Où l’on découvre un artiste fidèle en amitié.
Tchécoslovaquie, 1939. Après la mort de son artiste de père, Jiří Mucha règle ses dernières affaires. Quand il se rend à la banque pour transférer de l’argent à Paris, le guichetier n’est guère surpris. Au contraire, il lui demande s’il s’agit d’un envoi pour mademoiselle de Lalande « comme d’habitude ». Jiří est stupéfait : qui est donc cette femme à qui son père, Alfons Mucha, a envoyé de l’argent jusqu’à son décès ?
Pour comprendre, il faut remonter aux années parisiennes d’Alfons Mucha. Arrivé dans la capitale française à la fin du 19e siècle, il cherche à percer.
Et s’il se fait beaucoup d’amis dans le monde artistique, il se montre plus réservé avec les femmes…
Dans ses œuvres, elles se ressemblent toutes. Toujours sublimées par des étoffes somptueuses, des couronnes de fleurs et des tons pastel lumineux, elles possèdent des silhouettes très longilignes.
Rien de réaliste ici ! Mucha représente des beautés idéales et inaccessibles.
Pourtant, il y a bien une femme qui occupe ses pensées : Berthe de Lalande. Femme de petite condition, elle partage la vie de Mucha. Et bien sûr, ce dernier ne manque pas de la portraiturer. Dans une aquarelle de 1896, il la représente en train de lire sur un fauteuil, dans une scène intime. Cette image aurait servi, par la suite, de couverture à la revue parisienne Le Monde Moderne.
Alfons Mucha a bien gardé son secret ! Après leur séparation, puis son mariage avec une Tchèque, il ne parle plus de Berthe à personne. Mais leurs liens d’amitié survivent… En toute discrétion, Mucha est ainsi resté fidèle à celle qui l’a soutenu au début de sa carrière.
« Un premier amour ne se remplace jamais. » Honoré de Balzac
Source : Artips
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