Suite de la nouvelle saga exclusive de PHILAPOSTEL Bretagne sur les billets français libellés en francs. Merci à l’avance de vos commentaires, compléments d’information etc …
1980 : le 20 francs Debussy
Historique
Curie, 200 francs Gustave Eiffel, 100 francs Cézanne, 50 francs Saint-Exupéry), il a cessé d’avoir cours légal à partir du 18 février 2002, et fut échangeable aux guichets de la Banque de France, de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer et du Trésor public jusqu’au 17 février 2012 inclus. Tirage total 1 550 000 000 d’exemplaires.
Le « 20 francs Debussy » succède historiquement au « 20 francs Pêcheur », en circulation de 1942 à 1950 qui fut alors remplacé, du fait de la triple dévaluation du franc français, par la pièce de 20 francs dessinée par Georges Guiraud — laquelle sera remplacée en 1960 par la 20 centimes conçue par Henri Lagriffoul.
En 1976, la crise économique pousse la Banque à envisager un billet de 20 francs : un premier projet voit le jour, représentant René Laënnec, dessiné par Claude Andreotto, mais ne sera pas retenu.
Le 20 francs Debussy a été imprimé entre 1980 et 1997, soit un total de 18 millésimes. Il s’agit du dernier billet de 20 francs mis en circulation en France, il n’a pas été remplacé par un nouveau type lors de la dernière série des billets en francs français lancée par la Banque de France, et, de fait, le « 20 francs Debussy » circulait avec celle-ci. La Monnaie a toutefois émis plusieurs types de pièces de 20 francs.
Description
Le billet a été dessiné par le peintre Bernard Taurelle, l’avers a été gravé par Jacques Jubert et le revers par Hérouard.
Au recto : le buste de Debussy d’après un tableau de Marcel Baschet (1884), puis une mer houleuse en arrière-plan en référence à La Mer, une œuvre orchestrale de Debussy.
Au verso : le même portrait de Debussy tandis que le dessin d’arrière-plan représente le décor de la scène intitulée « La Fontaine dans un parc » signé Lucien Jusseaume et Eugène Ronsin utilisé lors de la représentation de Pelléas et Mélisande en avril 1902 à l’Opéra comique.
Le filigrane blanc représente le visage de Debussy. À partir des émissions de 1990, un fil de sécurité s’inscrit dans la trame du papier : cette technique était jusqu’alors inédite pour les billets français. Ses dimensions sont de 140 mm x 75 mm.
1981 : le 200 francs Montesquieu
Historique
La dernière émission de billet d’un tel montant datait de l’année 1864 avec le 200 francs noir. Le choix porté sur un philosophe des Lumières n’est pas inédit et s’inscrit dans la continuité du 10 francs Voltaire.
Ce billet polychrome imprimé en taille-douce est le dernier de la deuxième série des « créateurs et scientifiques célèbres » voulue par la Banque et dans laquelle l’on compte Berlioz, Debussy, Quentin de La Tour, Delacroix et Pascal.
Il s’inscrit dans la tradition des billets « commémorant les personnages illustres qui ont contribué à la constitution du patrimoine historique de la France ».
Il fut imprimé de 1981 à 1994. Tirage total 3 380 000 000 exemplaires. Il est retiré de la circulation le et suspendu de cours légal. Après le , il ne peut plus être échangé contre des euros.
Description
La vignette est l’œuvre du peintre Pierrette Lambert, qui avait déjà illustré le 5 francs Pasteur et le 50 francs Racine, et des graveurs Jacques Jubert et Claude Durrens. Les couleurs dominantes sont le vert mâtiné de marron.
Au recto : à droite, à côté des armoiries des Secondat de La Brède (la famille dont est issue le philosophe), le portrait en buste de Montesquieu inspiré de celui en marbre sculpté par Jean-Baptiste Lemoyne (Mairie de Bordeaux) et sur le côté gauche, l’on peut voir une figure allégorique tenir un blason mentionnant L’Esprit des lois, référence à l’ouvrage majeur du philosophe des Lumières. On remarque aussi à gauche deux points en relief pour faciliter la reconnaissance du billet par les non-voyants.
Au verso (plus clair) : à gauche le même buste du philosophe et sur le bord, la statue en pieds de Sylla renvoyant au « Dialogue entre Sylla et Eucrate » qui est un extrait des Lettres persanes. En bas, à droite, le château de La Brède ou est né Montesquieu.
Le filigrane reprend le même portrait de Montesquieu. Les dimensions sont de 172 mm x 92 mm.
Remarques
- Pierrette Lambert avait été sollicitée dès 1978 pour un billet d’une valeur de 1 000 francs : elle conçoit alors le type Montesquieu, mais l’Institut monétaire décide d’en faire un billet d’une valeur de 200 francs.
- D’un style classique, il est le dernier billet d’une longue lignée s’inscrivant dans ce que C. Fayette appelle « l’école française du billet » : le dessin et la gravure vont par la suite considérablement évoluer, il suffit de regarder le 200 francs Gustave Eiffel.
- Le millésime 1993 n’existe pas : aucune impression cette année-là n’est répertoriée.
A suivre …