Depuis la semaine dernière, nous avons entamé une nouvelle saga exclusive de PHILAPOSTEL Bretagne qui nous emmènera sur plusieurs mois à raison d’un article par semaine environ. Nous allons en effet nous intéresser aux billets français libellés en francs, nous promenant ainsi sur deux siècles de 1800 à 2002 (Merci à Christiane pour m’avoir donné l’idée de cette chronique). En espérant que ce sujet vous plaira, merci à l’avance de vos commentaires, compléments d’information etc …
Le 1.000 francs Germinal
Le 1 000 francs Germinal est le nom donné au type du premier billet de banque en francs français créé le 21 juin 1800 par la Banque de France.
Historique
Avant d’émettre ses propres billets, la Banque de France utilise les billets de 500 et 1 000 francs de la Caisse des comptes courants, son ancêtre, surchargés de la mention « Payable à la Banque de France ».
Le 2 mars 1800, le Conseil général de la banque décidait que les mots « Caisse de Comptes courants » inscrits dans le corps du billet de 1 000 francs ainsi que sur le talon, seraient remplacés par « Banque de France », les mots « Vu par Nous Administrateurs » par « Vu par Nous Régents ». Ces coupures circuleront à partir de juin 1800, et comportent les signatures manuscrites de trois des quinze régents : Guillaume Mallet, Martin Garat et Médard Desprez.
Le 2 messidor An VIII (21 juin 1800) voit la création des premiers billets au nom de la Banque de France : un billet de 1 000 francs, mis en circulation moins d’un mois plus tard, et un billet de 500 francs, qui sera mis en circulation à la fin de 1801, deux billets qualifiés de « provisoires ».
Comme pour les assignats, il comporte un filigrane (dès 1803) puis un timbre sec gravé par Louis Dupeyrat (dès 1804).
Description
Le type Germinal dit « définitif » du billet de 1 000 francs sera émis en fin de compte le 12 décembre 1806.
Monochrome noir, d’aspect assez austère, ce type de billet présente, sur une seule face, une iconographie néoclassique composée de décors floraux ou géométriques et de figures allégoriques.
L’impression est réalisée in situ à l’encre noire sur un papier à deux feuilles, particulièrement résistant, insérant en filigrane, la valeur faciale inscrite en chiffres et en lettres colorés. Outre un double talon, cette coupure intègre dans un cartouche situé en bas de la vignette, la mention « Loi du 24 germinal An XI ».
Nota 1 : Le 1 000 francs 1800 fut (déjà !) imité quelque temps après son lancement : le papier est très fin, il ne comporte pas de filigrane en clair mais seulement des caractères imprimés en gris pour simuler celui-ci.
Nota 2 : Ce billet en ses différents types est très recherché par les collectionneurs. Il est d’une extrême rareté : la Banque de France, qui conserve en ses collections les premiers billets de son histoire, ne possède qu’un seul exemplaire du type Germinal émis en 1800.
Le 500 francs Germinal
Le 21 juillet 1800, soit un mois après le 1.000f, est émis le 500 francs Germinal. Et comme lui, il mit plusieurs années avant de trouver sa forme définitive. Comme lui considéré comme « billet provisoire », il est mis en circulation fin 1801.
Après quelques vicissitudes, la vignette définitive est mise en circulation le 3 avril 1807.
Le type Germinal définitif du billet de 500 francs est identique à celui du 1000 francs Germinal définitif en ce qui concerne l’artiste, le graveur et l’imprimeur, ainsi qu’au niveau des mentions et des détails de sécurité.
Seule la forme imprimée change : il ne s’agit plus d’un rectangle mais d’un octogone allongé, ouvragé dans le style néoclassique.
A suivre …
Très bonne idée de faire des articles sur les anciens billets et peut-être après les pièces.
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