La Monnaie de Paris a fabriqué de nouvelles pièces représentant des figures historiques, en s’inspirant de son médaillier. Pour chaque monnaie achetée, un euro sera versé à la Fondation du patrimoine. Leur prix de vente oscille entre 13 et 200 euros.
Dagobert, D’Artagnan, Louis XIV ou encore La France: la Monnaie de Paris a lancé lundi une nouvelle collection de 23 pièces d’histoire dont la vente contribuera au financement de la restauration du patrimoine. Pour chaque monnaie en argent achetée, un euro sera versé à la Fondation du patrimoine, contribuant ainsi au financement des projets de la Mission Bern.
Douze pièces ont été dévoilées lundi dernier, dont neuf de dix euros, deux de cinquante et une de deux cents euros. L’animateur a collaboré avec la Monnaie de Paris pour sélectionner 23 monnaies anciennes au cœur du Médaillier qui rassemble près de 80.000 objets. Sur douze étuis en carton, les pièces sont représentées accompagnées d’images des personnages ou évènements leur correspondant. Au verso, Stéphane Bern a rédigé des petits textes qui les racontent de manière vivante. Elles peuvent être achetées à la Monnaie, dans les bureaux de poste et buralistes partenaires, sur les sites numismatiques et dans certaines maisons de la presse.
La collection commence par le roi Dagobert qui au VIIe siècle fait frapper son profil par l’orfèvre Eligius, le fameux bon Saint-Eloi. Elle se poursuit avec Guillaume le Conquérant: cette pièce montre la puissance militaire des ducs de Normandie. Le Moyen-Age est évoqué par une pièce à l’effigie de Philippe IV le Bel, à l’époque des sombres des Templiers. La pièce «Guerre de cent ans» représente Jean II le Bon à cheval, sabre au clair.
Dans l’étui «D’Artagnan», c’est le Roi Soleil passant en revue des mousquetaires qui est figuré sur une monnaie. Un étui intitulé «Louis XIV» propose une autre pièce à l’effigie du roi bourbon, majestueux, perruqué et cravaté. En 1791, une pièce est frappée avec la légende «Louis XVI, roi des Français» entourant le visage d’un roi sous surveillance. C’est par cette effigie très précise qu’il sera reconnu et arrêté à Sainte-Menehould alors qu’il tente de fuir vers Varenne.
Enfin, l’empereur Napoléon pose jeune et puissant sur un franc germinal de 1803. Les quatre dernières pièces sont consacrées à des symboles: la Tour Eiffel, érigée pour l’exposition universelle de 1889, est représentée à côté d’une allégorie de Paris ornée d’une couronne. Le 14 juillet 1790, fête consensuelle de la Fédération des Français, un an après la prise de la Bastille, inspire une pièce commandée alors par l’Assemblée constituante.
En 1986, une médaille illustre la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. Le motif de la dernière pièce n’est autre que la France : c’est la nouvelle pièce de dix francs frappée en 1974 avec un design déjà abstrait qui change les codes.
Les monnaies Dagobert, Guillaume le Conquérant, Les Templiers, Guerre de Cent ans, D’Artagnan, Louis XIV, Louis XVI, Napoléon et Tour Eiffel sont vendues 13 euros. Les pièces 50 euros Le 14 Juillet et Déclaration des Droits de l’Homme sont vendues 59 et 63 euros. La pièce «La France», qui reprend la gravure que Georges Mathieu avait réalisée pour l’ancienne pièce de 10 francs, est vendue à sa valeur faciale de 200 euros.
Source : LeFigaro