Multicollection #01 : Molafabophilie

Comme annoncé dans notre article du 3 septembre dernier, voici le 1er numéro de « Multicollection » : nous y ferons un focus sur une collection particulière, avec son nom quelquefois bizarre, sa description, ses principes de classement ou de référencement, quelques chiffres et liens utiles, … Bien entendu, tous vos commentaires sont les bienvenus, que ce soit pour nous dire que vous êtes un fervent adepte de la collection présentée, ou pour nous donner des compléments d’information : à vos plumes !

Molafabophilie

Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Alors je vous aide un peu : le nouveau nom de cette collection depuis 2011 est la Mylokaphephilie … Toujours pas ?

Quoi ? La Molafabophilie est l’art de collectionner … les moulins à café ! Un peu d’étymologie va nous permettre d’éclaircir tout cela : Mola (moudre), faba (fève) et philie (qui aime). Ça va mieux ? Et en 2011, le président de la très sérieuse AICMC (Association Internationale des Collectionneurs de Moulins à Café), précisant que la fève était un légume alors que le café est une cerise, demanda l’appui de l’Académie française pour renommer cette collection en Mylokaphephilie avec Mylo (moudre, mais en grec), Kaphe (café), et philie que tout le monde connait désormais.

Depuis quand ? L’origine exacte du café est difficile à déterminer. On suppose ainsi que la  » potion noire  » offerte par l’Archange Gabriel à Mahomet touché par la maladie du sommeil, pourrait être du café : un jour, Mahomet s’éveilla malade. Allah lui envoya l’ange Gabriel (les 2 étaient alors bien copains 😉 ), porteur d’une gourde pleine d’un breuvage noir. Mahomet en bu et se sentit tout de suite mieux. Il finit la gourde et retrouva vite toute son énergie, au point que, dans l’heure qui suivit, il désarçonna quarante cavaliers et honora quarante femmes, selon la légende bien évidemment.
Plus certainement, il semble que c’est un berger nommé kaldi qui, au IXème siècle, aurait découvert le café. Celui-ci avait remarqué que ses chèvres se comportaient étrangement lorsqu’elles mangeaient des baies rouges. Kaldi raconta ce fait bien troublant au prieur du couvent de Chahodet. Ceux-ci eurent l’idée de faire bouillir les noyaux de ces fruits pour confectionner une boisson. La boisson semblait donner force, élan, vitalité. les moines prirent l’habitude d’en consommer, ils ne furent plus la proie de la somnolence lors des longues prières nocturnes du monastère. On la nomma « kawah« .

En 1669, il fait son entrée en France, à la cour de Louis XIV, cadeau de l’ambassadeur de Turquie Soliman Agha venu pour une alliance contre la maison d’Autriche. Le Moulin à café est apparu à la même époque ; on distinguera successivement le modèle Louis XIV taillé dans un seul morceau de bois, le moulin entonnoir, le modèle sablier, le moulin cubique, le moulin flamand et le moulin Peugeot (dont le fameux mural), avant l’apparition du moulin électrique.

moulin louis 14 113     1503 sablier
Moulin Louis XIV et moulin sablier

Combien ? Impossible de dire combien sont ces collectionneurs. l’ AICMC revendique quelques 116 adhérents dans une dizaine de pays, mais ils sont sans aucun doute beaucoup plus nombreux.

Comment ? Pas de classement officiel des moulins à café, qui pourront être triés :
– selon la période : Louis XIV, 18è, 19è, 20è siècle
– selon les matériaux : bois, métal, fonte, porcelaine
– ou encore selon les techniques de broyage : percussion, meule, broyeurs mécaniques ou électriques, …
Dans tous les cas, au vu de leur taille, ils ne peuvent être présentés qu’en vitrine.

moulin metal 4504      moulin mural 5008 rouge
Moulin métal et moulin mural flamand

En savoir + ?
– l’ AICMC et son site très complet
– l’ACME (Association of Coffee Mill Enthusiasts) , équivalent américain du précédent
– le site de la collection d’un certain SPIAL, bien documenté
– le site de moulins allemands de Peter Dienes
– les moulins d’Evelyne, ceux de Karine, et beaucoup d’autres encore

Votre commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.