13ème numéro de « Multicollection » où nous faisons un focus sur une collection particulière, avec son nom quelquefois bizarre, sa description, ses principes de classement ou de référencement, quelques chiffres et liens utiles, … Bien entendu, tous vos commentaires sont les bienvenus, que ce soit pour nous dire que vous êtes un fervent adepte de la collection présentée, ou pour nous donner des compléments d’information : à vos plumes ! (cliquer sur les images pour les agrandir)
Wakouwaphilie
Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Pourtant c’est un mot qui rapporte gros au Scrabble ! Allez, je vous aide un peu : en ce jour de la Saint Casimir … Il s’agit de jouets. Et si vous avez au moins 40 ans, je suis sûr que vous en avez déjà eu entre les mains. Toujours pas ? Vous vous sentez désarticulé ? Vous n’avez plus de ressort ? Allez, j’abrège vos souffrances.
Quoi ? La Wakouwaphilie n’est pas un nom officiel … mais c’est le seul qui existe pour qualifier la collection de … Wakouwas ! C’était simple, non ? Vous n’êtes pas plus avancés ? Ah bon ? Le Wakouwa, (push-puppet en anglais) ce petit jouet en bois articulé, est composé de deux parties. Un socle contenant un bouton poussoir avec un ressort et une figurine qui se désarticule au rythme des pressions sur le socle. On peut ainsi animer la figurine et lui donner vie, lui faire hocher la tête, la coucher, la relever d’un seul coup, etc… Pour mieux comprendre son fonctionnement, en voici un passé aux rayons X, ainsi qu’une excellente vidéo :
Depuis quand ? C’est le suisse Walther Kourt Walss a créé les premiers wakouwas dès 1932, et il leur a donné leur nom avec ses initiales. Il en envoyait en Angleterre à un de ses amis qui tenait une boutique de jouets. Avec la seconde guerre mondiale, les échanges se sont arrêtés. Ils ont semble-t-il repris seulement à partir de 1945.
Les figurines Wakouwas représentent généralement des animaux et des personnages, parfois des objets, des fleurs, des constructions ou tout autres créatures.
Ils sont pratiquement tous en bois mais certains modèles en plastique existent. Les bois sont peints et vernis mais très rarement naturel (sauf quelques modèles autrichiens caractéristiques avec leur base carrée).
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Qui ? Sylvie Dehais a rencontré les Wakouwas un jour de juin 1996, grâce à sa fille qui est tombée sur un modèle de wakouwa représentant un taureau : « celui-ci éveille en moi un souvenir d’enfance.Ce jouet, effectivement possédé autrefois, que je redécouvre à sans nul doute déclenché en moi un véritable coup de foudre …
Mais c’est en 2000 que ma collection a vraiment démarré quand j’ai commencé à acheter un wakouwa, non plus pour ma fille mais pour moi sur un coup de cœur, parce que je le trouvais amusant. Puis j’ai en trouvé un autre, et ainsi de suite jusqu’à posséder maintenant plus de 900 modèles différents, et je ne compte pas m’arrêter là !
[…] Je préfère les modèles vintage des années 1945-1950, avec une prédilection pour les modèles en bois car j’imagine le travail des artisans de l’époque dans leur atelier en train de tailler des petites pièces en bois, les assembler et ensuite les peindre. Tout ce travail fait uniquement à la main rendait le jouet unique car chaque artisan ajoutait sa touche personnelle.
[…] Ces jouets anciens ont une âme, ils ont survécu au temps. Quand j’achète un wakouwa, ce qui m’intéresse particulièrement c’est de connaître son histoire, et j’interroge mon vendeur pour savoir sa provenance, depuis quand il le possède, comment il se l’est approprié. »
Où ? Comme pour la plupart des collections, les vide-greniers sont souvent l’occasion de trouver des wakouwas qui, pour les vendeurs, ne représentent pas une fortune et peuvent donc être obtenus à bas prix. Certains magasins de jouets en proposent également pour quelques euros. Enfin, les sites d’enchères en proposent également, mais attention aux prix qui peuvent atteindre des records lorsqu’il s’agit de modèles des années 50.
Comment ? Là encore la vitrine ou l’étagère est sans doute le meilleur moyen de mettre en valeur ses Wakouwas, comme vous pourrez le voir sur l’image ci-contre.
En savoir + ?
– les Wakouwas de Sylvie Dehais
– Wakouwa Collection : un autre site de la même Sylvie
– la galerie de photos de Wakouwas de Laurent Orseau
– un diaporama de wakouwas
Encore merci pour cet article : une façon de ne pas oublier que le wakouwa est resté dans la mémoire collective, et qu’il peut avoir sa place au même titre que des collections plus populaires.
Votre site est à présent référencé sur le mien.
Bonne continuation et tous mes encouragements
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