Les chèvres en cartes postales anciennes #1

En furetant sur Internet, j’ai découvert Jean-Michel et son site spécialisé sur les cartes postales anciennes avec des chèvres, et j’avoue que j’ai été complètement bluffé par la qualité et le nombre de CPA sur cette seule thématique ! Aussi je lui ai demandé de nous présenter sa collection, ce qu’il a aimablement accepté de faire et que je vous fais partager ci-après. En cette année de la chèvre, avouez que cela tombe bien, non ?
(cliquer sur les cartes pour les agrandir)

Collectionner les cartes postales anciennes de chèvres, quelle idée bizarre !!! ça fait rigoler tous les néophytes !

Ch1_pyreneesPourtant l’intérêt est grand, il y a des trésors cachés dans les cartes postales de caprins : les photographes du début du XXème siècle ont su saisir des scènes pittoresques ou « montées  de toutes pièces » exceptionnelles dans toute la France et même bien ailleurs.

Les différentes races sont représentées : la chèvre pyrénéenne,

Ch2_PoitouCh3_fosses.

La chèvre poitevine,

La chèvre des fossés, etc…

La chèvre, c’est l’animal du pauvre, on n’était pas vraiment fier de posséder une chèvre. Ainsi on ne la montrait pas outrageusement : les cartes postales de vaches, moutons ou chevaux sont beaucoup plus fréquentes. Mais presque tous les départements de France ont au moins une cpa avec une chèvre.

Les scènes de traite… et les chèvres en ville.

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La chèvre, on l’utilise surtout pour son lait : les scènes de traite sont bien représentées dans les cartes postales anciennes et aussi bien exécutées par des hommes que des femmes ou enfants, aussi bien en France que dans toute l’Europe.

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Ch8_traiteVilleOn trait en ville aussi : les chevriers, populaires dans toute la France et dénommés « chevriers basques » mais en fait bien plus souvent réellement béarnais que basques (Jean-Noël Passal, in « 1880-1930 – L’aventure des chevriers béarnais sur les routes de France – Des Pyrénées en Belgique en passant par Paris… »), se rendent en ville et sur les plages, notamment au Nord pour vendre le lait de leurs chèvres aux passants, souvent des enfants privilégiés. Ils ont un la plupart du temps un béret, une canne, un chien, un instrument de musique et les chèvres bien sûr. Mais il faut dire que l’activité n’était pas très rentable : la popularité de ces chevriers se rendant en ville excédait de beaucoup leurs bénéfices sonnants et trébuchants. Il y aurait eu au début du siècle environ 1500 chèvres à Paris mais très vite, dès les années vingt, les troupeaux se rendant à Paris ou ailleurs s’amenuisent pour disparaître complètement.

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Il y a donc des cpa de scènes de traite pas seulement « in situ » (à la campagne) mais aussi à Paris, sur les plages du Nord et en Belgique notamment.

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Ch9_traiteVilleEt les troupeaux, accompagnés de leur chevrier vigilant, se baladaient par exemple à Noisy-le-sec (93), en pleine rue, ou au Havre (76), dans le port. Ces scènes ont complètement disparu de nos jours, c’est un passé révolu.

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Les scènes montées de toutes pièces

Les photographes des années 1900 n’avaient pas, bien souvent et notamment pour des raisons techniques (gros appareils), l’habitude de prendre des clichés « sur le vif ». Les scènes étaient souvent posée par les humains … pendant que les chèvres vaquaient à leurs occupations. Voici un petit exemple :

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Pendant que le chevrier et le marchand de beurre restent quasi-immobiles pour la photographie, les chèvres ont divagué.

C’est tout pour aujourd’hui ! Rendez-vous vendredi prochain pour faire connaissance avec les chèvres tracteurs, taxis ou même diligences, les chèvres mascottes, les plus belles cartes de la collection de Jean-Michel, … et un bonus sur les chèvres bretonnes !

 

 

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