Et vous, vous avez trouvé la fève ? À Saint-Jean-de-Losne, en Côte-d’Or, des amateurs de la France entière viennent de se retrouver pour partager leur passion et leurs collections. Attention les chiffres donnent le tournis !
Combien de fois en janvier avez vous trouvé la fève ? C’en est fini pour cette année de déguster la galette des rois, et surtout être la Reine ou le Roi du goûter. Parce que oui, le vrai plaisir de cette tradition, c’est bien de tomber sur la fève. Des petits personnages en porcelaine que l’on garde volontiers au fond d’un tiroir.
« J’ai débuté ma collection avec 23 fèves » se souvient Michelle Servais. « J’étais institutrice et ce sont les enfants qui me les apportaient. C’était il y a 25 ans et je me suis prise au jeu. Depuis, ma collection s’est étoffée et j’en compte 130.000, enfin je ne suis pas à une près, hein » lâche-t-elle avec un joli sourire.
« Le plaisir de la fève ? Ce sont des objets très colorés et très variés. On trouve de tout et, le défi, pour un collectionneur est de réunir une série complète qui compte le plus souvent une douzaine d’éléments. L’Epiphanie est donc un moment important, mais on constitue une collection grâce aux bourses d’échanges et aux rencontres avec les autres passionnés. Cela devient presque une deuxième famille. On s’échange des coups de main et on cherche aussi pour les autres. »
Danielle Servais est d’ailleurs aujourd’hui la présidente des Fabophiles de Côte-d’Or. Une association qui compte une quarantaine d’adhérents et dont le siège est à Arnay-le-Duc.
Ce dimanche 22 janvier, la bourse de collection de Saint-Jean-de-Losne attire des amateurs de la France entière. On croise des passionnés qui viennent de Lyon, de la région Parisienne ou du sud de la France. Certains ont enregistré toute leur collection sur tablette tactile et font défiler les images pour trouver les pièces manquantes ou échanger les doubles.
Kamasutra et instruments de cuisine
Danielle Schneider a fait, elle, 150 kilomètres depuis les Vosges pour « trouver des pièces locales » précise-t-elle. « Je collectionne depuis 30 ans et on voit de tout. Parmi les insolites, je me souviens d’une série coquine avec des positions issues du Kamasutra. Mais bon, c’est passé de mode. Aujourd’hui, les amateurs recherchent surtout les fèves qui représentent des instruments de cuisine, de boulangerie. Les voitures et les personnages de style Bécassine ou Harry Potter marchent très bien aussi. »
« Aujourd’hui, j’ai 80.000 fèves dans ma collection. Il y’a quelques années, j’ai réussi à déménager sans en casser aucune. Maintenant, si je devais les trimballer, il me faudrait un camion » déclare-t-elle en riant.
Ce petit plaisir d’enfance n’est pas forcément ruineux. Dans cette bourse d’échange, les fèves à l’unité se vendent 50 centimes et les séries complètes quelques dizaines d’euros. Vous reprendrez bien une part de galette ?
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Source : FranceBleu