Après les « griffes Tram« , nos amis belges du CRPJ (Cercle Royal Philatélique de Jemeppe sur Meuse, près de Liège) nous proposent une étude très complète sur le ballon monté « Ville d’Orléans ». En voici le quatrième épisode.
L’émission dite du « Siège de Paris »
Suite à la proclamation de la république, les timbres-poste à l’effigie de Napoléon III doivent être remplacés.
En procédant de la sorte, le nouveau régime en place cherche à effacer les traces de l’ancien et à marquer la différence entre un Empire belliqueux et une France pacifique. Une campagne de propagande destinée à marquer cette volonté de paix vis-à-vis des Prussiens, est d’ailleurs organisée dans la presse étrangère.
Le fournisseur habituel de l’administration, Anatole HULOT est contacté le 8 septembre. Il reçoit l’ordre de préparer des timbres à l’effigie de la République (au type Cérès de 1849). Le matériel d’impression et les planches de 1849 et 1850 sont encore dans Paris et utilisables.
Le 11 octobre, trois vignettes (10, 20 et 40 centimes) identiques à celles de 1849 mais dentelées furent émis par la Monnaie de Paris.
Ces trois valeurs ne couvrent pas tous les besoins, et ne sont pas disponibles dans un premier temps en quantités suffisantes. Aussi les anciens timbres continuent à être utilisés, et certains seront même réimprimés durant le siège.
Courrier daté du 21 novembre 1870 à destination de Florensac (Hérault).
Affranchissement avec un 20 centimes bleu du Siège de Paris (YT n°37).
Bureau de banlieue intra-muros
Les bureaux de banlieue intra-muros desservant les communes annexées à Paris en 1860 sont au nombre de 16. Le cachet oblitérant dont ils usent est un losange de points, renfermant en son milieu un numéro d’ordre en gros chiffres.
L’encerclement de Paris s’effectue par le sud et le nord. Le 18 septembre 1870, l’armée prussienne se cantonne entre 10 et 12 kilomètres autour de Paris. Dans le cas présent, il s’agit du numéro 2793 (Passy-les-Paris).
Courrier de Mandal
Courrier repêché le 27 novembre 1870 à Mandal, réexpédié à compter du 2 décembre 1870 par la poste de Londres. Oblitération de passage de Londres datée du 2 décembre 1870. Date d’arrivée du 2 au 15 décembre 1870.
Courrier daté du 24 novembre 1870 à destination de Florensac (Hérault).
Légère trace à droite du timbre à date, de l’oblitération étoile de points que devait avoir en son centre le chiffre 5 « Paris – Rue de Bondy »,
Au verso, se trouverait un cachet d’arrivée de Bruxelles daté du 3 décembre.
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Cachet de passage LONDON PAID du 2 DE 70.
Les lettres destinées à l’étranger sont en principe, revêtues au recto de la griffe PD (port payé à destination) indiquant que le port est intégralement payé.
Cette estampille est généralement frappée en rouge ou violet-rouge. On la rencontre plus rarement en noir et exceptionnellement en bleu.
PD dans ovale
mis à Londres
Généralement ce cachet était frappé par le bureau de départ. Il présente parfois un intérêt exceptionnel, lorsqu’il est apposé en cours de route, en remplacement d’un timbre-poste décollé ou égaré.
Le cas se présente pour la correspondance repêchée en mer et provenant de notre ballon monté « Ville d’Orléans ».
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De nombreuses correspondances ayant séjournés dans l’eau de mer, ou simplement dans l’humidité, sont dépouillées de leurs timbres d’affranchissement qui se sont décollés.
Ces plis ont été revêtus en cours de manipulation, de la griffe « P.P. » (Port Payé) en noir ou en rouge, pour éviter que le courrier ne soit taxé, faute d’avoir été affranchi.
Il ne faut pas confondre cette estampille, de caractère exceptionnel, avec la griffe « P.D. » apposée au départ de Paris
A suivre …
Philapostel Bretagne 