Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #16

Le 3 mars 1898, le Bulletin hebdomadaire des PTT nous propose cette étude sur « Les lignes télégraphiques en rivière » :

« Le titre doit paraître étrange, mais va s’expliquer facilement. Il s’en faut que la pose des lignes télégraphiques aériennes soit toujours facile en dépit de son apparente simplicité, dans les pays neufs où la population est exubérante et où les fils ne seraient pas toujours respectés par les habitants.

Souvent ceux-ci, sans mauvaise intention, couperont les fils pour leur usage personnel, persuadés qu’ils sont qu’ils ne servent pas : comme le vieil indien dont on nous racontait l’histoire, ils n’ont jamais vu passer une dépêche, c’est donc qu’il n’en passe point. […]
C’est pourquoi l’on a songé à immerger des câbles dans les rivières : ils sont cachés et à l’abri de mainte attaque. […] on rencontre sans doute quelques difficultés dans le bon entretien du câble, mais la tentative est intéressante, et mérite de susciter des imitations. »

Cette étude m’inspire deux réflexions ou plutôt deux questions :
– la première : serions-nous (re)devenu un « pays neuf » ? 😉
– la seconde à destination du Bulletin des PTT : nous auraient-ils cru si nous leur avions annoncé qu’un siècle plus tard, 250 câbles d’un total d’un million de kilomètres, reposeraient au fond des océans en reliant en de multiples points les cinq continents ?

Cables_sous_marins

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2 réflexions au sujet de « Décalage : les PTT à la fin du 19è siècle #16 »

  1. Si cela vous intéresse vraiment, visitez le musée de la communication au centre de Pleumeur Bodou, (Bretagne) Je me souviens très bien de ma visite en 2002, où l’on expliquait combien de communications passait dans un câble en 1920 et de plus en plus par la suite. TRES intéressant, même si à l’époque la présentation faisait un peu vieillot.

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  2. En fait, à ce jour ce sont plus de 1 300 000 km de câbles qui ont été posés au fond des océans. Il sont très souvent enfouis avec des charrues jusqu’à une profondeur de 3 mètres. Quelles en sont les conséquences écologiques, sachant que les pannes et interventions sont quasi quotidiennes. Au niveau transmission, le matériau utilisé est aujourd’hui la fibre optique,mais il faut également alimenter des équipements de répétition, les signaux ne pouvant pas être transmis de bout en bout directement. A signaler que la division ORANGE MARINE est très bien positionnée dans le domaine.

    Sans ces interconnexions la 5G et les générations suivantes ne seraient pas performantes.

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