Un nouvel article du Bulletin hebdomadaire des PTT (n°9 du 3 mars 1898) nous permet d’apprécier les évolutions de La Poste depuis un siècle :
Le timbre à date – Indication de l’heure des levées
Le public se plaint, à raison, de ce que les chiffres, qu’il lit dans nos timbres, quand ils sont lisibles, ne lui apprennent absolument rien ; s’il veut en connaitre la signification, il est obligé de se rendre au bureau de Poste et de se faire expliquer que, par exemple, la 2ème levée comprend toutes les lettres jetées à la boite de 7h à 10 heures du matin […].
Source de l’image : http://marcophilie.org
Le timbre à date utilisé à l’époque est le type 84, utilisé de 1884 à 1901. Il comporte dans la couronne extérieure les noms de la ville et du département, et dans le rond central le numéro de la levée (ici la 2ème de la journée), et la date complète (ici 24 janvier 1885).
Dans une action en justice, où nos timbres font foi, les juges se trouvent souvent dans la nécessité de faire prendre des renseignements afin de savoir si une lettre a été déposée en temps utile, ou si elle est parvenue tardivement entre les mains du destinataire.
Le remède à cette situation est très simple : il suffirait de remplacer le numéro de la levée par l’heure à laquelle elle est faite. […] Dans les plus grands bureaux, il n’y a que quinze à vingt levées par jour […]
Nous sommes convaincus que cette réforme ne rencontrerait aucune difficulté d’application et qu’elle serait très appréciée du public […].
Type A2b : l’heure de la levée est indiqué (9h S comme soir)
Ndlr (Notes (et questions) de la rédaction) :
– Ce nouveau timbre à date a bien vu le jour en 1901 (voir ci-dessus)
– et bien d’autres ensuite (voir le site marcophilie.org)
– Les remarques du Bulletin sont-elles d’actualité aujourd’hui, alors que les timbres à date ne mentionnent plus désormais ni la ville, ni le département, … ni l’heure de la levée !
Hier, le site Philapostel Bretagne a été visité par des internautes d’Algérie, d’Allemagne, et d’Ukraine : bienvenue à eux !