Le canal de Suez à … Panama !

C’est bien connu : les canaux servent à raccourcir les distances. Mais un canal de Suez jusque Panama, il fallait le faire ! Eh bien, la Poste égyptienne l’a fait, regardez plutôt :

Suez_Panama2L’Egypte s’apprête à célébrer la mise en place de l’un des plus gros chantiers de son histoire : l’extension du canal de Suez, un projet à 3 milliards d’euros, la fierté du pays. Pour marquer le coup, le gouvernement a même annoncé une série limitée de timbres. Le problème, c’est que le graphiste qui les a créés s’est un peu emmêlé les pinceaux, représentant en fait… le Canal de Panama, situé à 11.000 kilomètres de là !

Les autorités égyptiennes ont admis l’embarrassante confusion entre les deux canaux les plus célèbres du monde, et arrêté la production des timbres. Sur la twittosphère égyptienne, l’erreur a beaucoup amusé les internautes.

à gauche, le timbre erroné ; à droite, le canal de ... Panama

à gauche, le timbre erroné                                 à droite, le canal de … Panama

Il ne s’agit pas de la première bourde iconographique du gouvernement égyptien. En décembre 2013, Les Observateurs de France 24 avaient rapporté qu’un montage d’images trouvées « à la sauvage » dans Google Images avait été utilisé pour représenter les électeurs égyptiens, lors de la campagne sur la nouvelle Constitution.

Une confusion qui n’est pas sans rappeler l’erreur du festival de Montreux, qui avait utilisé, en 2013, une photo du petit Grégory Villemin pour illustrer un encart « garderie » dans son magazine.

Quant au canal de Suez, le vrai, il est plus large (environ 300 mètres contre 33 pour celui de Panama) et ressemble à ça :

Canal_SuezAlors, à quand le tunnel reliant les deux pôles ? 😉

Source : Bfmtv

Reconnaitre les capsules Louis Martin

Capselan78 nous signale sur son site :

« Depuis plusieurs années nous essayons de comprendre le référencement des plaques Louis Martin dans le répertoire et à chaque réédition nous demandons une amélioration qui ne vient pas. Nous avons donc décidé de créer cette page pour présenter celles que nous connaissons avec leurs différences, si cela peut vous aider à vous y retrouver. Votre avis et vos commentaires nous intéressent.« 

Capsule_Martin Capsule_Martin2Vous aussi avez des difficultés à identifier ces capsules ? Ou peut-être avez-vous des compléments à apporter à cette étude ? Alors n’hésitez pas à rendre visite à ce site : Capselan78

Le 10€ nouveau est arrivé !

Le 23 septembre, la Banque Centrale Européenne (BCE) et les BNC des pays ayant adopté l’euro ont mis en circulation le nouveau billet de 10€, émission qui fait suite à la sortie du billet de 5 euros le 2 mai 2013  (eh oui déjà plus d’un an !).
Les banques européennes le font pour préserver l’intégrité des billets qu’elles émettent et surtout intégrer les avancées technologiques réalisées dans le domaine. En plus clair, il s’agit d’améliorer sans cesse le graphisme et les signes de sécurité pour éviter la contrefaçon.
Pour votre information, la BCE vous donne des renseignements sur son site qui évoque la mise en circulation de la seconde coupure de la série au type Europe (ES2). Les anciens billets seront petits à petits retirés de la circulation, n’oubliez pas d’en conserver quelques exemplaires pour votre collection !
Le futur billet sera le 20 euros : il fera l’objet d’un article ultérieurement car aujourd’hui, nous n’avons aucun renseignement sur la date de sa sortie.

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Célèbres et collectionneurs #02

Cette nouvelle rubrique vous présente, un mercredi sur deux, des personnages célèbres qui sont également collectionneurs : Qui sont-ils ? Qu’amassent-ils ?

Cette semaine : Céline Dion, la célèbre chanteuse canadienne qui est aussi collectionneuse … de chaussures !

Eh oui ! Les chaussures constituent une véritable obsession pour la star ! En fait, Céline Dion en possèderait plus de trois mille paires, surtout des talons hauts. Sur ces derniers, elle aurait dit au magazine Elle Canada : «Ils sont féminins et sexys, et on marche différemment, en les portant, qu’avec des souliers de course». 😉

Autre fait amusant : la garde-robe de la chanteuse est munie d’une machine de nettoyage à sec et … d’un tapis roulant, destiné tout spécialement à faire défiler ses chaussures. Voilà une image inspirante !

Celine_Dion

   chaussures

Il y a 240 ans …

Il y a 240 ans, le 4 septembre 1774, le navigateur James Cook, avec ses deux navires l’Aventure et la Résolution, découvrait ce qu’il allait ensuite nommer la Nouvelle-Calédonie, une contrée jusque là inconnue des Européens, une île que le navigateur va s’empresser de cartographier.

Il aura fallu deux voyages pour que le navigateur anglais James Cook découvre celle qu’il allait lui-même baptiser la Nouvelle-Calédonie. Lors de son 1er voyage, il découvre les îles de la Société puis l’Australie et la Nouvelle-Zélande dont il prendra possession au nom de la couronne britannique. Ce n’est que lorsqu’il part pour l’Océan Antarctique , dont il longe la banquise, qu’il finira par découvrir la grande terre et îles alentours, le 4 septembre 1774.
A l’époque, personne, en Europe, n’avait jamais entendu parler de ces lointaines contrées. On ignorait même jusqu’à leur existence. Très vite, le navigateur s’empresse de cartographier la Nouvelle-Calédonie comme il le fera partout où son navire devait accoster.
L’un de ses premiers croquis, où ne figure que la côte Est, constitue la toute première carte calédonienne.
Caledonie_carte
Cliquer sur les images pour les agrandir.

La chaine de télévision NC 1ère a rencontré le Directeur de la Société d’Études Historiques de la Nouvelle-Calédonie Gabriel Valet pour évoquer avec lui cette 1ère esquisse de carte de la Nouvelle-Calédonie : visionnez la vidéo de ce reportage.
Le 26 septembre de la même année, James Cook découvre l’île des Pins, au sud-est du « Caillou ». Il faudra ensuite attendre 1788 pour que d’Entrecasteaux, avec La Recherche et l’Espérance, découvre au Nord le chapelet d’atolls qui portera son nom (zone protégée pour les oiseaux et tortues vertes), et longe la côte Ouest, pendant sa tentative de retrouver Monsieur de La Pérouse, dont on est sans nouvelles depuis 3 ans.
Le capitaine breton Jean-Michel Huon de Kermadec mourra d’ailleurs de la tuberculose sur le « Caillou » pendant cette mission. Il laissera son nom aux îles Kermadec, au Nord de la Nouvelle Zelande, ainsi qu’au Kakariki à front rouge ou Kakariki Kermadec, une espèce calédonienne de perruche en voie de disparition.
taaf077_navigateurs Kakariki_Kermadec
Kermadec_islands2
Kermadec_islands
Enfin, et même si on prête aux précédents cités le fait de s’y être arrêtés, c’est Dumont d’Urville qui cartographiera les îles Loyautés (Ouvea, Lifou et Maré) en 1828 puis 1840.

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Histoires de timbres

En 1943, pendant l’occupation allemande, le gouvernement de Vichy édite ce timbre surtaxé, au bénéfice des familles des prisonniers de guerre.

Le secours national est un outil de solidarité créé lors de la première guerre mondiale en 1914. Son objectif est d’aider les populations civiles à lutter contre les misères engendrées par la guerre. Il est mis en sommeil pendant l’entre deux guerres. L’appel aux dons ainsi que son action sont donc naturellement relancés par le maréchal en 1940. L’armistice est signé, la France coupée en deux.

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« Le maréchal Pétain a fait à la France le don de sa personne et vous, qu’avez vous fait ? Le secours national attend de vous les moyens de recommencer son miracle de charité et d’union. »

Mais cette fois, le secours national va être instrumentalisé par le pouvoir. Il va devenir un efficace et formidable outil de propagande, savamment orchestré par le cabinet du maréchal, afin de faire appliquer la doctrine « travail, famille, patrie. ». Suite sur « Histoires de timbres » …

Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #15

Relevées dans la rubrique « Mouvements de personnel » du Bulletin hebdomadaire des PTT, année 1898, ces quelques perles :

– Mlle Barrière, aide et fille de la receveuse de Cocumont (Lot-et-Garonne), est nommée receveuse au même bureau, traitement 1.000 Fr. Qui a dit qu’il y avait eu piston ? Il a suffit de lever les barrières de la règlementation, c’est tout ! 😉

– M. Leloup, receveur à Concy le Château (Aisne), est appelé à Lyons la Forêt (Eure). Un retour aux sources en quelque sorte !

– Mme Cayou, receveuse à Salers (Cantal), est appelée à Le Puy (Haute Loire). Quelques gravillons dans les lentilles ?

– M. Perrier, commis principal à Annecy (Direction) est appelé à Vittel (Vosges). De quoi mettre un peu de piquant dans cette eau plate !Bulles_Frise– Mlle Cleuet, receveuse à Barlin (Pas de Calais) est appelée à la Recousse (Pas de Calais). Appelée … à la rescousse ?

– M. Quatre, commis à Paris (Bureau 25), est appelé à Troyes (Aube). Comme dirait Raymond Devos : « Où et Quand ? »

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La révolte du papier timbré

Bien avant le premier timbre de 1850 existait déjà le papier timbré, ancêtre du timbre fiscal actuel. Dès 1626 en effet apparaissent ces premiers timbres fiscaux dans les Provinces-Unies (Pays-Bas d’aujourd’hui), puis en Espagne en 1637, pour faire payer aux usagers une taxe sur les documents qu’ils désiraient faire enregistrer (contrats, testaments, jugements, etc.), notamment pour pouvoir ultérieurement les utiliser en justice.

Ces timbres royaux consistaient en une marque comportant un symbole royal (couronne, fleur de lys) et une valeur qui croissait avec la dimension de l’acte sur lequel cette marque était frappée. Par la suite, certains actes furent soumis à une taxe graduée (quittances) ou proportionnelle (traites, contrats) variant suivant leur montant.

En France, c’est Mazarin qui le premier proposa cette taxe en 1655, mais elle fut rejeté par le Parlement. Si bien que Louis XIV ne réalisa ce projet qu’en avril 1674, dans le but de financer sa guerre contre les Provinces Unies, en rendant le papier timbré obligatoire pour de nombreux usages dont les registres paroissiaux contenant l’Etat Civil. Quelques mois plus tard, en septembre, c’est une nouvelle taxe sur le tabac qui vient frapper le peuple français, puis une autre sur tous les objets en étain. Cette fois c’en est trop : c’est la révolte du papier timbré !

Un exemple d'un des premiers actes produits sur papier timbré à Quimperlé (9 avril 1674, inventaire après décès)

Un exemple d’un des premiers actes produits sur papier timbré à Quimperlé (9 avril 1674, inventaire après décès)

En Bretagne, ces nouveaux impôts et ces menaces s’ajoutent à une situation économique difficile. La province est alors très peuplée (environ 10 % de la population du royaume), et épargnée par les disettes et les épidémies depuis les années 1640. Dans les années 1660-1670, elle entre dans une phase de difficultés économiques, consécutives aux premiers effets de la politique de guerre économique de Louis XIV, de l’augmentation sensible et simultanée des impôts, et de faiblesses structurelles, par exemple : diminution des deux tiers du commerce du vin et des toiles d’après le duc de Chaulnes (surnommé an hoc’h lart : le gros cochon, en breton), gouverneur de Bretagne de l’époque.

Papier_timbre2C’est le pays de Carhaix qui se souleva le premier, en refusant de payer ces nouvelles servitudes. La révolte gagna toute la Bretagne, même si toutes les communes n’y participèrent pas. Appelée également révolte des Bonnets Rouges dans la région du Poher (terme repris dernièrement), ou encore révolte des Torreben (Casse-têtes) dans le Bigouden, elle sera menée très souvent par les femmes, les plus touchées par la législation royale.

Les véritables émeutes urbaines réellement spontanées commencent dans les deux grandes villes, Rennes et Nantes. Le schéma y est le même : les bureaux de papier timbré ou de marque de la vaisselle en étain sont pillés, des affrontements ont lieu au cri de « Vive le roi sans la gabelle ! ». Un premier soulèvement a lieu à Rennes le 3 avril 1675, puis un second le 18 avril qui fera au moins dix morts. Puis la révolte s’étend à toute la province jusqu’au mois d’août où le maximum de violences sera atteint. Les troupes du Roi se livreront alors à de sévères « punitions » : les responsables des émeutes seront pendus ou envoyés aux galères, les clochers privés de leurs cloches voire même décapités. Le bilan de ces émeutes est encore aujourd’hui difficile à déterminer, le Roi ayant fait procéder à la destruction de toutes les archives de l’époque. La Bretagne sera alors mise « sous intendance » qui la ruinera complètement en 1679.

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La Chapelle de Languivoa et son clocher décapité

Source : Wikipédia

Une visite virtuelle pour revivre la révolte du Papier timbré

Gauthier Aubert est maître de conférences d’histoire moderne à l’université Rennes 2. Avec Antoine Gouritin et Anne-Isabelle Gendrot, deux étudiants, il a créé une visite interactive sur les révoltes rennaises du Papier timbré de 1675. Une initiative dédiée aux Rennais friands d’Histoire, et néanmoins à la pointe du progrès puisque cette visite se fait à l’aide d’une application interactive à télécharger sur votre smartphone. Vous revivrez la révolte du Papier Timbré à Rennes en 2h30 d’une balade de 3 kilomètres !

Voir l’interview du Mensuel de Rennes sur le sujet.

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La saga de la rentrée : les Oubliés de Saint Paul #4

PHILAPOSTEL Bretagne vous propose de vous conter en 4 épisodes cette tragique aventure qui, bien qu’ayant fortement marqué l’histoire des TAAF, reste souvent méconnue du grand public. C’est après avoir recueilli et regroupé divers documents et informations sur le sujet (voir les sources en fin d’article) que je suis en mesure de vous la présenter aujourd’hui.

Vous savez tout maintenant sur ces « Oubliés de Saint Paul ». L’histoire est-elle finie pour autant ? Un groupe de personnes, composé entre autres des descendants des survivants, souhaitent que la tragédie de ces oubliés … ne soit pas oubliée. Ils se sont regroupés en association, Faire Vivre le souvenir des Oubliés de Saint-Paul, et organisent depuis diverses manifestations pour honorer la mémoire de ces disparus.

Pour ne rien oublier

Il suffit parfois d’un acte administratif pour faire ressurgir l’histoire, qu’une tombe voit sa concession échoir pour que le passé revienne à la surface … Concarneau, 2011 : la mairie fait apposer sur deux des tombes du cimetière des affichettes « La concession est échue. Veuillez vous adresser à la mairie – Etat civil. ».

A priori Louise Le Meur n’a plus de descendance, son fils Louis surnommé « Lili » est décédé au Croisic en 1995, sa fille Maria est enterrée au cimetière de Paray-Vielle-Poste avec son fils et sa seconde fille Paule a été enterrée à Saint-Paul à l’âge de deux mois.

Par contre la famille de Julien le Huludut réagit immédiatement. Elle prend contact avec la mairie. Sa fille à Julien, Maryvonne vit en Drôme Provençale, sa nièce, Dominique seule est restée dans la région de Concarneau. Et voilà qu’à la Mairie, elles évoquent le passé « extraordinaire » de ces deux êtres, mais aussi le passé de 6 autres bretons et de 44 malgaches. Et soudain, elles prennent conscience qu’avec la fin de la concession des tombes concarnoises, un pan de l’histoire de la pêche va disparaître, que des gens « oubliés » vont être à nouveau oubliés. Pas un nom de rue n’évoque cet événement, pas une plaque, pas une stèle. Il existe dans les ports de France des stèles et des monuments pour les péris en mer, les Terre-neuvas sont honorés à Saint-Malo ou à Saint-Pierre. … Mais aucune trace dans aucune ville de France des « Oubliés de Saint-Paul ».

L’histoire pourtant en 1931 a fait la une des journaux. L’Ouest-Eclair, L’Humanité, L’Illustration et tant d’autres ont relaté le drame qui s’est déroulé dans les îles australes. La Justice s’est prononcée, des appels ont été interjetés, les coupables condamnés, les sanctions jamais exécutées. Et pourtant les instigateurs (Ndlr : les Frères Bossière) des activités ayant conduit à ces tristes événements sont encore considérés comme des explorateurs modèles, des entrepreneurs « qualifiés ». Des timbres perpétuent leur souvenir, le souvenir de leur usine à Kerguelen et celui de l’usine langoustière de Saint-Paul, mais rien sur les Oubliés.

Il est temps de parler de ceux qui ont subi les événements, le climat, la maladie, l’incurie des gestionnaires, la mort.

Voir aussi Pas de second oubli … – Ouest France

Timbre_UsineLangoustiere Timbre_FreresBossiere

Bientôt un timbre ?

La mobilisation se poursuit pour que les « Oubliés de l’île Saint Paul » ne tombent pas dans l’oubli une seconde fois. Un timbre pourrait être émis en 2015, en hommage aux trois survivants.

En 1930, six Concarnois et un Malgache avaient été abandonnés sur l’Île Saint-Paul, dans le sud de l’Océan indien. Trois y survivront. L’un deux, Julien Le Huludut, décédé en 1968, est aujourd’hui enterré au cimetière du centre-ville de Concarneau.

L’histoire ? Tragique et incroyable. En 1928, René Bossière, patron de la Langouste française, recrute des Concarnois pour pêcher la langouste. Une trentaine d’hommes et de femmes se portent volontaires dans la région. Après un long voyage à bord de l’Austral et une escale à Madagascar pour embarquer des Malgaches, ils débarquent sur l’île, rugueuse et ventée. Ils y construisent une conserverie. Après la saison de pêche sonne l’heure du retour. Sept d’entre eux acceptent alors de rester sur l’île pour entretenir les bâtiments. On leur promet un ravitaillement en produits frais dans les prochaines semaines. Ils attendront neuf mois. Entre-temps, quatre d’entre eux sont morts. Trois du scorbut dont un enfant, faute de fruits et légumes frais, et un par noyade.

À la mémoire des trois survivants

Les trois rescapés ? Louis Herlédan, Louise Brunou et Julien Le Huludut. La fille de ce dernier, Maryvonne Tateossian vit aujourd’hui à Valence. Sa petite-nièce, Dominique Virlouvet, à Rosporden. Elle remue aujourd’hui ciel et terre pour que Concarneau n’oublie pas les siens. Et le message passe. Quelque 530 personnes se sont déjà connectées via les réseaux sociaux pour soutenir le mouvement.

« Nous aurions voulu que la mairie prenne en charge la concession de Julien Le Huludut, échue depuis 1999, explique Dominique Virlouvet. Et valorise l’histoire des Oubliés à travers une plaque commémorative. Mais la mairie n’a pas donné suite, la tombe ne présentant pas d’intérêt architectural. »

La municipalité a pourtant tenu à honorer la mémoire des Oubliés de Saint-Paul. Le magazine communal, Sillage, a consacré, en juin, une double page à leur histoire. Et promet qu’elle sera citée dans les circuits du patrimoine lors des journées du patrimoine à l’automne prochain.

phila action St paul 18-11-2013 4Mais Dominique Virvoulet ne veut pas en rester là. Avec Bruno Boisguéhéneuc, investi lui aussi dans ce devoir de mémoire, elle a rencontré, il y a une quinzaine de jours, Pierre Couesnon, historien des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), dans le but d’émettre un timbre en mémoire des trois survivants. « La prochaine commission philatélique aura lieu en octobre, indique Bruno Boisguéhéneuc. Le projet du timbre sera proposé au préfet administrateur supérieur des terres australes. Si la commission est d’accord, le timbre pourrait sortir en janvier 2015. »

Si le projet est validé, Pierre Couesnon devra élaborer un dossier complet. « Notre espoir est que le lancement du timbre se passe à Concarneau puisque c’est d’ici que l’histoire est partie », reprend Dominique Virvoulet. La mairie indique quant à elle « que bien sûr, si le timbre devait sortir, la Ville s’associerait à l’événement. »

Dominique Virvoulet espère toutefois qu’une fois le timbre émis, la mairie ira plus loin avec l’installation d’une plaque commémorative « pour tous les Oubliés de Saint-Paul » sur la tombe de Julien Le Huludut. Le groupe de soutien travaille par ailleurs sur le projet d’une commémoration sur le site même de l’expédition, à Saint-Paul.

Dernière minute 10 septembre 2014 : un timbre sur les « Naufragés de Saint Paul » est bien prévu dans le programme philatélique des TAAF 2015. Mais il ne s’agit pas vraiment de naufragés …

Voir aussi Un timbre en hommage … – Ouest France et l’article du Télégramme

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La saga de la rentrée : les Oubliés de Saint Paul #3

PHILAPOSTEL Bretagne vous propose de vous conter en 4 épisodes cette tragique aventure qui, bien qu’ayant fortement marqué l’histoire des TAAF, reste souvent méconnue du grand public. C’est après avoir recueilli et regroupé divers documents et informations sur le sujet (voir les sources en fin d’article) que je suis en mesure de vous la présenter aujourd’hui.

Après avoir découvert l’Ile Saint Paul et l’épopée des frères Bossière, puis écouté le récit de la tragique histoire des « Oubliés », intéressons-nous aujourd’hui au Navire ravitailleur « Ile Saint Paul » qui joua également un rôle dans cette histoire.

Au retour de l’Austral en mai 1930, les sociétés des frères Bossière affichent des résultats très déficitaires ; la campagne phoquière de Pêches Australes à Kerguelen a été très médiocre, ainsi que celle de la « Langouste Française » à Saint Paul, même si pour cette dernière, l’avenir semble prometteur. Les actionnaires sollicités ne veulent plus financer et les deux frères sont contraints de s’en remettre à la Banque de l’Union Parisienne qui prend ainsi le contrôle des sociétés et impose des restructurations très discutables.

Timbre_Austral

Jusqu’ici, le navire usine Austral assurait l’acheminement des langoustiers à Saint Paul et leur retour en France avec la production lors de sa campagne phoquière annuelle à Kerguelen. Cela permettait des économies en dépit d’inconvénients certains dont celui de rendre les deux sociétés dépendantes l’une de l’autre. La banque décide d’affecter l’Austral uniquement à l’activité phoquière à Kerguelen et d’acheter pour la « Langouste Française » à Saint Paul son propre navire. Il est en outre décidé que l’activité de l’usine langoustière serait permanente et que le navire assurerait la relève des personnels, le ravitaillement et le transport de la production.

C’est ainsi qu’en juillet 1930 est acheté à une compagnie maritime d’Oran un cargo de 24 ans d’âge, le Michel Mazella qui faisait du transport de fret entre l’Algérie, le Maroc et les ports français. Ce navire de 3 500 tonnes, de 64 m de long et jaugeant 1 064 tonneaux est rebaptisé Ile Saint Paul, et son commandement confié au capitaine Philippe d’Armancourt.

Toutes ces restructurations ont retardé le départ des navires et ne seront pas sans conséquences sur la suite des évènements. L’ Ile Saint Paul quitte le Havre le 18 octobre 1930 avec des pêcheurs bretons et le directeur de l’usine Pierre Presse. Après des escales à Djibouti, Tamatave où il embarque des ouvriers et ouvrières malgaches, puis à la Réunion, il atteint Saint Paul le 6 décembre 1930. Tous découvrent alors le drame des gardiens de l’usine laissés sur place lors de la campagne précédente en mars 1930 ; sur les 7 gardiens, 4 sont décédés du scorbut. Il est néanmoins décidé de relancer l’activité de l’usine. Lîle Saint Paul après avoir débarqué personnels et matériels repart sur Diégo-Suarez où il doit embarquer un chargement de charbon pour ravitailler à Kerguelen l’aviso Antarès qui effectue une mission de souveraineté dans les îles Australes.

Timbre_IleSaintPaulLe navire fait de nouveau escale à Saint Paul du 17 au 20 janvier 1931 avec à son bord le directeur de la « Langouste Française » Alfred Caillé et le géologue Edgar Aubert de la Rüe accompagné de son épouse, et qui doit effectuer une mission scientifique à Kerguelen. Le 27 janvier 1931, I’lle Saint Paul retrouve à Kerguelen l’Austral et l’Antarès. Puis, à quelques jours d’intervalle, l’Antarès et l’Ile Saint Paul font route sur Madagascar via l’île Saint Paul les 10 et 20 février où ils constatent le bon état sanitaire des langoustiers et l’intense activité de l’usine.

Mais peu après leur passage, le béribéri se déclare parmi le personnel de l’usine provoquant la mort de plusieurs ouvriers malgaches. En raison de la gravité et de l’urgence de la situation, et du fait que la venue de l’Ile Saint Paul depuis Madagascar serait trop longue, ordre est donné à l’Austral d’interrompre sa campagne à Kerguelen et de se porter immédiatement au secours des langoustiers. L’Austral évacue rapidement le couple Aubert de la Rüe et les bergers de Port Couvreux et arrive à Saint Paul le 4 avril 1931. Même si le médecin de l’Austral peut sauver de nombreux malades, la situation est telle qu’il est décidé de fermer l’usine et de rapatrier tous les personnels sur Tamatave (Madagascar).

Timbre_SaintPaulAvec 48 morts dont les 4 gardiens décédés durant l’hiver, le scandale est énorme. Par ailleurs la société ne peut plus faire face à ses dettes et toute reprise d’activité est exclue ; elle est mise en liquidation le 29 juin 1932. C’en est fini du rêve des Bossière dans les îles Australes.

De retour en France, l’Austral est vendu ; quant à I’lle Saint Paul, après avoir effectué quelques transports de fret entre Madagascar, Maurice et la Réunion, il est désarmé au port de la Pointe des Galets à la Réunion le 29 août 1932. Il est vendu aux enchères publiques par le tribunal de St Denis le 20 mars 1935 pour la somme dérisoire de 5 200 fr. Après avoir été livré aux ferrailleurs, la carcasse du navire est coulée en rade de Saint Paul à la Réunion.

A suivre : les « Ouliés de Saint Paul », et maintenant ? Dès demain !

Voir aussi : les nouvelles maritimes d’Ouest Eclair

Article élaboré à partir d’informations et de documents de :

Multicollection #01 : Molafabophilie

Comme annoncé dans notre article du 3 septembre dernier, voici le 1er numéro de « Multicollection » : nous y ferons un focus sur une collection particulière, avec son nom quelquefois bizarre, sa description, ses principes de classement ou de référencement, quelques chiffres et liens utiles, … Bien entendu, tous vos commentaires sont les bienvenus, que ce soit pour nous dire que vous êtes un fervent adepte de la collection présentée, ou pour nous donner des compléments d’information : à vos plumes !

Molafabophilie

Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Alors je vous aide un peu : le nouveau nom de cette collection depuis 2011 est la Mylokaphephilie … Toujours pas ?

Quoi ? La Molafabophilie est l’art de collectionner … les moulins à café ! Un peu d’étymologie va nous permettre d’éclaircir tout cela : Mola (moudre), faba (fève) et philie (qui aime). Ça va mieux ? Et en 2011, le président de la très sérieuse AICMC (Association Internationale des Collectionneurs de Moulins à Café), précisant que la fève était un légume alors que le café est une cerise, demanda l’appui de l’Académie française pour renommer cette collection en Mylokaphephilie avec Mylo (moudre, mais en grec), Kaphe (café), et philie que tout le monde connait désormais.

Depuis quand ? L’origine exacte du café est difficile à déterminer. On suppose ainsi que la  » potion noire  » offerte par l’Archange Gabriel à Mahomet touché par la maladie du sommeil, pourrait être du café : un jour, Mahomet s’éveilla malade. Allah lui envoya l’ange Gabriel (les 2 étaient alors bien copains 😉 ), porteur d’une gourde pleine d’un breuvage noir. Mahomet en bu et se sentit tout de suite mieux. Il finit la gourde et retrouva vite toute son énergie, au point que, dans l’heure qui suivit, il désarçonna quarante cavaliers et honora quarante femmes, selon la légende bien évidemment.
Plus certainement, il semble que c’est un berger nommé kaldi qui, au IXème siècle, aurait découvert le café. Celui-ci avait remarqué que ses chèvres se comportaient étrangement lorsqu’elles mangeaient des baies rouges. Kaldi raconta ce fait bien troublant au prieur du couvent de Chahodet. Ceux-ci eurent l’idée de faire bouillir les noyaux de ces fruits pour confectionner une boisson. La boisson semblait donner force, élan, vitalité. les moines prirent l’habitude d’en consommer, ils ne furent plus la proie de la somnolence lors des longues prières nocturnes du monastère. On la nomma « kawah« .

En 1669, il fait son entrée en France, à la cour de Louis XIV, cadeau de l’ambassadeur de Turquie Soliman Agha venu pour une alliance contre la maison d’Autriche. Le Moulin à café est apparu à la même époque ; on distinguera successivement le modèle Louis XIV taillé dans un seul morceau de bois, le moulin entonnoir, le modèle sablier, le moulin cubique, le moulin flamand et le moulin Peugeot (dont le fameux mural), avant l’apparition du moulin électrique.

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Moulin Louis XIV et moulin sablier

Combien ? Impossible de dire combien sont ces collectionneurs. l’ AICMC revendique quelques 116 adhérents dans une dizaine de pays, mais ils sont sans aucun doute beaucoup plus nombreux.

Comment ? Pas de classement officiel des moulins à café, qui pourront être triés :
– selon la période : Louis XIV, 18è, 19è, 20è siècle
– selon les matériaux : bois, métal, fonte, porcelaine
– ou encore selon les techniques de broyage : percussion, meule, broyeurs mécaniques ou électriques, …
Dans tous les cas, au vu de leur taille, ils ne peuvent être présentés qu’en vitrine.

moulin metal 4504      moulin mural 5008 rouge
Moulin métal et moulin mural flamand

En savoir + ?
– l’ AICMC et son site très complet
– l’ACME (Association of Coffee Mill Enthusiasts) , équivalent américain du précédent
– le site de la collection d’un certain SPIAL, bien documenté
– le site de moulins allemands de Peter Dienes
– les moulins d’Evelyne, ceux de Karine, et beaucoup d’autres encore

Chut ! On parle de Philapostel + Anne de Bretagne (suite)

Forums des associations

 Gosne1Le 6 septembre dernier, les bénévoles de PHILAPOSTEL Bretagne étaient sur le pont pour représenter l’association. A Gosné et à Pacé, ils ont pu présenter au public nombreux les différentes activités de PHILAPOSTEL Bretagne : philatélie, cartophilie, marcophilie, multicollection.

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Souscription Anne de Bretagne

Après la Fête médiévale en l’honneur d’Anne de Bretagne, en juin à Saint Gildas des Bois, PHILAPOSTEL Pays de la Loire sera présente samedi 20 septembre 2014 au Zénith de Nantes à l’occasion de « ANNE DE BRETAGNE La dernière ! », le rock opéra d’Alan SIMON.

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Pour marquer l’événement, PHILAPOSTEL Pays de la Loire a réalisé un timbre@moi, un livret collector de quatre timbres  et une planche de 10 Timbre@moi.

Si vous êtes intéressé(e)s, vous trouverez ci-joint les visuels des souvenirs avec un bon de commande vous permettant de vous les procurer par correspondance.

CQFD #02 : la semeuse camée 10c

CQFD est une abréviation qui veut dire « Ce Qu’il Fallait Démontrer » et qui conclue souvent une démonstration mathématique. Mais ici, l’internaute Fabrou nous propose une autre définition un peu moins francisée : « Comment Qu’on Fait Donc ? » Mais nous ne chipoterons pas sur cette définition pour nous concentrer sur les vidéos qu’il propose et qui sont très pertinentes.

A découvrir dans ce numéro 2 :
comment reconnaitre les faux amis de la semeuse camée ?

 

Les insolites de la collection #15

Olivier Casier, Wavrien de 41 ans, collectionne les Barbie depuis l’âge de 16 ans. Il en a plus de 4 000. Elles ont toujours fait partie de son quotidien

Le grenier de sa petite maison, située à Rixensart, est bien trop étroit pour accueillir sa collection complète de poupées Barbie. «Là, j’en ai exposé 300 mais c’est moins qu’un 10e de ma collection. Il y a encore une centaine de caisses stockées dans une chambre», explique Olivier Casier, 41 ans, en nous ouvrant la porte qui mène à l’étage.

Cela fait plus de vingt ans que ce véritable passionné collectionne les poupées parfaitement taillées, made in USA. «Quand j’étais petit, mes parents tenaient le café “ Le petit Zinc” en face de l’hôtel de ville de Wavre, j’y traînais pas mal le samedi. De la terrasse, j’adorais regarder les mariés sortir de la maison communale. Un jour, ma cousine est arrivée avec une Barbie mariée, je voulais la même. Ma grand-mère me l’a offerte. C’est de là que tout est parti, j’avais quatre ans.»

Découvrez cette étonnante collection avec le reportage et la vidéo de l’Avenir.net.

La capsule présidentielle

Le saviez-vous ? Depuis des décennies il est de coutume que les présidents de la République collent leur joli et néanmoins célèbre minois sur des capsules de champagne. Plus exactement, c’est la maison Pierre Mignon du Breuil dans la Marne, fournisseur officiel de l’Elysée, qui s’est fait le champion de ces « encapsulés » célèbres.

 Mignon_DeGaulleMignon_Chirac SAMSUNG

Belle représentation de nos présidents de droite, n’est-ce pas ? Mais à gauche, qu’en est il ? Alternance oblige, le président François Mitterrand aurait-il choisi un autre fournisseur, ou la maison Mignon refuserait-elle d’immortaliser les présidents de gauche ? Toujours est-il que je ne connais que 3 capsules à l’effigie de François Mitterrand : une Dondelinger (voir plus bas), une générique et une commémorative. Quant à François Hollande, à part la même série Dondelinger, il n’en existe pas encore à ma connaissance.

Marine Le Pen n’est pas en reste ! Bien qu’elle postule, elle n’est pas présidente de la République, et pourtant cela ne l’a pas empêché de se faire momifier sur une capsule par la maison Robert Philippe (voir aussi l’article de Meltybuzz.fr).

         Capsule_Mitterrand       Capsules_LePen

En poursuivant sur le même sujet, sachez que Pierre Mignon ne s’est pas contenté de nos présidents français : il a également « placomusophilé », excusez du peu, Barack Obama et la Queen Elizabeth II  !

        Mignon_Obama        Mignon_Queen

A noter également que les champagnes Jacques Thirion se sont fendus d’une série de 15 capsules sur les présidents de la République, ainsi que la maison Dondelinger qui a immortalisé les 6 présidents de la Vè République.

 Capsules_Thirion

Capsules_Dondelinger

Des suggestions ou compléments d’information sur le sujet ? N’hésitez pas à nous laisser vos commentaires !