Pour P S Seshadri, 69 ans, la philatélie fait partie intégrante de sa vie. L’ingénieur mécanicien à la retraite, basé à Chennai (côte est de l’inde, au nord de Pondichery), collectionne des timbres depuis qu’il était étudiant. Mais après 54 ans d’achat, de commerce et d’échanges, il a cessé de collecter les timbres indiens l’année dernière.
Comme le prix des timbres a grimpé en flèche au cours des dernières années, ce n’est pas seulement lui, mais un certain nombre de philatélistes à travers le pays qui ont dit être obligés d’abandonner leur passe-temps. Au Tamil Nadu, sur les 14 097 comptes de philatélistes du service postal, 2 700 sont devenus dormants au fil des ans. La poste indienne, qui tente de générer des revenus grâce à la vente de timbres, a, malgré la popularité du courrier électronique, multiplié par six les valeurs faciales des timbres émis au cours de la dernière décennie. Le nombre de timbres émis chaque année a également triplé.
« J’ai arrêté ma collection de timbres indiens au cours de l’année dernière parce que je ne peux plus me le permettre », dit Seshadri.
« Jusqu’à il y a trois ans, des timbres de valeur faciale de 5 roupies (6 cents d’euro) ont été émis sur la base du taux d’affranchissement en vigueur. Maintenant, ils émettent des timbres de 10 à 100 roupies, ce qui n’est pas abordable pour un retraité comme moi« .
Une raison similaire a également forcé Naseer Ahmed, 52 ans, de Coimbatore à ranger sa collection de 45 ans des timbres commémoratifs, définitifs et des timbres miniatures de 1947 à 2016.
« Auparavant, quand un timbre était émis, nous pouvions en acheter un ou deux. Mais maintenant le département postal vend seulement des feuilles entières. En outre, plusieurs timbres de valeur nominale de 25 roupies sont inclus dans les réservations que nous sommes désormais invités à payer 250 roupies », explique Naseer.
Et oui, il n’y a pas qu’en France que les philatélistes démissionnent … Et vous, où en êtes vous avec les timbres français ? Répondez à ce petit sondage :
Les émissions de timbres doivent répondre au besoin d’affranchissement, pas pour faire rentrer des devises ou faire tourner des imprimeries.
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