Appartenant à la troisième génération des Olympiens, Asclépios
est le fils du dieu Apollon et de Coronis, une jeune beauté
de Thessalie. Mais Coronis ne se montrant guère fidèle, Apollon la tue
et confie leur jeune enfant au centaure Chiron pour qu'il l'élève.
Chiron enseigne à Asclépios tout ce qu'il sait dans l'art de la guérison,
ce qui exigeait la connaissance des plantes, de la chirurgie, mais aussi
l'intelligence et la compréhension des problèmes humains.
Lle jeune homme devient très vite un médecin réputé et fort célèbre.
Un jour, cependant, il pousse son art trop loin et ressuscite un mort
: Zeus, pour punir ce crime impardonnable, projette sur lui sa foudre
et le tue.
De nombreux temples sont érigés en son honneur tout au long de l'antiquité
: ils reçoivent la visite de malades qui lui offrent des sacrifices
et espèrent que le dieu les visitera en songe assimilé à l'Asclépios
des Grecs pour leur indiquer les remèdes qui soulageront leurs maux...
Le culte d'Asclépios, sans doute originaire de Thessalie, se fixa
principalement à Épidaure, dans le Péloponnèse, où se développa une
véritable école de médecine dont les pratiques, surtout magiques, préparèrent
l'avènement d'une médecine plus scientifique. Le plus célèbre des
Asclépiades, c'est-à-dire des adeptes et descendants d'Asclépios, fut
sans nul doute Hippocrate
Asclépios est souvent représenté debout
tenant à la main un bâton de pèlerin, symbole du voyageur universel,
avec un serpent enroulé autour du bâton. (Le serpent est symbole
du savoir : le serpent, en
s ’insinuant dans les fissures de la Terre, était sensé connaître tous
les secrets, les vertus des plantes médicinales, les mystères de la
mort).
Asclépios eut aussi la révélation de la vertu des herbes médicinales.
Au caducée de cette première légende est venu s’ajouter le miroir,
symbole de la prudence et de la sagesse.
Le charmant petit temple grec dédié
à Esculape,
sur le lac artificiel de la villa Borghèse, est une oeuvre néoclassique
d'Asprucci.