Voici la suite et la fin de l’étude de Robert Fontaine sur le changement d’appellation de cette ville du centre-Bretagne. (voir la 1ère partie)
L’abdication de l’Empereur a lieu le 7 avril 1814. La nouvelle arrive à Napoléon-ville une semaine plus tard et la cité reprend aussitôt le nom de Pontivy.
Lettre du 6 mars 1817 de 54 / PONTIVY. Taxe de 9 décimes pour un envoi de 6 grammes
entre 800 et 1000 km (loi du 9 avril 1810). Tarif du 24 avril 1806 pour des distances inférieures à 1200 km. Distance calculée de bureau à bureau selon la route la plus courte du service des Postes
A la naissance de la deuxième République, la ville demande à s’appeler à nouveau Napoléon-ville, requête formulée à deux reprises en décembre 1848 puis octobre 1850 avant que Napoléon III ne reprenne, à partir de 1852, la tradition pendant 18 ans.
Lettre du 30 avril 1868 à destination de Plémet (Côtes-du-Nord)
Indicatif d’une boite urbaine « C » située dans les faubourgs de ville contrairement à la boite rurale dont la lettre est inscrite dans un cercle
Cachet à date » de départ » type 15 du 27 décembre 1862, utilisé à compter de 1838. Annulation du timbre par oblitération type « losange petits chiffres » (Napoléon-ville = 2534) selon la numérotation alphabétique des bureaux de janvier 1852 au 31 décembre 1862.
Tarif du 1 janvier 1862 (20 centimes) pour une lettre affranchie de bureau à bureau jusqu’à 10 grammes. A partir du 1 juillet 1854, le bénéfice de la prime à l’affranchissement préalable fut étendu aux relations de bureau à bureau ; dans le cas présent 20 centimes au lieu de 30 centimes
pour une lettre non affranchie de la figurine.
Suite à la capitulation de Napoléon III face à la Prusse et à la proclamation de la troisième République, Napoléon-ville redevient définitivement Pontivy, le 11 octobre 1870.
Anecdote : Au début d’août 1808, Napoléon-ville s’apprête à recevoir celui qui décida de sa création. En effet depuis le mois de juin, l’Empereur a annoncé sa visite sur les bords du Blavet. Le 10 août, remontant de Bayonne en compagnie de l’impératrice, Bonaparte est sur le point de quitter St-Nazaire quand un messager lui apprend que son frère Joseph, roi d’Espagne, vient d’abdiquer. Il rentre immédiatement à Paris. Pontivy, enfin Napoléon-ville, ne verra jamais celui dont elle prit le nom et qui a jeté les bases de son développement.