La carte postale, c’est pas ringard !

Pourquoi le charme des cartes postales opère-t-il toujours à l’ère des messages numériques ? Un linguiste en a lues 8000. Son constat : l’envoi d’une carte postale n’est pas l’acte banal que l’on pense.

Depuis qu’un voisin de ma grand-mère lui a soustrait ses anciennes cartes postales, je suis sensible aux diverses relations entretenues avec ces témoins palpables de vacances.

Cet incident familial n’a pas fait de moi une collectionneuse. Je rêve néanmoins d’acquérir un jour un tourniquet de kiosque pour y exposer les plus belles cartes reçues. Un présentoir non seulement esthétique mais affectif, chaque image me renvoyant à telle ou telle personne qui a eu une pensée pour moi, a acheté une carte, un timbre, a réfléchi à un texte, l’a écrit et, enfin, a trouvé une boîte aux lettres. Quelle générosité, que de temps requis à l’heure des messages numériques et de leur instantanéité!

PostcardsNowhereVik Muniz « Postcards from Nowhere »

Ce rêve d’acquisition d’un tourniquet aurait dû se concrétiser l’an passé déjà selon mon pari sur l’obsolescence des cartes postales. A l’évidence, elles allaient céder leur place aux SMS, MMS et courriels, tellement plus rapides. Cette disparition programmée entraînerait la mise au rebut de leurs présentoirs devenus inutiles. La réalité n’a pas confirmé mes projections; nulle inquiétude pour la santé des cartes postales. Jalouses de leur succès, les nouvelles technologies s’y intéressent et en proposent des formes hybrides. La carte 2.0 est née.

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