23ème numéro de « Multicollection » où je vous invite à découvrir une collection particulière, avec son nom quelquefois bizarre, sa description, ses principes de classement ou de référencement, quelques chiffres et liens utiles, ou un article de presse sur le sujet … Bien entendu, tous vos commentaires sont les bienvenus, que ce soit pour nous dire que vous êtes un fervent adepte de la collection présentée, ou pour nous donner des compléments d’information : à vos plumes !
Placomusophilie
Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Pourtant cette fois c’est facile : plusieurs adhérents de PHILAPOSTEL Bretagne les collectionnent, et le nom ci-dessus n’est pas si compliqué à déchiffrer. Allez, cherchez un peu … Ce n’est pas du papier comme les timbres, mais de la ferraille ; ce n’est pas rectangle et plat, mais rond et bombé. Vous y êtes cette fois ?
La placomusophilie est l’art de collectionner les plaques de muselets ou autrement dit les capsules de champagne ou de vins pétillants.
La plaque de muselet, ce rond en métal, que l’on trouve au sommet de la bouteille de champagne ou de vin effervescent déchaîne les passions ! Associée au prestige d’une Maison de Champagne, la plaque s’est, petit à petit, érigée en totem. Un petit objet aussi symbolique qu’esthétique qui, au même titre que les pin’s (il y a quelques années), les timbres ou encore les pièces de monnaie, est aujourd’hui précieusement collectionné.
Des mordus de la plaque
La plaque de muselet a ses adeptes (on en dénombre plus de 10.000 en France), sa « Capitale mondiale » : Vertus, un village de la Côte des Blancs, sa Bourse d’échanges (la plus réputée) dans cette même commune, le 11 novembre, et même son musée qui, lui, se trouve en Espagne ! Collectionneur depuis 30 ans, M. Aubertin est aussi le co-organisateur de la Bourse d’échanges de Vertus. Il possède, à ce jour, un « trésor » de 23.000 plaques de muselet chinées, achetées, échangées ou offertes au fil des années. Et sa passion ne s’arrête pas aux frontières de la Champagne. « Je participe également à des bourses d’échanges en Espagne ou en Italie et je collectionne aussi d’autres plaques de vins effervescents comme celles des Crémants de Loire par exemple« , précise-t-il. En effet, si l’on recense environ 40.000 plaques de muselets différentes en Champagne, sachez qu’il en existe plus de 80.000 de différentes sortes sur le marché des autres effervescents.
Des placomusophiles en quête de la « perle rare »
Un trésor qui profite à tous
Mais, comment stocker ces plaques lorsque l’on en possède des milliers ? « Certains placomusophiles sont équipés de plateaux (à commander sur le site PHILAPOSTEL Bretagne), classeurs, de meubles ou de vitrines créés à cet effet et peuvent même consacrer une pièce de leur habitation à leur collection ! Les plaques sont triées par noms, villages ou années, tout cela est bien organisé« , ajoute E. Chopin. Loin d’être considérée comme une simple mode, la placomusophilie constitue un formidable vecteur de communication pour les vignerons. Certains, comme le producteur du Champagne Julien Chopin, l’ont bien compris en créant un logo visible grâce à la réunion de 6 plaques, (donc de l’achat de 6 bouteilles de champagne !). Ce dernier a même eu la bonne idée de créer une série de bagues personnalisées que l’on commence à porter jusqu’à Paris …
En savoir + sur la placomusophilie : voir le diaporama de PHILAPOSTEL Bretagne
D’après un article du Figaro