Voici les émissions du programme philatélique du mois. Il ne s’agit pas ici de reproduire les communiqués de presse de La Poste ou les descriptifs déjà présents sur plusieurs autres sites (comme par exemple l’excellent site de Phil’Ouest d’où sont tirées les images), mais de fournir aux fidèles lecteurs de PHILAPOSTEL Bretagne un éclairage supplémentaire sur ces émissions : citation, anecdote, …
Si vous aussi vous en connaissez, n’hésitez pas à laisser des commentaires !
Bonne lecture !
13 novembre (premier jour le 9) : le Poinct de Tulle
Le poinct de Tulle est le nom donné à la dentelle de Tulle. Jusqu’au XVIIè siècle, la dentelle était élaborée au Puy et à Aurillac, et on aurait sans doute continué à produire du point d’Aurillac s’il ne s’était trouvé, aux côtés de Colbert, un Tullois, son bibliothécaire et homme de confiance, Etienne Baluze. Bien placé pour constater la vogue de la dentelle et comprenant le profit que pourraient en tirer «nos filles de Tulle», il se fit le promoteur, le conseiller technique, le publicitaire et l’agent commercial du poinct de Tulle. Répondant aux critères de la mode et moins chère que les étrangères, la dentelle de Tulle, l’entregent d’E. Baluze aidant, fit rapidement la conquête de Paris.
Actuellement, on connaît 7 points de broderie aux noms évocateurs : le grossier, le picot, la rosette, le respectueux, le point d’esprit, le pénitent et le cordonnet. Ces noms figurent d’ailleurs sur le bloc.
13 novembre (premier jour le 10) : Augustin-Alphonse Marty
Augustin-Alphonse Marty était Inspecteur Général des PTT et … fils de facteur. Pendant la Grande Guerre, les courriers destinés aux soldats mettaient de 10 à 12 jours pour leur parvenir, ce qui était intolérable. En un mois, il réorganisera la distribution et divisera par trois ce délai.
On peut toutefois qualifier cet aveyronnais de méconnu, car même son identité fit l’objet d’approximations. Comme dans la plupart des documents ne figurait que son nom précédé de l’initiale A, certains chercheurs en ont conclu hâtivement qu’il se prénommait … Alfred ! Le Musée de La Poste lancera même, il y a quelques années seulement, un appel à témoins recherchant des informations sur … Alfred Marty !
13 novembre (premier jour le 10) : Geneviève Asse
Artiste de la peinture abstraite, après avoir peint des natures mortes, elle a épuré ses tableaux pour travailler uniquement la couleur et la lumière. Travaillant principalement la couleur bleu, Geneviève Asse propose dans ses dernières toiles des aplats lumineux, calmes et envoutants. Sa peinture est précise, effectuée d’un seul mouvement à la peinture à l’huile et ne permet aucune reprise.
Pourquoi le bleu ? Elle répond « Cette couleur est venue spontanément à moi. Il y a toujours eu du bleu dans ma peinture, mais il a grandi à partir des années 1970. Il est venu me chercher, puis s’est graduellement répandu. ». D’autres – des bretons sans doute – pensent qu’étant née à Vannes entre le ciel et la mer, il ne pouvait en être autrement.
13 novembre (premier jour le 11) : balances postales
Les six instruments de pesage de colis et courriers, à usage domestique (pèse-lettre de type Roberval et de poche) ou utilisés dans les services postaux (balance romaine, à fléau, de guichet et à trébuchet) représentés sur ce beau bloc-feuillet, sont issus des collections du Musée de La Poste.
Datés de la fin du 19e au milieu du 20e siècle, ils illustrent l’évolution de la Poste et de ses usagers après la simplification de la tarification de l’envoi des plis à partir de 1849 (création du timbre-poste et abandon du tarif calculé selon la distance parcourue), qui a incité beaucoup de particuliers à s’équiper de petites balances afin de pouvoir affranchir leur courrier à domicile.
Un souvenir composé de deux feuillets sera également mis en vente le même jour.
13 novembre (premier jour le 12) : ébénisterie
Suite de la série entamée en 2016 sur les métiers d’art. L’ébéniste est l’artisan de la création des meubles raffinés et de la restauration de meubles anciens, ce qui le distingue du menuisier qui se consacre lui au bâti parquet, charpentes, portes…
André-Charles Boulle, ébéniste du roi, fut le premier de son temps à appliquer du bronze doré à l’ébénisterie. Collectionneur d’Art passionné et déraisonnable, il sera plusieurs fois proche de la ruine financière et devra son salut à une intervention du roi soleil Louis XIV dont il est alors « premier ébéniste ».
Pour l’anecdote, la collection d’art de Boulle, connue en son temps comme une des plus belles et des plus complètes (Rubens, Van Dyck, Mignard, Le Brun et bien d’autres) disparut presque entièrement … dans l’incendie qui ravagea son atelier. Eh oui, le bois, ça brûle !
A noter également le 12 novembre au Salon d’automne, la sortie d’un souvenir philatélique sur le Normandie-Niemen dont nous avons parlé le mois passé.