Deux cents ans après, la bataille de Waterloo s’est rejouée… autour d’une pièce de monnaie. Et, cette fois, c’est la France qui a fini par l’emporter. La Belgique voulait mettre en circulation une pièce commémorative, de de deux euros, portant au revers une représentation de la butte surmontée d’un lion érigé sur le champ de bataille de 1815.
175.000 pièces commémoratives avaient déjà été frappées et attendaient dans leur petit coffret de pouvoir être expédiées aux numismates prêts à débourser 8€ pour compléter leur collection. Chaque pays a en effet le droit de frapper deux pièces commémoratives de deux euros, chaque année… à condition qu’aucun autre pays ne s’y oppose.
La France a estimé que la pièce Waterloo était en quelque sorte préjudiciable à l’esprit européen en ce qu’elle portait des symboles négatifs pour une fraction de la population de l’UE. Pour une raison mystérieuse, un nombre suffisant de pays a estimé que l’argument français n’était pas plus ridicule qu’un autre et la Belgique s’est donc retrouvée en minorité.
La pièce Waterloo sera donc refondue et cette petite plaisanterie coûtera 50.000 euros aux contribuables belges.
Reste encore une possibilité, pour ne pas perdre totalement la face : frapper une pièce commémorative de trois ou cinq euros et là, nul besoin de demander une autorisation à un voisin perturbé par son passé militaire.
Source : FranceInfo
Compléments d’info trouvés par Stéphane sur Planet.fr :
Près de 180 000 pièces de deux euros destinées aux collectionneurs avait déjà été frappées par la Monnaie royale de Belgique. Sur l’une des deux faces est notamment représentée la célèbre « butte du Lion », érigée sur le lieu de la bataille. Au total, la perte pour l’État belge s’élève à 1,5 millions d’euros.
Il est évident que le prétexte invoqué n’est que de circonstance et que la véritable motivation provient de ce que cette même Commission Européenne avait refusé le thème que de la Monnaie de Paris se proposait d’émettre sur la bataille de Marignan.
Cette situation est très regrettable et la Commission Européenne ne sort pas grandie de cette affaire.
Résultat de l’affaire, les deux sont annulées et ce sont les Collectionneurs qui vont payer les pots cassés, avec en filigrane la Collection des 2 Euros Commémoratives qui prend encore « un mauvais coup ». Car les deux auraient eues toute leur place dans une Collection de « Commémoratives » pour le coup.