Déniché dans le Bulletin hebdomadaire des PTT du 6 janvier 1898 :
Pénalités en matière postale – Il n’y a plus, dans les PTT de France, de peines pécuniaires, depuis que M. Adolphe Cochery a supprimé les retenues sur les traitements. […] Il n’en est pas de même partout, témoins les règlements postaux du Royaume de Corée où les postiers sont punis de châtiments corporels pour les fautes de service qu’ils commettent, avec la facilité toutefois d’éviter les coups de bâton par le versement d’amendes dont l’importance varie avec la nature de l’irrégularité ; les particuliers eux-mêmes sont sous le coup (c’est le cas de le dire !) de ces pénalités quand, dans leur relation avec la Poste, ils ne se conforment pas aux lois en vigueur.
Voici quelques exemples des peines disciplinaires :
– le détournement de figurines oblitérées ou non, apposées sur des lettres, est puni de 100 coups de bambou ou de 50fr d’amende,
– l’usage illicite de timbres et cachets du service postal est passible de 80 coups de bambou ou de 40fr d’amende,
– l’emploi d’un timbre poste frauduleux donne lieu à une peine de 60 coups de bambou ou 30fr d’amende.
On peut voir d’après ce qui précède qu’un coup de bambou peut être racheté par un versement de 50 centimes : ce n’est pas trop cher si les coups sont vigoureusement donnés ! 😉