Avec cette nouvelle rubrique Caps’Apprendre, PHILAPOSTEL Bretagne vous aide à tout connaître sur les capsules et leur collection. Bonne lecture !
Histoire de la capsule (partie 1)
Après avoir défini ce qu’était la Placomusophilie ou art de collectionner les capsules ou plaques de muselets., nous allons maintenant découvrir l’histoire de cette capsule.
Après l’essai de différentes méthodes de bouchage de la bouteille qui s’avérèrent insuffisantes, on utilisa le bouchon de liège, mais celui-ci sautait malgré tout sous l’effet du gaz carbonique. Une ficelle de chanvre fut alors ajoutée au bouchon pour le bloquer sur la bouteille.
Vers 1855, un certain Nicaise PETITJEAN, demeurant à Avize, inventa et fit breveter une « machine à ficeler à la ficelle », dite aussi « cheval de bois ».
Un ouvrier pouvait alors ficeler jusqu’à 1000 bouteilles par jour en 10 heures de travail. Certains négociants complétaient ce ficelage avec un ou deux fils de fer torsadés.
Ensuite, pour faciliter le débouchage des bouteilles sans avoir besoin d’une pince ou d’un crochet, et surtout pour ne pas se blesser, on eut l’idée de faire un petit anneau qui était quelquefois muni d’une pastille de plomb sur laquelle était gravé le mot » champagne » ou encore le nom du négociant. Mais malgré tout, nombre de bouteilles cassaient encore ou les bouchons sautaient d’eux-mêmes encore trop souvent sous la pression du gaz…
Et Adolphe Jacquesson eut une idée géniale …
Avant 1844 dans l’humidité des caves, les liens et les bouchons pourrissaient ou bien encore les rats rongeaient la ficelle … d’où des pertes importantes de ce merveilleux breuvage … (à toujours consommer avec modération).
En 1844 donc, Adolphe Jacquesson eut une idée géniale. Il utilisa des plaques de fer blanc dépoli, découpées en rondelles de la même taille que le dessus du bouchon et eut l’idée de remplacer la ficelle par du fil de fer. Le premier muselet était né. Il déposa un brevet dont nous aurons loisir de reparler. La machine « pince à filer » était utilisée pour tortiller les fils du muselet. Mais très vite les machines à poser les muselets se perfectionnèrent.
Au début des années 1900 on fabriquait des muselets très simples à 4 ou 5 branches avec un petit trou au centre. Ces muselets étaient posés directement sur le bouchon ou quelquefois avec une petite plaque d’étain intercalée entre le muselet et le dessus du bouchon.
La forme du muselet subira encore des modifications (languette ou encoche voir ci-dessous) et des adaptations avant d’aboutir à sa forme actuelle avec soit la mention « Champagne », le nom d’une « Ville », d’une « commune » et enfin le nom ou la raison sociale du producteur. Les premières plaques personnalisées semblent dater des environs de 1890.
Capsules à languette, à encoches, et avec nom du producteur (la Pol Roger 1915 est aussi la plus célèbre et la plus recherchée des capsules !)
Avec l’aimable autorisation de Planet’Placomusophile, un site de référence sur cette collection (inscription gratuite sur leur site)
Voir aussi la vidéo « La Placomusophilie : des bulles et de la ferraille »