Comme tous les sportifs, les coureurs du Tour de France ont leurs fans. Malgré l’explosion de réseaux sociaux, certains préfèrent encore recourir à « la bonne vieille carte postale » pour envoyer leurs messages. Docapost, filiale de la poste française, est là pour gérer le courrier de l’ensemble de la caravane.

« On est sur les volumes d’un petit village français (le Tour draine 4500 personnes), soit environ 3500 courriers sur la durée du Tour« , explique Benjamin Alcorta, directeur de Docapost.

Chaque année, la société établit un petit palmarès des coureurs les plus populaires. Rui Costa trônait au sommet de classement lors de deux dernières éditions. Le Portugais, qui a abandonné, a laissé la première place à Alejandro Valverde en 2015. Depuis le départ, le champion d’Espagne a reçu près de 260 courriers.

On est loin de la folie (plus de 2000 courriers) entourant Richard Virenque fin des années 90. Cette différence de chiffres est significative, elle est aussi liée au déclin de l’utilisation de la correspondance papier. Pour contrer, cette « chute », Docapost a lancé une carte postale virtuelle en 2006. « Elle représente aujourd’hui près de 40% du volume de notre courrier« .

Le système est très simple, il suffit de se rendre sur un site internet et de remplir le formulaire. L’équipe de Benjami Alcorta imprime ces cartes électroniques et les transmet ensuite aux coureurs.

Avec la mondialisation du peloton, ce système présente aussi un autre avantage. »Pour les familles, cela peut être un bon moyen de communication. On n’arrive pas forcément à joindre au téléphone son cousin qui est sur le Tour quand on est aux États-Unis ou ailleurs. Dans ce cas-là, il y en a pas mal qui utilisent les cartes postales virtuelles pour donner ou prendre des nouvelles, pour encourager« .

En plus de quinze ans sur le Tour, Benjamin Alcorta a vu défiler quelques lettres et des enveloppes originales aux couleurs des maillots de la Grande Boucle par exemple.

Source : Rtbf.be