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              Hippocrate traitant un patient 
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          |   Hippocrate 
               
              (v. 460 av. J.-C.-v. 377 av. J.-C.) 
              Le plus grand médecin de l'Antiquité, 
               
              considéré comme le père de la médecine 
            
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      Hippocrate « le Grand » (en grec Ἱπποκράτης Hippokratês) né dans l'île de Cos en 460 av. J.-C., mort à Larissa en 356 av. J.-C.) médecin grec. Il ne faut pas le confondre avec le géomètre Hippocrate de Chios.  
       Il fait partie des Asclépiades, famille de prêtres-médecins vénérant Asclépios, dieu de la médecine. Comme ses collègues, il voyage à travers le bassin méditerranéen pour apprendre et pratiquer. Il est réputé être à Athènes au moment de la guerre du Péloponnèse, il y devient disciple de Démocrite et Gorgias. À la fin de sa vie, il vit en Thessalie, et est réputé mourir à Larissa.  
       Il est réputé être le père de la médecine. Sa devise est « avant tout, ne pas nuire » (primum non nocere). Il est considéré comme le premier médecin occidental à avoir clairement séparé l'exercice de son art d'un contexte religieux. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de médecine, dont le celèbre Serment d'Hippocrate qui édicte les devoirs professionnels du médecin. Ce serment est aujourd'hui encore prêté, sous une forme à peine modifiée, par les médecins à la fin de leurs études.  
      * * *  
      Hippocrate voyagea beaucoup avant 
        de s'y installer pour exercer et enseigner la médecine.  
        Son nom est associé au serment d'Hippocrate, bien qu'il ne soit sans doute 
        pas l'auteur de ce document. En fait, sur les quelque soixante-dix ouvrages 
        du Corpus Hippocratum qu'on lui attribue, il n'en a sans doute 
        écrit que six.  
      Cet ensemble de traités est certainement 
        le reliquat d'une bibliothèque médicale de la célèbre école de médecine 
        de Kos. Ses enseignements, son sens du détachement et sa capacité à effectuer 
        des observations cliniques directes influencèrent probablement les autres 
        auteurs de ces ouvrages, qui contribuèrent beaucoup à libérer la médecine 
        de l'Antiquité de la superstition. 
        Le traité le plus important de la collection hippocratique est celui sur 
        les airs, les eaux et les lieux (Ve siècle av. J.-C.), qui, au lieu 
        de donner aux maladies une origine divine, envisage qu'elles peuvent venir 
        du milieu extérieur. Il explique que le temps, l'absorption d'eau 
        et les lieux bénéficiant de vents favorables, peuvent participer, avec 
        le médecin, au maintien de la bonne santé d'une population. Déjà 
        de l'écologie ! 
        D'autres ouvrages - Traité du pronostic et Aphorismes - firent avancer 
        l'idée, alors révolutionnaire, que le médecin peut envisager l'évolution 
        d'une maladie en se basant sur l'expérience. L'idée d'une médecine préventive, 
        conçue pour la première fois dans Régime et Régime pour maladies graves, 
        souligne non seulement l'importance du régime mais aussi du mode de vie 
        du patient et la manière dont celui-ci influe sur sa santé et sa convalescence. 
         
        Dans le Traité sur les articulations, il préconise l'utilisation du "banc 
        d'Hippocrate" pour le traitement des luxations.  
        Parmi ses autres ouvrages citons : Traité des plaies de la tête et Maladies 
        chez la femme.  
      On 
        lui doit les fondements de la Médecine clinique et de la dentisterie. 
        Il examine les dents, décrit leurs fonctions, leurs séquences 
        d'éruption. Il prescrit des dentifrices et se penche sur le rôle 
        de la nutrition. Il perçoit l'importance d'un bon aligement des 
        dents pour la prononciation. Après une fracture de la mâchoire, 
        il recommande d'attacher les dents à gauche et à droite 
        de la lésion pour immobiliser les fragments. 
       Hippocrate 
        a décrit plusieurs anomalies en odontologie et préconisé 
        des traitements.  
        Dans l'opuscule ' Des épidémies' il signale un cas 
        de gangrène en bouche et un cas d'ostéomyélite. Dans 
        ' Les articulations', il décrit très clairement l'articualtion 
        temporo-mandibulaire ainsi que ses luxations. Dans 'Dentition' 
        il précise l'apparition des dents chez le foetus dès le 
        7e mois et décrit aussi des anomalies de positionnement des dents. 
        Les traitements sont assez sommaires : cautérisation des gencives, 
        avulsion des dents, des bains de bouche et gargarismes.  
       (in Histoire illustrés de 
        l'Art dentaire - Dechaume - 1977) 
        
      Grand adepte de la médecine par les plantes, Hippocrate pensait 
        qu'en cas de maladie le médecine ne pouvait qu'aider le corps à 
        se guérir lui-même avec quelques médicaments bien 
        choisis   
        et un régime adéquat.  
         
        
       
        
           
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            |   Grèce - 560   | 
              Grèce - 693  | 
              Grèce - 1363  | 
           
           
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            |   Grèce - 1896  | 
              Hongrie - 3096  | 
              Saint-Marin - 1053  | 
           
           
            |   | 
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            |   Australie - 374  | 
              Trankei - 107  | 
              Iran - 993-994  | 
           
           
            |   | 
             | 
              | 
           
           
            Syrie - PA 264  | 
             | 
            Yemen - 165  | 
           
          
            
                
                
              France - TR 1963 
              Ticket de Loterie Nationale (1963)  
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        Hippocrate naît vers 460 avant J-C dans l'île de Cos en Asie Mineure. 
          Il tenait selon la tradition ses consultations sous le platane de la 
          ville de Cos (en réalité, la ville semble avoir été fondée après sa 
          mort...). Hippocrate met en avant l'intérêt capital de l'interrogatoire 
          et de l'examen du malade. Il pratique la chirurgie (traitement des plaies 
          et des fractures), les cautères, les saignées, les purgatifs et les 
          vomitifs, et utilise une pharmacopée mêlant matières minérales, végétales 
          et animales. Sa médecine est basée sur les mêmes principes que ceux 
          des philosophes naturalistes : quatre éléments fondamentaux entrent 
          dans la composition du corps humain (le feu, l'eau, la terre et l'air) 
          sur lesquels se plaquent quatre caractères (le chaud, le froid, le sec 
          et l'humide) et quatre humeurs (le sang, la lymphe ou phlegme, la bile 
          jaune et la bile noire ou l'atrabile). Son enseignement est compris 
          dans le Corpus Hippocratum, livre d'aphorismes édictant des principes 
          généraux. Ces aphorismes seront appris par coeur et déclamés par les 
          médecins jusqu'au dix-huitième siècle. On connaît surtout de nos jours 
          le serment qui porte son nom (mais que d'aucuns attribuent à d'autres 
          médecins) et que prêtent les étudiants en médecine lors de la soutenance 
          de leur thèse. Ce serment instaure la confraternité entre médecins, 
          l'égalité des hommes devant la maladie, la défense de la vie avant tout 
          et le respect du secret médical. Notons toutefois qu'Hippocrate aurait 
          refusé de dispenser des soins au roi des Perses alors en guerre contre 
          ses compatriotes les Grecs, grave manquement au serment qui porte son 
          nom... Hippocrate meurt en 377 avant J-C.  
          
        Le Serment d'Hippocrate 
          
         Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de 
          mes jours,  
          je partagerai avec lui mon savoir, et, le cas échéant, je pourvoirai 
          à ses besoins ;  
          je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent apprendre 
          la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. 
          Je ferai part des préceptes, des leçons morales et du reste de l'enseignement 
          à mes fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un engagement 
          et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. 
          Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces 
          et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. 
          Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai 
          l'initiative d'une pareille suggestion; semblablement, je ne remettrai 
          à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai 
          mon art dans l'innocence et la pureté. 
          Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux 
          gens qui s'en occupent. Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai 
          pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire 
          et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, 
          libres ou esclaves.  
          Quoi que je voie ou entende dans la société pendant l'exercice ou même 
          hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin 
          d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. 
           
          Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir 
          heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les 
          hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort 
          contraire !  
          
          
          
          
          
          
        Autres versions :  
        Serment d'Hippocrate texte historique 
           
"Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, par Hygie
          et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses,
          les prenant à témoin, de remplir, selon ma capacité et
          mon jugement, ce serment et ce contrat; de considérer d'abord
          mon maître en cet art à l'égal de mes propres parents;
          de mettre à sa disposition des subsides et, s'il est dans le
          besoin, de lui transmettre une part de mes biens; de considérer
          sa descendance à l'égal de mes frères, et de leur
          enseigner cet art, s'ils désirent l'apprendre, sans salaire
          ni contrat; de transmettre, les préceptes, des leçons
          orales et le reste de l'enseignement à mes fils, à ceux
          de mon maître, et aux disciples liés par un contrat et
          un serment, suivant la loi médicale, mais à nul autre. 
          J'utiliserai le régime pour l'utilité des malades, suivant mon
pouvoir et mon jugement; mais si c'est pour leur perte ou pour une injustice à leur égard,
je jure d'y faire obstacle. Je ne remettrai à personne une drogue mortelle
si on me la demande, ni ne prendrai l'initiative d'une telle suggestion. De même,
je ne remettrai pas non plus à une femme un pessaire abortif. C'est dans
la pureté et la piété que je passerai ma vie et exercerai
mon art. Je n'inciserai pas non plus les malades atteints de lithiase, mais je
laisserai cela aux hommes spécialistes de cette intervention. Dans toutes
les maisons où je dois entrer, je pénétrerai  pour
l'utilité des malades, me tenant à l'écart de toute injustice
volontaire, de tout acte corrupteur en général, et en particulier
des relations amoureuses avec les femmes ou les hommes, libres ou esclaves. Tout
ce que je verrai ou entendrai au cours du traitement, ou même en dehors
du traitement, concernant la vie des gens, si cela ne doit jamais être
répété au-dehors, je le tairai, considérant que de
telles choses sont secrètes. 
Eh bien donc, si j'exécute ce serment et ne l'enfreins pas, qu'il me soit
donné de jouir de ma vie et de mon art, honoré de tous les hommes
pour l'éternité. En revanche, si je le viole et que je me parjure,
que ce soit le contraire." 
 
 
Serment d'Hippocrate 
adaptation selon la Déclaration de Genève (1994) 
 
Au moment d'être admis au nombre des membres de la profession médicale,
je prends l'engagement solennel de consacrer ma vie au service de la personne
humaine. 
Je garderai à mes maîtres le respect et la reconnaissance qui leur
sont dus. 
J'exercerai mon art avec conscience et dignité. 
Je considérerai la santé de mon patient comme mon premier souci. 
Je respecterai le secret de celui qui se sera confié à moi, même
après sa mort. 
Je maintiendrai, dans toute la mesure de mes moyens, l'honneur et les nobles
traditions de la profession médicale. 
Mes collègues seront mes frères. 
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de
race, de parti ou de classe sociale, viennent s'interposer entre mon devoir et
mon patient. 
Je garderai le respect absolu de la vie humaine, dès son commencement. 
Même sous la menace, je n'admettrai pas de faire usage de mes connaissances
médicales contre des lois de l'humanité. 
Je fais ces promesses solennellement, librement, sur l'honneur. 
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