïdes, des acides phénols et de la
coumarine. La plante est prise en infusion.
18. Le sureau noir (Sambucus nigra L.) de la famille
des Caprifoliacées
Le sureau noir est un arbuste originaire d’Europe, très
répandu dans les régions tempérées. Les fleurs,
les fruits et l’écorce sont traditionnellement utilisés
comme stimulant des fonctions d’élimination rénale
et digestive mais aussi comme sudorifique. Les fleurs et l’écorce
sont riches en acides phénols, flavonoïdes et potassium et
renferment aussi une huile essentielle. Les propriétés
diurétiques ont été démontrées dans
notre laboratoire. La plante peut être prise en infusion de fleurs
ou en décoction d’écorce.
19. La busserole ou raisin d’ours (Arctostaphylos
uva-ursi L. Spreng.) de la famille des Ericacées
Petit arbuste que l’on rencontre dans les zones montagneuses de
l’hémisphère nord dont les feuilles sont médicinales.
Elles renferment des hétérosides phénoliques dont
l’arbutoside est le principe actif à propriété antiseptique
urinaire. La busserole est utilisée comme stimulant des fonctions
rénales et désinfectant urinaire. Les propriétés
diurétiques ont été mises en évidence dans
notre laboratoire et les propriétés antiseptiques urinaires
démontrées par d’autres équipes. Les feuilles
sont prises en infusion. La plante est actuellement menacée de
disparition en Europe en raison d’une récolte excessive.
20. Le pissenlit (Taraxacum dens leonis Desf. L.)
de la famille des Asteracées
C’est une petite plante très commune dans toutes les régions
tempérées du monde dont les racines sont traditionnellement
utilisées comme dépuratifs, cholagogues et cholérétiques
mais aussi pour ses effets diurétiques. Les racines s’emploient
en décoction et les feuilles en infusion.
D. Les plantes utilisées dans
les affections pulmonaires bénignes
Dans les affections pulmonaires bénignes,
les plantes médicinales trouvent leur utilité en
de nombreuses indications. Certaines d’entre elles ont
des propriétés antitussives et sont indiquées
dans les toux sèches. D’autres plantes vont présenter
des effets expectorants facilitant la fluidité du mucus
et l’expectoration des glaires. Elles sont indiquées
dans les toux grasses ou productives. D’autres plantes
enfin ont des propriétés antiseptiques pulmonaires
car l’huile essentielle qu’elles renferment s’élimine
par les poumons et induit un effet antibactérien.
21. Le bouillon blanc (Verbascum thapsus L.) de
la famille des Scrofulariacées
Cette plante herbacée présente une inflorescence en épis
de un à deux mètres de haut avec de belles fleurs jaunes,
très commune dans toute l’Europe. Elle est traditionnellement
utilisée comme antitussive, antispasmodique, antiallergique et
dans les affections buccales. Les fleurs renferment des acides phénols,
des saponosides, des iridoïdes et des mucilages. Ces derniers possèdent
des propriétés adoucissantes et émollientes alors
que les iridoïdes et les acides phénols ont des effets antiinflammatoires.
Une infusion de fleurs peut être prise par voie orale ou en application
locale contre les démangeaisons ou en gargarisme pour soulager
les maux de gorge.
22. La guimauve (Althaea officinalis L.) de la
famille des Malvacées
Cette plante spontanée en Europe est actuellement largement répandue
sur les 5 continents. Les feuilles, les fleurs et les racines sont traditionnellement
utilisées dans les affections bronchiques mais aussi dans les
affections spasmodiques. En usage externe on l’utilise comme adoucissant,
antiallergique et dans le traitement des maux de gorge ou de l’enrouement.
La plante renferme des mucilages, des flavonoïdes, des pectines
et des acides phénols. Le mucilage induit des effets antitussifs
et émollients. Une action antiinflammatoire a aussi été démontrée.
Les parties aériennes sont prises en infusion et les racines mises à macérer.
23. Le lierre terrestre (Glechoma hederacea L.)
de la famille des Lamiacées
C’est une petite plante rampante des plaines européennes.
Les parties aériennes sont traditionnellement utilisées
dans les affections bronchiques et les toux bénignes. La plante
renferme une huile essentielle, des flavonoïdes et des sesquiterpènes.
Les effets expectorants ont été démontrés.
Elle est prescrite sous forme d’infusion.
24. La mauve (Malva sylvestris L.) de la famille
des Malvacées
C’est une plante herbacée, aux fleurs couleur rose-violacée,
commune dans tout le bassin méditerranéen. Celles-ci sont
traditionnellement utilisées pour la toux et comme émollient.
Elle est antiallergique, antispasmodique et, en usage externe, on la
recommande comme adoucissant dans les affections oculaires, les dermatoses
et contre les maux de gorge.
25. Le pied de chat (Antennaria dioica Gaertn.)
de la famille des Astéracées
C’est une plante herbacée des régions tempérées
dont les capitules femelles colorés de rose sont traditionnellement
utilisés contre les toux bénignes et dans les affections
buccales. Les capitules femelles renferment des mucilages et des flavonoïdes.
Seuls des effets immunostimulants ont été mis en évidence.
La plante est prise en infusion par voie orale et en usage externe sous
forme de gargarisme ou de bain de bouche.
26. Le serpolet (Thymus serpyllum L.) de la famille
des Lamiacées
C’est un sous-arbrisseau, très commun en Europe, dont les
sommités fleuries sont traditionnellement utilisées dans
les affections pulmonaires et en particulier contre la toux mais aussi
contre les affections digestives. En usage externe, on l’utilise
en gargarisme contre les maux de gorge. Le serpolet renferme une huile
essentielle riche en thymol, en carvacrol et en cynéol et renferme
des acides phénols. Des propriétés antibactériennes,
antifongiques, antispasmodiques et expectorantes de l’huile essentielle
ont été démontrées. La plante est prise en
infusion par voie orale ou en application locale dans les affections
de la peau ou dans les maux de gorge.
27. Le thym (Thymus vulgaris L.) de la famille
des Lamiacées
Plante vivace, bien connue de tout le bassin méditerranéen,
ses feuilles et les sommités fleuries sont traditionnellement
utilisées contre la toux, les problèmes digestifs, et les
maux de gorge. Les parties aériennes renferment une huile essentielle
(thymol, carvacrol ou géraniol) aux propriétés antibactériennes
et des acides phénols aux propriétés antispasmodiques.
Les parties aériennes sont prises en infusion par voie orale ou
en macération et en gargarisme pour des traitements locaux
28. La violette (Viola odorata L.) de la famille
des Violacées
Cette petite plante bien connue des forêts de l’hémisphère
nord est traditionnellement utilisée pour ses effets antitussifs
et comme adoucissant en usage externe. Les fleurs renferment une huile
essentielle, du salicylate de méthyle et des mucilages. Les propriétés
antitussives et expectorantes sont liées à la présence
de mucilages. La plante présente de plus des activités
antifongiques. On l’utilise sous forme d’infusion prise par
voie orale ou en application locale.
29. L’hysope (Hyssopus officinalis L.) de
la famille des Lamiacées
Cette plante vivace est originaire du bassin méditerranéen
et de l’Asie Mineure. Les sommités fleuries et les feuilles
sont traditionnellement préconisées dans les affections
bronchiques bénignes et du rhume en traitement local. La plante
renferme de l’acide rosmarinique, une huile essentielle et de la
marrubiine. L’huile essentielle a des propriétés
antiseptiques et les mucilages ont des effets expectorants et fluidifiants.
Cette plante est utilisée sous forme d’infusion.
30. La marjolaine vraie (Origanum majorana L.)
de la famille des Lamiacées
C’est un sous-arbrisseau originaire d’Orient. Les sommités
fleuries et les feuilles sont traditionnellement utilisées contre
la toux, dans les affections bronchiques bénignes et digestives.
En usage externe, on l’utilise dans le traitement du rhume et des
irritations de la gorge. La plante renferme une huile essentielle, des
acides phénols, des flavonoïdes et de l’arbutoside.
Les propriétés antispasmodiques, antibactériennes
et antivirales ont été démontrées. La plante
est prise sous forme d’infusion par voie orale ou en usage externe
en gargarisme ou en instillation nasale.
31. Le coquelicot (Papaver rhoeas L.) de la famille
des Papavéracées
Petite plante annuelle cosmopolite dont les pétales sont tradionnellement
utilisés contre la toux et les troubles de l’éréthisme
cardiaque, elle renferme des alcaloïdes isoquinoléiques.
Les pétales sont pris sous forme d’infusion.
32. Le marrube blanc (Marrubium vulgare L.) de
la famille des Lamiacées
C’est une plante vivace herbacée dont les feuilles et les
sommités fleuries sont traditionnellement utilisées contre
la toux et dans les affections bronchiques bénignes. La plante
renferme une huile essentielle, des diterpènes comme la marrubiine
et des flavonoïdes. La plante est prise sous forme d’infusion
E. Plantes stimulantes et apéritives
Certaines parties de plantes sont riches en vitamine
C et sont considérées comme stimulantes. D'autres
espèces renferment des principes amers qui stimulent l'appétit
et favorisent par conséquent la prise de poids.
33. L’églantier (Rosa canina L.) de
la famille des Rosacées
Ce petit arbuste répandu en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen
Orient possède des baies appelées cynorrhodons traditionnellement
utilisées comme stimulant ou pour faciliter la prise de poids.
Les cynorrhodons renferment de la vitamine C, des caroténoïdes,
des sucres et des acides de fruits. Les propriétés stimulantes
sont liées à la présence de la vitamine C. La plante
peut être prise sous forme d’infusion ou de macération
34. Le fenugrec (Trigonella foenum-graecum L.)
de la famille des Fabacées
C’est une plante herbacée originaire du Proche Orient aujourd’hui
largement cultivée. Les graines sont traditionnellement utilisées
comme stimulant de l’appétit et pour la prise de poids.
Les graines renferment des protides, des glucides, des lécithines,
des stéroïdes et des lipides. Les graines ont incontestablement
des propriétés nutritives importantes et des effets hypocholestérolémiants.
La plante est utilisée telle quelle ou en décoction.
35. La gentiane jaune (Gentiana lutea L.) de la
famille des Gentianacées
La gentiane jaune est une plante herbacée vivace commune des montagnes
de l’Europe et dont les racines âgées sont traditionnellement
utilisées pour stimuler l’appétit car elle renferme
des sécoiridoïdes comme le gentiopicroside, ainsi que des
acides phénols et des phytostérols ; les propriétés
orexigènes ou stimulantes de l’appétit sont dues
aux principes amers des sécoiridoïdes. De plus des effets
antiinflammatoires et cicatrisants ont été mis en évidence.
La plante peut être prise en décoction.
F. Les plantes à propriétés
antimigraineuses
36. La grande camomille (Tanacetum parthenium L.
Schulz-Bip.) de la famille des Astéracées
C'est une plante herbacée vivace originaire du Moyen Orient, traditionnellement
utilisée contre les crises de migraine et pour soulager les règles
douloureuses. Elle renferme des lactones sesquiterpéniques comme
le parthénolide et une huile essentielle riche en camphre. Les
effets préventifs de la crise migraineuse ont été mis
en évidence. La plante entière séchée peut être
utlisée en infusion. Les traitements chroniques sont à éviter.
G. Les plantes hépatotropes
Ces plantes possèdent un effet au niveau
hépatique c'est-à-dire au niveau du foie. Elles
peuvent avoir une fonction stimulante sur les cellules du foie,
les hépatocytes, en induisant une augmentation de la bile,
c’est l’effet cholérétique. Elles peuvent
avoir aussi une action cholagogue en vidant la vésicule
biliaire de la bile qu’elle renferme. D’autres espèces
auront des propriétés hépatoprotectrices
en protégeant le foie lors d’agressions, notamment
dans le cas d’hépatites.
37. La sariette des montagnes (Satureia montana
L.) de la famille des Lamiacées
C’est un sous-arbrisseau des régions calcaires du pourtour
méditerranéen dont les feuilles et les sommités
fleuries sont traditionnellement utilisées dans les troubles digestifs
mais aussi en usage externe comme désinfectant dans les affections
buccales et le rhume. La plante renferme une huile essentielle riche
en thymol et en carvacrol. Les propriétés antiseptiques
et antifongiques de l’huile essentielle ont été démontrées.
La plante s’utilise en infusion.
38. Le radis noir (Raphanus sativus L.) de la famille
des Brassicacées
Le radis noir est une plante herbacée dotée d’une
racine volumineuse traditionnellement utilisée pour stimuler les
fonctions hépatiques et traiter les affections bronchiques bénignes.
En usage externe, il est réputé adoucissant et cicatrisant.
La racine renferme des dérivés soufrés, les glucosinolates
responsables de l’odeur et de la saveur. Des travaux expérimentaux
ont démontré les effets cholagogues et cholérétiques
ainsi que des effets diurétiques. La racine est consommée
sous forme de jus ou de sirop.
39. Le fumeterre (Fumaria officinalis L.) de la
famille des Fumariacées
C’est une petite plante herbacée annuelle commune dans toutes
les régions tempérées du monde. Les parties aériennes
fleuries sont traditionnellement utilisées comme stimulant des
fonctions rénales et digestives et sont aussi indiquées
pour favoriser la fonction biliaire. La plante renferme des alcaloïdes
et en particulier de la protopine, des flavonoïdes, des tanins et
des acides alcools. Des propriétés régulatrices
sur le flux biliaire et l’évacuation de la bile ont été démontrées.
La plante s’utilise en infusion ou en décoction.
40. L’artichaut (Cynara scolymus L.) de la
famille des Astéracées
C’est une plante vivace dont le capitule floral est comestible
ainsi que la base des bractées entourant la fleur violette. Les
feuilles sont médicinales et traditionnellement utilisées
pour faciliter les fonctions d’excrétions rénales
et digestives. Elles renferment des acides phénols, des acides-alcool,
des lactones sesquiterpéniques et des flavonoïdes. Les propriétés
cholérétiques, hépatoprotectrices, diurétiques
et hypocholestérolémiantes ont été démontrées.
La plante peut être prise en infusion ou en décoction.
41. Le romarin (Rosmarinus officinalis L.) de la
famille des Lamiacées
C’est une plante très répandue dans tout le bassin
méditerranéen formant des arbrisseaux ornementés
au printemps de fleurs bleues. Le romarin est traditionnellement utilisé pour
stimuler les fonctions rénales et hépatiques mais aussi
comme anti-asthénique. En usage local, il est utilisé dans
les rhumatismes, en hygiène buccale contre les maux de gorge et
dans le traitement symptômatique du rhume. Le romarin contient
des acides phénols comme l’acide rosmarinique, des flavonoïdes,
des lactones diterpéniques et une huile essentielle renfermant
de l’alphapinène, du camphre et du bornéol. Les propriétés
cholérétiques, diurétiques et hépatoprotectrices
vis à vis d’une hépatite ont été démontrées
dans notre laboratoire. Nous avons aussi mis en évidence des activités
antiinflammatoires et antiradicalaires. L’huile essentielle est
antispasmodique et antibactérienne. Ce sont les jeunes pousses
ou les sommités fleuries et les feuilles qui sont utilisées
en infusion ou en décoction, en usage interne ou en usage externe.
42. L’eupatoire (Eupatorium cannabinum L.)
de la famille des Astéracées
Cette plante herbacée est caractéristique des milieux humides
d’Europe. Cette plante renferme des lactones sesquiterpéniques,
des alcaloïdes pyrrolidiniques. Elle est traditonnellemnt utilisée
dans les affections hépatiques et comme diurétique. Les
propriétés cholérétiques et hépatoprotectrices
ont été démontrées dans notre laboratoire.
Les effets cytotoxiques des lactones ont aussi été mises
en évidence.
43. Le chardon marie (Silybum marianum Gaertn.)
de la famille des Astéracées
C’est une plante commune du bassin méditerranéen
qui est traditionnellement indiquée dans les affections du foie
comme les hépatites et dans les troubles digestifs. Les graines
renferment des principes actifs qui ont été identifiés,
ce sont des flavonolignanes appelés silymarines, responsables
des propriétés hépatoprotectrices. Les graines peuvent être
utilisées en décoction.
H. Les plantes à propriétés
hormonales
Certaines espèces sont utiles pour soulager
les règles douloureuses.
44. La sauge officinale (Salvia officinalis L.)
de la famille des Lamiacées
Sous-arbrisseau caractéristique des régions méditerranéennes
dont les feuilles sont traditionnellement utilisées en usage interne
dans les affections digestives et en usage externe pour l’hygiène
buccale : les aphtes, les gingivites et les affections de la gorge. La
plante renferme des flavonoïdes, des diterpènes, des triterpènes,
des acides phénols et une huile essentielle. Les propriétés
spasmolytiques ont été démontrées ainsi que
des effets antioxydants. La sauge possède aussi des propriétés
oestrogéniques. Elle peut être prise sous forme d’infusion.
45. L’armoise commune (Artemisia vulgaris
L.) de la famille des Asteracées
C’est une plante herbacée commune en Europe, en Afrique
du Nord et au Moyen Orient. Les feuilles sont traditionnellement utilisées
comme stimulant de l’appétit et contre les règles
douloureuses. Les feuilles renferment une huile essentielle. La plante
peut être prise sous forme d’infusion.
46. L’absinthe (Artemisia absinthium L.)
de la famille des Astéracées
C’est une plante herbacée commune des zones tempérées
d ’Europe dont les feuilles et les sommités fleuries sont
traditionnellement utilisées comme stimulant de l’appétit
et dans les règles douloureuses. La plante renferme une huile
essentielle, des flavonoïdes et des lactones sesquiterpéniques.
Les propriétés emménagogues ont été mises
en évidence. La plante peut être prise sous forme d’infusion.
I. Les plantes utilisées dans
la constipation
Les plantes utilisées dans le traitement
de la constipation sont réparties en deux groupes : les
plantes laxatives avec un effet de lest qui peuvent être
utilisées en traitement symptômatique de la constipation
et sans effet irritant sur l’intestin ; et les plantes
laxatives stimulantes renfermant en général des
dérivés anthraquinoniques et ne pouvant être
utilisées qu’en traitement court dans le cas de
constipation occasionnelle, en raison des risques d’irritation
que présentent ces plantes. Elles sont d’autre part
contre-indiquées chez les enfants de moins de quinze ans.
47. La bourdaine (Rhamnus frangula L.) de la famille
des Rhamnacées
C’est un arbuste commun des régions boisées et des
taillis de l’Europe dont l’écorce des tiges est traditionnellement
utilisée dans la constipation. L’écorce renferme
des dérivés anthracéniques et en particulier des
frangulosides. Les propriétés laxatives sont dues à la
présence des anthraquinones. La plante peut être prise sous
forme d’infusion ou de décoction.`
48. Le séné (Cassia senna L. et Cassia
angustifolia Vahl.) de la famille des Fabacées
Ce sont des sous-arbrisseaux originaires de l’Afrique de l’Est
et de l’Arabie. Les folioles et les fruits ont des propriétés
laxatives dues à leur composition chimique riche en sénnosides.
Ce sont des laxatifs stimulants pouvant être irritants, qui doivent être
pris en infusion pendant des périodes courtes.
49. L’ispaghul (Plantago psyllium Forsk.)
de la famille des Plantaginacées
Originaire de l’Asie occidentale, l’ispaghul est une plante
herbacée dont les graines sont utilisées comme laxatif,
elles renferment des quantités importantes de mucilage, une huile,
de l’acide linoléique et un iridoïde. Les effets laxatifs
non irritants du mucilage ont été démontrés.
La plante peut être prise telle qu’elle comme laxatif avec
effet de lest.
50. La rhubarbe (Rheum officinale Baill.) de la
famille des Polygonacées
Cette plante herbacée vivace est originaire d’Asie. Son
rhizome est traditionnellement utilisé pour soulager les poussées
dentaires douloureuses. Il renferme des substances anthracéniques
avec en particulier des anthraquinones douées de propriétés
laxatives, des tanins, des acides phénols et des phénylbutanones.
Des effets antiinflammatoires ont été mis en évidence
ainsi que des effets laxatifs irritants. Les rhizomes peuvent être
utilisés localement sous forme de décoction.
51. Le lin (Linum usitatissimum L.) de la famille
des Linacées
C’est une petite plante herbacée vivace dont les graines
sont traditionnellement utilisées dans les colites spasmodiques.
Les graines sont riches en mucilage et en huile renfermant de nombreux
acides gras insaturés. Le mucilage et l’huile confèrent à ces
graines des effets laxatifs non irritants. La plante peut être
prise sous forme d’infusion.
J. Les plantes utilisées dans
les diarrhées bénignes
Les substances naturelles des plantes traditionnellement
utilisées dans le traitement de la diarrhée sont
généralement des tanins : ce sont des proanthocyanidols
ou des polyesters de l'acide gallique qui forment des complexes
avec les protéïnes. Certains tanins possèdent
des propriétés antidiarrhéiques, antibactériens
et antifongiques.
52. L’alchémille vulgaire (Alchemilla
vulgaris L.) de la famille des Rosacées
C’est une plante herbacée de l’hémisphère
nord. Les parties aériennes avec les fleurs sont traditionnellement
utilisées en usage interne en cas de diarrhées légères
et en usage externe comme veinotonique ou dans les affections buccales.
La plante renferme des flavonoïdes, des saponosides et des tanins.
On l’utilise en infusion ou en décoction.
53. Le géranium herbe à robert (Geranium
robertianum L.) de la famille des Géraniacées
C’est une petite herbacée cosmopolite dont les parties aériennes
sont traditionnellement utilisées pour traiter les diarrhées
bénignes par voie orale, et dans les affections buccales, les
maux de gorge et amygdalites par gargarisme. La plante renferme des tanins
qui jouent leur rôle antidiarrhéique grâce à leurs
effets astringents. La plante se prend en infusion ou en décoction.
54. La salicaire (Lythrum salicaria L.) de la famille
des Lythracées
C’est une plante herbacée vivace, commune des régions
tempérées dont les sommités fleuries sont traditionnellement
utilisées dans le traitement des diarrhées bénignes,
mais aussi dans les insuffisances veineuses et en usage externe dans
les maux de gorge et les affections buccales. La plante renferme des
tanins galliques responsables des effets antidiarrhéiques et des
anthocyanosides présentant une activité vitaminique PP
sur les capillaires. Les sommités fleuries sont prises sous forme
d’infusion.
55. Le fraisier (Fragaria vesca L.) de la famille
des Rosacées
C’est une plante vivace répandue dans tout l’hémisphère
nord dont les rhizomes et les racines sont traditionnellement utilisées
dans le traitement des diarrhées légères et en usage
externe dans les affections buccales. Le rhizome renferme de nombreux
tanins catéchiques, des flavonoïdes et des triterpènes.
Les propriétés antidiarrhéiques sont liées à la
présence de tanins. La plante peut-être prise sous forme
de décoction des parties souterraines.
56. La petite centaurée (Centaurium erythraea
Rafn.) de la famille des Gentianacées
C’est une petite plante herbacée bi-annuelle dont les sommitées
fleuries sont traditionnellement utilisées comme stimulant de
l’appétit. La plante renferme des sécoiridoïdes,
des acides phénols et des flavonoïdes. Certains sécoiridoïdes
ont des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes.
La plante peut être prise sous forme d’infusion.
K. Les plantes utilisées dans
les inflammations
Certaines plantes ont des principes actifs qui
leur confèrent des propriétés anti-inflammatoires.
Cette action s'accompagne bien souvent d'un effet analgésique.
Ce sont des plantes utiles dans les traitements des inflammations
aigues, comme les tendinites ou dans les douleurs inflammatoires
chroniques comme l’arthrose.
57. Le cassisier (Ribes nigrum L.) de la famille
des Grossulariacées
C’est un arbrisseau typique de l’hémisphère
nord, dont les feuilles sont traditionnellement utilisées pour
leurs effets anti-inflammatoires et pour leurs effets dépuratifs
avec une action diurétique marquée. Les fruits frais ou
secs sont indiqués dans les insuffisances veineuses. Les feuilles
renferment des flavonoïdes, des prodelphinidols et une huile essentielle.
Les propriétés anti-inflammatoires et analgésiques
des extraits de feuilles ont été démontrées
ainsi que les propriétés veinotoniques et anti-inflammatoires
des extraits de fruits. Les feuilles sont prises en infusion et les fruits
en gelée ou en sirop.
58. La scrofulaire noueuse (Scrofularia nodosa
L.) de la famille des Scrofulariacées
C’est une plante herbacée commune en Europe. Les parties
souterraines et les sommités fleuries sont traditionnellement
utilisées en usage externe contre les coups de soleil, les brûlures
et les érythèmes et en usage interne contre les inflammations.
La plante contient des saponines, des flavonoïdes, des iridoïdes
et une anthraquinone. Les propriétés anti-inflammatoires
ont été mises en évidence ainsi que des effets purgatifs
liés à l’anthraquinone. La plante peut être
prise en décoction en usage interne ou en usage externe.
59. La reine des prés (Filipendula ulmaria
L. Maxim.) de la famille des Rosacées
C’est une plante herbacée commune des zones humides européennes
dont les sommités fleuries sont traditionnellement utilisées
dans les douleurs rhumatismales, les maux de tête et les états
fébriles. Les parties aériennes renferment du salicylate
de méthyl et de l’aldéhyde salicylique, responsables
des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques
et fébrifuges ainsi que des flavonoïdes et des tanins. La
plante est aussi traditionnellement utilisée comme dépuratif
et diurétique. Elle est prise sous forme d’infusion.
60. Le saule (Salix rosmarinifolia L.) de la famille
des Salicacées
Le saule est un arbre très commun, caractéristique des
zones humides et des bordures de cours d’eau. L’écorce
de l’arbre est traditionnellement utilisée dans les affections
rhumatismales, les douleurs et la fièvre. Elle renferme du salicoside
et des composés phénoliques. Le salicoside est responsable
des propriétés anti-inflammatoires, antipyrétiques
et analgésiques. L’écorce est prise sous forme d’infusion
ou de décoction.
61. L’arnica (Arnica montana L.) de la famille
des Astéracées
L’arnica est une plante herbacée des régions montagneuses
de l’Europe traditionnellement utilisée contre les hématomes,
les érythèmes et les coups de soleil. Ce sont les capitules
qui constituent la drogue. Les propriétés anti-inflammatoires
ont été démontrées. La plante renferme des
lactones sesquiterpéniques, des caroténoïdes et une
huile essentielle. La plante est utilisée uniquement en usage
externe sous forme d’infusion de fleurs. L’arnica est une
plante menacée en raison de récoltes trop abondantes.
L. Les plantes utilisées comme
antiseptiques, antiprurigineuses ou anti-allergiques
Certaines plantes médicinales renferment
des substances qui ont des propriétés antiseptiques,
c’est à dire qu’elles ont une action efficace
vis à vis des bactéries. Elles peuvent aussi avoir
des effets antiprurigineux, c’est à dire des effets
adoucissants ou antiallergiques. Elles s’opposent ainsi à l’effet
allergisant d’autres substances, ou sont utilisées
comme adoucissants vis à vis des érythèmes
ou des irritations de la peau ou des muqueuses.
62. Le bleuet des champs (Centaurea cyanus L.)
de la famille des Astéracées
C’est une plante messicole originaire d’Asie dont les fleurs
sont traditionnellement utilisées en collyre contre la gêne
oculaire ou les irritations. Les fleurs renferment des anthocyanosides
et des polyines. Ces polyines ont des propriétés antiseptiques
et antiinflammatoires. La plante est utilisée en infusion, sous
forme de collyre ou par voie orale. La plante est aussi traditionnellement
utilisée dans les phénomènes allergiques ou le prurit.
63. L’achillée millefeuille (Achillea
millefolium L. ) de la famille des Astéracées.
C’est une plante vivace, cosmopolite, dont les sommités
fleuries sont traditionnellement utilisées en usage externe dans
les irritations dermatologiques, les démangeaisons et les piqûres
d’insectes, et en usage interne dans les troubles digestifs et
les colites spasmodiques. La plante renferme une huile essentielle riche
en azulène, des lactones sesquiterpéniques et des flavonoïdes.
Les propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques
ont été mis en évidence. Les sommités fleuries
sont prises en infusion ou en décoction par voie orale ou en usage
externe.
64. La bardane (Arctium lappa L.) de la famille
des Astéracées.
C’est une plante bisannuelle très commune des régions
tempérées. La racine est traditionnellement utilisée
dans des affections dermatologiques, comme l’acné ou les
furonculoses et comme dépuratif rénal et hépatique.
Les feuilles sont traditionnellement utilisées comme antiallergiques
et antiprurigineux en usage externe. La racine renferme des acides alcools,
des acides phénols et de l’inuline, ainsi que des composés
comme le polyène. Les feuilles renferment des lactones sesquiterpéniques.
Les propriétés antibactériennes et antifongiques
ont été démontrées. Les racines sont utilisées
en décoction par voie orale et les feuilles généralement
en usage externe.
65. La camomille romaine (Chamaemelum nobile (L.)
All.) de la famille des Astéracées.
C’est une plante herbacée originaire d’Europe occidentale
dont les capitules sont traditionnellement utilisés comme adoucissants
et antiprurigineux dans des affections dermatologiques, mais aussi dans
des affections buccales comme les maux de gorge et sous forme de collyre
adoucissant pour les yeux. En usage interne, elle est traditionnellement
utilisée dans les troubles digestifs et les colites spasmodiques.
La plante renferme une huile essentielle avec des traces de chamazulène,
des lactones sesquiterpéniques, des acides phénols et des
flavonoïdes. Les propriétés antispasmodiques et anti-inflammatoires
ont été démontrées. La plante est prise sous
forme d’infusion ou de décoction par voie orale ou en usage
externe.
66. Le souci des jardins (Calendula officinalis
L. ) de la famille des Astéracées.
Cette plante bien connue, d’origine méditerranéenne
et habituée de nos jardins, est traditionnellement utilisée
dans les affections cutanées, les petites plaies, les démangeaisons,
les crevasses, les coups de soleil mais aussi en hygiène buccale
contre les maux de gorge. Ce sont les fleurs qui sont récoltées.
Elles renferment des saponosides, des caroténoïdes, des polyolosides,
de l’acide salicylique et des stérols. Les propriétés
antiseptiques, anti-inflammatoires, cicatrisantes ont été démontrées.
Les fleurs sont prises sous forme d’infusion, et employées
en cataplasme ou en gargarisme
67. La capucine (Tropaeolum majus L.) de la famille
des Tropaéolacées
C’est une plante grimpante annuelle originaire de l’Amérique
du Sud dont les fleurs sont traditionnellement utilisées en usage
externe contre les érythèmes et les coups de soleil comme
cicatrisant et dans le traitement des états pelliculaires du cuir
chevelu. En usage interne les fleurs sont indiquées dans les bronchites
bénignes. La plante renferme du glucotropaéoloside qui
possède une activité antibiotique et antipelliculaire en
usage externe. La plante peut être prise en infusion ou en cataplasme
de plante fraîche.
68. La pensée sauvage (Viola tricolor L.)
de la famille des Violacées
C’est une petite plante herbacée de l’Europe et de
l’hémisphère nord tempéré. Les parties
aériennes en fleurs sont traditionnellement utilisées dans
les affections dermatologiques l’acné, la cicatrisation
et en hygiène buccale. Par voie orale la plante est indiquée
comme antispasmodique et comme antitussif. Elle renferme des mucilages,
des saponosides et des acides phénols. La plante est prise en
infusion par voie interne ou par voie externe.
M. Les plantes indiquées dans
la fragilité capillaire et dans l’insuffisance
veineuse
La fragilité capillaire se manifeste par des ecchymoses (bleus)
ou des pétichies (petits vaisseaux violets) qui apparaissent au
niveau cutané. Certaines substances douées de propriétés
vitaminiques PP luttent contre cette fragilité capillaire et renforcent
le tonus veineux. Les indications s’étendent aussi aux manifestations
de l’insuffisance veineuse comme la sensation des jambes lourdes
ou la crise hémorroïdaire. Dans cette classe thérapeutique
la plupart des médicaments prescrits par les médecins sont à base
de plantes.
69. L’hamamélis de Virginie (Hamamelis
virginiana L.) de la famille des Hamamélidacées.
C’est un arbrisseau originaire d’Amérique du Nord
dont les feuilles sont traditionnellement utilisées comme veinotonique
en usage interne mais aussi en usage externe contre les maux de gorge
et en collyre contre la conjonctivite. La feuille renferme des flavonoïdes,
des tanins galliques et catéchiques. Les propriétés
veinotoniques et anti-microbiennes ont été démontrées.
Les feuilles sont prises en infusion par voie orale ou en décoction
en usage externe.
70. Le mélilot (Mélilotus officinalis
Desn.) de la famille des Fabacées
C’est une plante herbacée commune dans toute l’Europe.
Le mélilot est traditionnellement utilisé contre les fragilités
capillaires cutanées et les insuffisances veineuses, contre les
troubles digestifs et les troubles mineurs du sommeil. En usage externe,
il est indiqué comme décongestionnant oculaire. La plante
renferme un principe actif, la coumarine douée de propriétés
vitaminiques PP ainsi que des flavonoïdes et des saponosides triterpéniques.
Des travaux expérimentaux ont démontré des effets
veinotoniques, anti-inflammatoires et anti-oedémateux. Ce sont
les sommités fleuries qui sont utilisées en infusion.
71. L’ail (Allium sativum L.) de la famille
des Liliacées
C’est une plante bien connue pour ses propriétés
médicinales et alimentaires depuis l’antiquité. L’ail
renferme du disulfure de diallyle qui provient de l’alliine, ainsi
que des vitamines et des prostaglandines. L’ail est traditionnellement
indiqué pour lutter contre des troubles mineurs de la circulation
sanguine. Des travaux ont démontré des propriétés
antiagrégantes plaquettaires, des effets antibactériens
et antifongiques, ainsi qu’un effet hypotenseur et hypocholestérolémiant.
C’est le bulbe frais qui est utilisé.
72. La ficaire (Ranunculus ficaria L.) de la famille
des Renonculacées
C’est une petite plante herbacée vivace des terrains humides
européens. Ce sont les racines tubérisées séchées
qui sont utilisées traditionnellement comme veinotonique et en
particulier dans le traitement de la crise hémorroïdaire.
Les racines renferment des saponoside (hédéragénine)
probablement responsables des propriétés anti-hémorroïdaires
et anti-inflammatoires. La plante est utilisée uniquement en usage
externe sous forme de décoction de racines appliquée en
cataplasme.
73. L’aigremoine (Agrimonia eupatoria L.)
de la famille des Rosacées
C’est une plante herbacée commune en Europe dont les sommités
fleuries sont traditionnellement utilisées par voie orale dans
les diarrhées légères, l’insuffisance veineuse
et en usage externe pour l’hygiène buccale. La plante renferme
des tanins et des flavonoïdes ; elle peut être prise en infusion.
74. La bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris
Moench.) de la famille des Brassicacées.
Petite plante herbacée annuelle commune en Europe et en Asie,
elle est traditionnellement utilisée dans les insuffisances veineuses
et réputée hémostatique. Elle renferme des dérivés
flavoniques, un alcaloïde et une huile essentielle. Les parties
aériennes sont prises sous forme d’infusion.
75. La vigne rouge (Vitis vinifera L., variété tinctoria)
de la famille des Vitacées.
La vigne rouge est un cépage de raisin noir dont les feuilles
se colorent en rouge à l’automne. Elle est traditionnellement
utilisée dans la fragilité capillaire et comme veinotonique,
lors de sensations de jambes lourdes ou de crise hémorroïdaire.
En usage externe, c’est un décongestionnant oculaire. Les
feuilles sont riches en polyphénols, flavonoïdes, tanins
et anthocyanosides. Ces derniers seraient responsables des propriétés
vitaminiques PP conférant à la plante des effets veinotoniques.
Les feuilles rouges sont prises en infusion.
76. La myrtille (Vaccinium myrtillus L.) de la
famille des Ericacées
C’est un sous-arbrisseau caractéristique des montagnes aux
sols siliceux. Ce sont les fruits qui sont traditionnellement utilisés
pour les insuffisances veineuses et pour renforcer la microcirculation
capillaire. Les fruits renferment des acides phénols, des anthocyanosides,
des flavonoïdes et de la vitamine A. Les propriétés
vitaminiques PP ont été démontrées. Les substances
inhibent l’agrégation plaquettaire et améliorent
aussi la vision nocturne. On l’utilise en décoction ou sous
forme de fruits frais.
77. Le fragon épineux ou petit houx (Ruscus
aculeatus L.) de la famille des Liliacées.
C’est un petit arbrisseau que l’on rencontre dans les régions
boisées de l’Europe et du bassin méditerranéen.
Les rhizomes séchés sont traditionnellement utilisés
comme veinotonique en cas d’insuffisance veineuse et de crise hémorroïdaire.
Les rhizomes renferment principalement des saponosides stéroïdiques
comme la ruscogénine et la néo-ruscogénine. Les
propriétés veinotoniques des saponosides ont été démontrées.
La plante s’utilise sous forme de décoction. Le petit houx
est aussi une plante menacée en Europe en raison des récoltes
excessives.
78. Le ginkgo ou arbre aux quarante écus(Ginkgo
biloba L.) de la famille des Ginkgoacées.
C’est un arbre originaire d’Orient, largement planté sur
toute la surface du globe. Les feuilles renferment des principes actifs
: des flavonoïdes et des bi-flavonoïdes ainsi que des diterpènes
comme les ginkgolides. Les feuilles servent à la fabrication de
médicaments actifs sur la circulation veineuse et sur la micro-circulation
artérielle. Les propriétés veinotoniques, inhibiteur
de l’agrégation plaquettaire et activateur de la micro-circulation,
ont été largement démontrées.
N.
Les plantes utilisées dans les troubles digestifs
Ce sont des plantes qui stimulent les fonctions
digestives en facilitant la digestion, augmentant les sécrétions
digestives et hépatiques. De plus, elles présentent
des effets antispasmodiques contre les colites abdominales en
luttant contre les ballonnements et des effets carminatifs qui
favorisent l’expulsion des gaz intestinaux. Ces plantes
sont aussi traditionnellement utilisées comme dépuratives,
c’est-à-dire qu’elles favorisent l’élimination
des déchets de l’organisme, notamment au niveau
des selles mais aussi en stimulant les sécrétions
urinaires.
79. Le coriandre (Coriandrum sativum L.) de la
famille des Apiacées
C’est une plante annuelle spontanée dans le bassin méditerranéen
dont les fruits sont traditionnellement utilisés pour faciliter
la digestion et s’opposer aux colites spasmodiques douloureuses.
Les fruits renferment une huile essentielle riche en linalol. Les propriétés
antispasmodiques, antiseptiques et antifongiques ont été démontrées.
Les fruits s’utilisent tels quels ou en infusion.
80. L’origan (Origanum vulgare L.) de la
famille des Lamiacées
C’est une plante vivace commune des régions tempérées
de l’Europe et de l’Asie. Les sommités fleuries sont
traditionnellement utilisées en usage interne pour faciliter la
digestion et pour lutter contre les affections bronchiques bénignes.
On la recommande en usage externe dans le traitement du nez bouché et
des affections de la gorge mais aussi comme adoucissant, cicatrisant
et contre les piqûres d’insectes. Les fleurs contiennent
une huile essentielle riche en thymol et en carvacrol. Les propriétés
antibactériennes et antifongiques des principes actifs ont été mises
en évidence. L’infusion de plante est prise par voie orale
ou en usage externe.
81. La verveine odorante (Lippia citriodora H.B.K.)
de la famille des Verbénacées
C’est un arbuste vivace originaire de l’Amérique du
Sud dont les feuilles sont traditionnellement utilisées dans les
troubles digestifs, les douleurs épigastriques ainsi que dans
les troubles mineurs du sommeil. Les feuilles renferment une huile essentielle
riche en citral ainsi que des flavonoïdes. Les propriétés
antispasmodiques ont été démontrées ainsi
qu’un effet antibactérien de l’huile essentielle.
La plante se prend en infusion.
82. La chicorée (Cichorium intybus L.) de
la famille des Astéracées
C’est une plante herbacée aux fleurs bleues caractéristiques,
dont les racines sont traditionnellement utilisées dans les troubles
digestifs, liés à une mauvaise digestion ou à des
ballonements. Elle est aussi réputée dépurative
agissant à la fois comme cholérétique sur le foie
et comme diurétique sur les reins. La racine est riche en inuline
et renferme aussi des lactones sesquiterpéniques et aussi des
alcools triterpéniques. La plante est utilisée en infusion
ou en décoction.
83. L’estragon (Artemisia dracunculus L.)
de la famille des Astéracées.
C’est une plante herbacée condimentaire dont les feuilles
renferment une huile essentielle riche en estragol. La plante est traditionnellement
utilisée pour faciliter la digestion et dans les colites spasmodiques
et les troubles digestifs.
84. Le carvi (Carum carvi L.) de la famille des
Apiacées
C’est une petite plante herbacée spontanée en Europe
centrale dont les fruits sont traditionnellement utilisés pour
faciliter la digestion ou lutter contre les troubles digestifs comme
les colites ou l’aérophagie. Les fruits renferment une huile
essentielle riche en carvone. Les propriétés antispasmodiques
de cette huile essentielle ont été démontrées
ainsi que les effets carminatifs. La plante est utilisée tel quel
ou en infusion.
85. L’angélique officinale (Angelica
archangelica Hoffm.) de la famille des Apiacées.
Cette plante est traditionnellement utilisée pour faciliter la
digestion et pour traiter les colites douloureuses. Ce sont les racines
et les fruits qui sont utilisés, ils renferment une huile essentielle
aux propriétés antispasmodiques et stimulantes de la digestion.
Les racines contiennent des dérivés furo-coumariniques
aux propriétés antispasmodiques. Des effets antiseptiques
en usage externe ont aussi été démontrés.
Les racines et les fruits sont pris en infusion. C’est une plante
qu’il faut éviter de récolter car elle est menacée
de disparition.
86. L’aneth (Anethum graveolens L.) de la
famille des Apiacées.
C’est une plante spontanée dans toute l’Europe qui
est traditionnellement utilisée pour ses propriétés
stimulantes de la digestion et pour ses effets antispasmodiques, en particulier
dans les colites douloureuses. Ce sont les fruits qui sont utilisés.
Ils renferment une huile essentielle aux propriétés carminatives
et stimulantes digestives. Les fruits se prennent en infusion.
87. La menthe poivrée (Mentha piperata L.)
de la famille des Lamiacées.
Sous cette appellation sont regroupées de nombreuses variétés
de menthe qui se sont hybridées au cours des temps. Elle est traditionnellement
utilisée comme stimulant digestif et contre les ballonnements
et les flatulences ainsi que comme diurétique. La menthe est aussi
utilisée en gargarisme pour l’hygiène buccale et
les maux de gorge. Elle renferme une huile essentielle riche en menthone,
douée de propriétés antispasmodiques et antiseptiques
; elle contient aussi des flavonoïdes et des triterpènes.
Cette plante est prise en infusion ou en gargarisme.
O. Les plantes à propriétés
antihypertensives
Certaines plantes renferment des principes actifs qui réduisent
la pression artérielle et sont indiquées comme traitement
d'appoint des hypertensions modérées.
88. L’olivier (Olea europaea L.) de la famille
des Oléacées
C’est un arbre caractéristique de tout le bassin méditerranéen
dont les fruits produisent l’huile d’olive et dont les feuilles
médicinales sont traditionnellement utilisées comme diurétique,
dépuratif et contre l’hypertension. La feuille renferme
des sécoiridoïdes et en particulier l’oleuropéoside,
des triterpènes, des flavonoïdes et des glycosides. Les propriétés
hypotensives, spasmolytiques et diurétiques ont été mises
en évidence. La plante est utilisée sous forme d’ infusion
ou de décoction.
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