Avec ses bazars, ses souks d’épices et ses boutiques artisanales qui bordent les tournants et les allées de la médina, Tunis garde encore le charme de son passé. Ces souks, édifiés aux alentours du XIIIe siècle, avec l’arrivée des Hafsides au pouvoir, semblent plantés dans le décor depuis toujours.
Cette illustration qui date des années 1800 met en relief le souvenir vivant du Souk tunisien avec son aspect oriental.
Si pour certains, les souks sont restés figés dans le temps, d’autres estiment que des différences sont marquantes et les métamorphoses semblent plus subtiles.
Pour trancher, le HuffPost Tunisie a choisi de retourner dans le passé et vous faire découvrir à quoi ressemblaient vraiment les souks d’autrefois. Des cartes postales ont été dénichées pour revivre des fragments de l’histoire de la Tunisie de l’époque.
Cette illustration date de l’époque de Sadok Bey. Une époque où la Tunisie se dirige à peine vers une réelle indépendance en 1873, avec Kheireddine Pacha, avant qu’elle retombe sous le joug d’une puissance étrangère.
Les souks de Tunis tels que dessinés par l’illustrateur français Alexandre de Bar (1821-1908) lors de son voyage à Tunis (Afrique du Nord) en 1859.
Une carte postale qui représente la place et la mosquée Halfaouine, connue pour son souk
Vue de l’ancien marché des esclaves datant de l’époque romaine, à Tunis en 1940. Devenu de nos jours Souk el Berka, ce souk est de forme carré, avec une estrade en bois au milieu qui était le lieu ou les esclaves étaient présentés (d’où le nom de berka) et attendaient le dénouement de la vente.L’abolition de l’esclavage, décrétée en Tunisie par Ahmed Ier Bey en 1846 cause sa transformation en souk de bijoutiers spécialisés dans l’orfèvrerie et l’argenterie.
Cette photo a été prise dans le quartier de la Kasbah, près du Palais du gouvernement ou Dar El Bey et aux alentours de la mosquée Youssef Dey, également appelée mosquée Sidi Youssef. Cette dernière, bâtie en 1612, est la première mosquée de rite hanéfite de Tunis.
Des commerçants devant un bazar, à Tunis, dans les années 20, probablement à souk En Nhas ou souk du cuivre. Ce dernier, spécialisé dans la vente des ustensiles en cuivre, est situé entre le souk El Grana et la rue de la Kasbah.
Accès au souk de la médina en passant par la Mosquée Zitouna, appelée pour un temps « Jemaâ Al-Aâdham ». Cette dernière a été bâtie à l’aube du 8ème siècle.
Souk Bab Souika, signifiant « Porte du Petit souk ». Il tire son nom d’un ensemble de souks exempts d’impôts non coraniques et datant de Sidi Mahrez.
Source : Huffpost Tunisie