Au pays de Picsou, cet homme est une star ! A tel point qu’il préfère ne pas révéler son nom (non, non, ce n’est pas Gérard !), demande que l’on taise son adresse et a pris un pseudonyme, Picsouman, pour éviter d’être importuné par des fans, comme lui, du vieux grippe-sous. A 47 ans, cet employé d’une entreprise de transports, marié, père de deux enfants, est l’un des plus célèbres collectionneurs des magazines et produits dérivés concernant le personnage, mais aussi le créateur d’un site Internet de référence.
Dans son grand pavillon de banlieue, une pièce entière a été réservée à sa passion. Son coffre-fort à lui. Dans les armoires, les étagères s’empilent des centaines d’exemplaires de « Picsou Magazine » et de « Super Picsou géant ».
Tous depuis le n° 1, en mars 1972, jusqu’à aujourd’hui, le 534. « Je ne sais pas combien exactement. Des milliers, sans doute. Car j’ai parfois 10 exemplaires de chaque… » affirme, souriant, Picsouman.
Celui dont il est le plus fier : « Le numéro 2, intact, avec son sous fétiche, le gadget ce mois-là, encore dessus. C’est quasiment introuvable. » Valeur estimée : entre 1 500 € et 3 000 €.
Parmi les autres pièces rarissimes de cette collection qui mélange figurines, stylos, réveils, montres, paquets de bonbons ou de pâtes, un petit sachet rempli d’une poudre transparente. « C’était le gadget du n° 12. Une préparation pour faire des cristaux… tout le monde l’a utilisée. » Extrêmement rare… et cher : 2 000 €.
Autres pépites : le moule en métal qui a servi à frapper les sous fétiches ou encore des exemplaires dédicacés par Don Rosa, l’un des deux dessinateurs de Picsou.
Comme son héros favori, Picsouman a commencé à amasser jeune. « J’ai dû ouvrir mes premiers magazines vers 6 ou 7 ans. Je regardais juste les images… Très vite, bizarrement, même à cet âge, je voulais les garder intacts. Je ne me servais même pas du gadget. Mes parents ne comprenaient pas… » Lui non plus, même quarante ans plus tard.
Vers 10 ans, il va franchir un nouveau cap et se mettre à la recherche des numéros qui lui manquent, de brocantes en vide-greniers en passant par des coups de fils directement à la rédaction du magazine. A 18 ans, il a déjà accumulé des kilos de papier. « Je rachetais tout. Ça ne coûtait rien à l’époque. Je ne montrais ma collection à personne. J’avais trop peur que les copains les abîment », raconte-t-il en rigolant.
Une collection « inestimable »
Sa passion va prendre un autre essor a partir de 1999 et l’arrivée d’Internet. « J’ai créé mon site tout seul et j’ai choisi mon pseudo : Picsouman. A partir de là, j’ai acheté aussi en ligne et, surtout, je suis entré en contact avec de nombreux collectionneurs. »
Aujourd’hui, Picsouman est à la tête d’une collection qu’il décrit comme « inestimable ». Comme Picsou, le radin avec ses coffres pleins de pièces ? « D’abord, Picsou n’est pas radin ! Il est économe ! Je le suis aussi, même si j’ai fait une ou deux folies pour ma collection… Franchement, je n’ai jamais fait cela pour l’argent. J’avais simplement l’envie d’avoir un jour une collection complète. Et j’y suis arrivé… ce qui est finalement un peu frustrant, puisque je n’ai plus rien à dénicher ! »
Source : LeParisien
Bonjour à tous,
Enfin un article qui rétabli la vérité sur oncle Picsou.
C’est l’envie, devant un homme qui a réussi à partir d’un unique sou qu’il a su faire fructifier, qui a conduit à une réputation de gripsou.
Qui peut dire qu’il aurait été capable d’une telle prouesse !
Par contre un reproche tout de même (on peut « admirer quelqu’un et garder son sens critique) comment peut on garder une telle fortune dans un gros coffre fort ? Elle serait certainement plus utile employée différement
A bon entendeur
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