25ème numéro de « Multicollection » où je vous invite à découvrir une collection particulière, avec son nom quelquefois bizarre, sa description, ses principes de classement ou de référencement, quelques chiffres et liens utiles, ou un article de presse sur le sujet … Bien entendu, tous vos commentaires sont les bienvenus, que ce soit pour nous dire que vous êtes un fervent adepte de la collection présentée, ou pour nous donner des compléments d’information : à vos plumes !

Glycophilie

Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Non il ne s’agit pas de glycines ou autre fleur, c’est tout ce qui tourne autour d’un petit plaisir. Non, il ne s’agit pas de salé mais … Ça y est, vous y êtes ?

La Glycophilie est l’art de collectionner … les sucres ! Et voici un collectionneur averti de ces petites pierres de douceur :

Michel Ballan a toujours du sucre chez lui. Plusieurs milliers de petits carrés, mais pas question d’y toucher pour mettre dans le café : il les collectionne depuis plusieurs décennies. Une déformation professionnelle en quelque sorte pour celui qui a commencé sa carrière à l’Institut technique de la betterave avant de devenir commercial. « À l’époque, beaucoup d’entreprises faisaient leur promotion sur divers supports publicitaires. Le sucre en faisait partie. C’est comme cela que j’ai mis le doigt dans l’engrenage », raconte Michel Ballan qui se qualifie volontiers de « collectionneur de collections ». Comme beaucoup d’adolescents de son époque, il a d’abord gardé précieusement les timbres. Plus tard sont venus s’ajouter les boîtes d’allumettes, les capsules de bouteilles de champagne ou les bagues de cigares avec un point commun, « tout me rappelle la convivialité, comme le café ou le bon cru qu’on partage avec des amis ».

À chacun de ses voyages professionnels, toujours le même rituel, outre le passage dans les boutiques de souvenirs où il trouvait parfois de petites pépites. « Je prenais un café, je regardais le sucre et s’il avait quelque chose de particulier, j’en demandais un deuxième, ou même la série, pour ma collection. Les serveurs ont toujours accepté, sauf une fois », s’amuse-t-il bien des années plus tard. « C’était en Espagne, ils ont cru que je voulais mélanger le sucre avec de la drogue. Apparemment, c’était une habitude dans le quartier ! »

Le tour du monde en sucres

On pourrait presque faire le tour du monde avec cette collection. Il en possède de la plupart des pays d’Europe mais aussi de Russie et d’Amérique du Sud. De Cuba, dans les années 80, il a rapporté des échantillons uniques en leur genre. « Je n’avais jamais vu ça nulle part. Ils sont dans un emballage transparent, sans aucune inscription. C’était comme ça où que j’aille, ça a peut-être changé. »

Il possède aussi des pièces rares, dont il ne connaissait même pas l’existence avant qu’on les lui offre : des pains de sucre, des blocs de plusieurs kilos ainsi conditionnés pour être transportés plus facilement. Seule contrainte de cette collection, il faut la conserver à l’abri de l’humidité au risque de la perdre. Une collection en sucre en somme.

Et voici en complément quelques éléments de la collection de Brigitte, adhérente de PHILAPOSTEL Bretagne  (cliquer pour agrandir) :