Célèbre et collectionneur #26

Tout le monde connait Mme la Baronne Henri de Rotschild, épouse du célèbre entrepreneur milliardaire. Mais savez-vous qu’elle était également atteinte de la passion de la collection, et pas de la moindre : des crânes

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« Même pas peur »: La fondation Bemberg à Toulouse présente jusqu’au 30 septembre une étonnante collection de crânes miniatures, tous insolites et précieux, rassemblés au début du XXe siècle par la baronne Henri de Rothschild.« Même pas peur« , est le titre iconoclaste de l’exposition d’été de la fameuse fondation toulousaine, qui met en scène dans l’hôtel particulier renaissance qui lui sert d’écrin, une sélection des plus belles pièces collectionnées par l’épouse du Baron Henri de Rothschild, Mathilde de Weisweiller (1874-1926), probablement à partir de 1900, explique Sophie Motsch, du musée des Arts décoratifs de Paris.

« Une diversité d’objets confondante« , s’enthousiasme l’attachée de conservation détaillant la destination originelle de ces quelques 180 crânes, « bijoux masculins, épingles de cravate, statuettes funéraires ou objets japonais » faits d’ivoire, de corail, de cristal de roche ou encore de métal.

Sophie Motsch relève la grande variété de ces « minuscules sculptures de grandes qualités » dont on ne sait pas pourquoi cette femme « moderne », l’une des premières françaises à avoir obtenue son permis de conduire, en a fait collection.

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« Probablement une volonté de se démarquer de la famille de son mari, les Rothschild. Peut-être a-t-elle voulu, à son niveau, à son échelle et avec sa fantaisie, collectionner des objets qui étaient plutôt méprisés« .

« A partir de cette collection, faite essentielle de crânes et d’objet de petite taille, on a eu envie d’élargir sur la question de la +Vanité+ qui est un sujet artistique qui a traversé les siècles« , explique Philippe Cros, le directeur de la fondation Bemberg.

Une Vanité est une représentation allégorique de la mort, du passage du temps, de la vacuité des passions et activités humaines. Ce thème est très ancien, on le retrouve déjà représenté dans l’Antiquité.

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– Un parcours de Vanités –

Un parcours imaginé par le scénographe Hubert le Gall propose de découvrir plusieurs « vanités » essaimés au milieu des œuvres de la collection permanente. Ces Vanités de toutes les époques, du baroque flamand jusqu’aux productions contemporaines, ponctuent les différentes salles de l’Hôtel d’Assezat.

Parmi les « contemporains » on note des œuvres de Gerhard Richter, Niki de Saint Phalle, Annette Messager, Brassaï, Miquel Barceló ou encore l’un des derniers autoportraits de Robert Mapplethorpe.

Source : TV5Monde

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