Voici une petite histoire du courrier postal, en quelques épisodes (merci Christiane !). Bonne lecture !
Et tout débute en Egypte
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Les Egyptiens sont les premiers à avoir organisé un système postal régulier. Les décisions et les ordres du pharaon étaient inscrits sur des papyrus que des messagers portaient, par la route ou par voie fluviale, dans tout l’empire.
La dynastie des Ptolémée, qui régna entre 305 et 30 av. JC, instaura un service journalier de messagers.
La poste rapide resta néanmoins réservée aux pharaons et le peuple dut se contenter d’une distribution plus lente, puisque les lettres et les colis étaient transportés à dos d’ânes ou de chameaux.
Moyen âge
Au Moyen Age, outre le roi qui a ses propres messagers, toutes les grandes villes européennes possèdent leurs messagers municipaux chargés de distribuer le courrier des magistrats et des hauts dignitaires. Les particuliers peuvent faire appel à eux, mais les tarifs, calculés en fonction de la distance et du temps de parcours, restent onéreux.
Les monastères ont également leurs porteurs, tout comme les universités et les marchands qui obtiennent ainsi des informations économiques et se tiennent au courant des foires.
Tous ces messagers se déplacent à cheval et effectuent jusqu’à 35 km par jour. Ils sont toujours armés ou accompagnés d’un chien de garde car les bandits rôdent sur les routes médiévales.
Les chevaucheurs de Louis XI
Louis XI régna entre 1461 et 1483, il voulait correspondre facilement avec les royaumes voisins. Il fit installer des relais de chevaux le long des routes de Flandre, Bretagne, Bourgogne et Provence, afin que les chevaucheurs courant la poste du roi puissent changer de monture et continuer leur route.
Les relais de poste étaient distants de 7 lieues, soit 28 km, d’où les fameuses bottes de sept lieues qui inspirèrent Charles Perrault… Ce système s’affina au fil des ans pour que la distribution du courrier soit régulière, mais il resta longtemps un service exclusif du roi.
Ci-dessus, une malle-poste qui s’arrêtait dans des relais de poste signalés par des enseignes. Là, attendaient des chevaux frais pour relayer ceux qui arrivaient, fourbus.
Ancien relais de poste transformé en hôtel à Arbois
La fin des indiscrétions
Le courrier était souvent ouvert et lu sans vergogne. Durant l’Ancien Régime, le cabinet noir ou bureau du secret, qui rassemblait des espions au service du roi, ne se privait pas pour intercepter les lettres.
La Révolution comptait bien mettre fin à cette pratique et, le 30.9.1791, l’article 32 du code pénal interdit l’ouverture du courrier et condamne l’auteur de ce crime à une peine de dégradation civique, voire à 2 ans d’emprisonnement.
A suivre …
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