Après les « griffes Tram » et le ballon monté « Ville d’Orléans » nos amis belges du CRPJ (Cercle Royal Philatélique de Jemeppe sur Meuse, près de Liège) nous proposent une étude très complète sur les jeux olympiques d’Anvers de 1920. En voici la 3e partie (revoir les précédentes parties) : après la série initiale de 1920, les surchargés de 1921 et les différentes variétés, penchons-nous sur les marques postales :
Les marques postales
Les empreintes réalisées pour cette manifestation sont d’un grand intérêt. Pour les marcophiles ce fut l’occasion d’ajouter quelques pièces à leur collection et notamment la recherche de l’oblitération de propagande (oblitération mécanique à slogan) utilisée dans différents bureaux postaux afin de promouvoir l’événement.
Le texte de la flamme se lit « VII e OLYMPIADE ANVERS AOUT – SEPTEMBRE 1920 ANTWERPEN AUGUSTUS – SEPTEMBER » ou « VIIe OLYMPIADE ANTWERPEN AUGUSTUS – SEPTEMBER 1920 ANVERS AOUT – SEPTEMBRE ».
Ces bureaux au nombre de dix se répartissent sur l’ensemble du territoire. La version à prédominance française (6) a été utilisée par les bureaux de Bruxelles 1, Bruxelles (Midi), Bruxelles (Nord), Bruxelles (Quartier Léopold), Charleroy 1 et Liège 1 ; celle à prédominance néerlandaise (4) par les bureaux d’Antwerpen 1, Antwerpen 6, Gent 1 et Gent 3.
Le Comité olympique belge a imprimé l’enveloppe de la Commission.
Les deux oblitérations gantoises et en particulier Gent 1 (réputée très rare) sont exceptionnellement proposées à la vente.
Outre ces annulations accessibles à tous, un bureau-annexe temporaire dépendant de la perception d’ANVERS I a fonctionné du 14 août au 15 septembre 1920 dans le Stade Olympique.
Il fut doté d’une oblitération spéciale ronde de 28 mm de diamètre avec le texte : « ANTWERPEN – ANVERS / VII° OLYMPIADE » ainsi qu’une griffe au même libellé, que l’on peut retrouver sur les étiquettes de recommandation du bureau.
Deux guichets furent ouverts utilisant chacun le timbre à date spécial. L’un vraisemblablement réservé au guichet « public », l’autre étant plutôt utilisé pour les envois spéciaux.
Il est possible de les distinguer car l’un des deux cachets est caractérisé par une brisure du cercle au-dessus des lettres RS du mot ANVERS, l’autre ayant son cercle complet.
Remarquez la brisure du cercle au-dessus des lettres RS du mot ANVERS et l’étiquette spécifique pour l’envoi recommandé.
Ci-dessus un document rarissime. La rareté de cette oblitération tient aux faits suivants :
- La brièveté de son utilisation (UN mois)
- Il fallait payer son entrée au stade pour avoir accès au bureau de poste temporaire.
Selon le journal « LE SOIR » de l’époque, le prix d’entrée au stade était prohibitif. Les compétitions se déroulaient devant 5 à 6.000 spectateurs au maximum.
Toujours dans l’optique publicitaire, notons qu’une série de cinq vignettes ont été émises.
N°179 à 182 sur lettre expédiée en recommandé exprès d’Antwerpen le 13 IX 1920 à destination de Namur. Vignette « VII Olympiade 1920 » et cachet d’arrivée au verso (Namur 13 IX 1920)
Signalons enfin que les cartes postales et en particulier les cartes-maximum illustrant les VIIe Olympiades sont également très prisées.
La carte dite maximum est un document philatélique qui rassemble une carte postale illustrée affranchie du côté de la vue par un timbre-poste, lui-même revêtu d’une oblitération. Les trois éléments de chaque carte doivent impérativement relever du même thème et avoir un rapport avec le même lieu. Donc un maximum de concordances est obligatoire. Notez que la carte doit être de date antérieure à la date d’émission du timbre utilisé pour la constituer ce qui exclut par voie de conséquence bon nombre de cartes « premier jour » ou des souvenirs philatéliques créés par les associations.
Sources : Maisons de vente philatélique – Revue INFO-PHILA n° 23, 24, 33 et 34 – Ecrit paru dans le périodique du cercle LA PHILATELIE HESBIGNONNE – Article 607 de l’AMICALE PHILATELIQUE – Informations CIO (Comité international olympique) – Renseignements et illustrations fournis par Vincent SCHOUBERECHTS et Patrick MASELIS.