La silhouette en « S » edouardienne

La mode édouardienne (Edwardian fashion) désigne les vêtements qui ont été à la mode entre la fin des années 1890 et 1914 ou le début de la Grande Guerre (Première Guerre mondiale).

Appelée également La Belle Epoque et l’âge d’or, c’était la période où la mode féminine adoptait une nouvelle opulence et extravagance, inspirée par le style de vie hédoniste du roi Édouard VII.

Les tendances du design de l’ère édouardienne tournaient autour de la courbe en S lorsque les corsets créaient une silhouette féminine en forme de S, un changement par rapport à l’ère victorienne.

Peter Kimpton a entrepris son traité sur la mode des chapeaux édouardiens, dont l’intention initiale était de montrer une partie de ses vastes archives de cartes postales, en particulier ces cartes postales représentant de belles femmes portant des chapeaux extravagants.

Cela s’est avéré au final beaucoup plus que cela.

L’examen des archives de cartes postales mène à des chapeaux à la mode

« Edwardian Ladies Hat Fashions: Où avez-vous eu ce chapeau? »

Comme l’explique Kimpton, « ce qui avait commencé dans ma tête comme une offre plutôt légère sur les chapeaux des femmes édouardiennes à la mode et mousseuses, basés sur des images de ma collection, a rapidement tourné au sinistre« . – la mise à mort de millions d’oiseaux uniquement pour leur plumage – pour nourrir le commerce des plumes qui existait main dans la main avec le métier de modiste.

L’inclusion de Kimpton de l’impact des tendances de la mode édouardienne sur les oiseaux comme le héron, l’aigrette et l’oiseau de paradis, pour n’en nommer que quelques-uns, est intéressante mais inquiétante. Les récits contemporains des ravages causés par les chasseurs de panache sur les oiseaux sont évidents. Si vous cherchez simplement un livre d’images pour apprécier les styles édouardiens, cela suffira … mais vous voudrez peut-être passer en revue les chapitres sur la chasse au panache et son impact global sur les populations d’oiseaux et les ateliers de plumes (ateliers clandestins). Ce livre contient beaucoup plus de profondeur et de pédagogie qu’un simple recueil de cartes postales.

 Préservation du passé

Kimpton dit de ses « petites amies » édouardiennes: « Bien que malheureusement disparues depuis longtemps, [elles] ont été capturées à temps, fantômes du passé – toujours heureux et toujours beaux avec leurs sourires énigmatiques et savants qui nous intriguent encore depuis plus de cent ans. »

En plus des premières photos, des cartes postales photographiques et des cartes postales teintées à la main, l’auteur propose une belle sélection de magnifiques illustrations en couleur de la mode édouardienne pour illustrer cette exploration historique des coiffes du début du XXe siècle.

J’espère que nous n’oublierons jamais ces grands chapeaux chargés de plumes … peut-être pourrions-nous alors éviter de mettre demain nos ressources naturelles en danger pour des raisons de mode.

En attendant, rien que pour le plaisir des yeux, voici quelques exemples de chapeaux de cette mode Edouardienne (cliquer pour agrandir).