Voici les émissions du programme philatélique du mois. Sans reprendre les communiqués de presse de La Poste ou les descriptifs déjà présents ailleurs (comme par exemple l’excellent site de Phil’Ouest d’où sont tirées les images), voici pour les fidèles lecteurs de PHILAPOSTEL Bretagne un éclairage supplémentaire sur ces émissions : citation, anecdote, …

9 mai (premier jour les 5 et 6) : Bratislava

Bratislava est la capitale de la Slovaquie indépendante depuis 1993. Traversée par le Danube, elle est la plus grande ville du pays. Mais savez-vous qu’elle fut auparavant la capitale de la Hongrie de 1536 à 1783 sous un autre nom : elle se dénommait alors Presbourg.

L’église Ste Elisabeth, présente sur l’un des timbres du bloc, est plus connue sous le nom d’église bleue pour des raisons plus qu’évidentes. L’intérieur de l’église est également entièrement bleu.

 

15 mai (premier jour les 12 et 13) : Tamara Lempicka

Tamara Lempicka, connue sous le nom de « Tamara de Lempicka », née Tamara Rozalia Gurwik-Górska le 16 mai 1898 à Varsovie (Pologne, alors dans l’Empire russe) et morte le 18 mars 1980 à Cuernavaca (Mexique), est une peintre polonaise représentative du mouvement Art déco.

Elle est polonaise, très jeune en 1914, et n’appartient pas à l’aristocratie ? Qu’à cela ne tienne, elle se déguise le temps d’un bal en paysanne polonaise, ravissante et fraîche, poussant le détail jusqu’à tenir une oie en laisse. Pour se récompenser du succès de son entreprise, elle dessine pour le jour de son mariage une robe de reine, dont la traîne s’étale sur toute la longueur de la chapelle des Chevaliers de Malte.

22 mai (premier jour les 19 et 20) : Mme de La Fayette

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, est une romancière et épistolière française du Grand Siècle, auteure de « la Princesse de Clèves ».

Quelque peu oubliée en dehors des bancs des universités, l’écrivaine du 17ème siècle est revenue sur le devant de la scène grâce ou à cause de Nicolas Sarkozy. En février 2006 à Lyon il moquait le programme du concours d’attaché d’Administration dans lequel figurait La Princesse de Clèves : «Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à une guichetière ce qu’elle pensait de la princesse de Clèves, imaginez un peu le spectacle!». No comment …

 

30 mai (premier jour les 26 et 27) : 24h du Mans

Les 24 heures du Mans fêtent leur centenaire cette année, et un bloc de quatre timbres lui est consacré. Un embossage est réalisé sur le logo 24H Le Mans, le timbre rond symbolisant le temps est imprimé avec une encre or.

Octobre 1922. Au Grand Palais se tient le salon de l’automobile. Émile Coquille, fabriquant des roues Rudges-Whitworth, George Durant, de l’Automobile Club de l’Ouest, et Charles Faroux, ingénieur et journaliste à L’Auto, s’y retrouvent et décident de lancer une course d’endurance pour voitures de tourisme. L’objectif ? Prouver la durabilité, la fiabilité et la qualité des voitures de l’époque.

30 mai (premier jour les 26 et 27) : le chant des partisans

 » Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines, Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne, … ». Le Chant des partisans, ou Chant de la libération, est, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie. La musique, initialement composée en 1941 sur un texte russe, est due à la Française Anna Marly, ancienne émigrée russe qui en 1940 a quitté la France pour Londres.

30 mai (premier jour du 26 au 29) : Chalon sur Saône

Le timbre représente la statue de Nicéphore Niepce né le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône, auteur du tout premier cliché photographique, place du Port Villiers sur les quais de Saône avec à droite le bâtiment de l’Office du Tourisme.
La vignette attenante représente le portrait Marguerite Boucicaut, créatrice avec son époux Aristide Boucicaut du premier grand magasin, Au Bon Marché, à Paris. Pour cela, ils mettent en place de nouveaux concepts. Fini le marchandage, les Boucicaut imposent des prix fixes, indiqués sur une étiquette. Fini aussi, la spécialisation. On trouve de tout, des robes, des chapeaux, des gants : plus besoin de courir dans tout Paris pour faire ses courses. Pour choyer leur clientèle bourgeoise, ils inventent le concept de satisfait ou remboursé ; proposent un service de livraison à domicile, et même des catalogues de vente par correspondance. Comme quoi le XXIè siècle n’a rien inventé !