Multicollection #41 : Mécascriptophilie

41ème numéro de « Multicollection » où je vous invite à découvrir une collection particulière, avec son nom quelquefois bizarre, sa description, ses principes de classement ou de référencement, quelques chiffres et liens utiles, ou un article de presse sur le sujet … Bien entendu, tous vos commentaires sont les bienvenus, que ce soit pour nous dire que vous êtes un fervent adepte de la collection présentée, ou pour nous donner des compléments d’information : à vos plumes !

Mécascriptophilie

De quoi s’agit-il cette fois ? … Non, non, rien à voir avec le mécano, même si la mécanique tient une place importante …. Ca y est ? Vous y êtes ? Oui, c’est ça, la Mécascriptophilie regroupe …

… les collectionneurs de Machines à écrire !
Et c’est France 3 qui nous propose le portrait de ce collectionneur insolite :

« Ça fait un pincement au cœur » : après toute une vie à les réparer, Alain cède sa collection de 200 machines à écrire

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Alain Thivard a cédé sa collection de 200 machines à écrire et à calculer à un collectionneur de la Marne • © FTV

Toute sa vie, Alain Thivard a démonté des machines à écrire ou à calculer. Il en avait 200 en stock. Aujourd’hui retraité, il a cédé sa collection.

« Monsieur, portez de ce vieux whisky au juge blond qui fume sa pipe ».

Pangramme de la machine à écrire

Cette phrase, Alain Thivard la connaît par cœur. Collectionneur de machines à écrire et à calculer, il s’en sert pour faire les vérifications d’usage avec d’acquérir une nouvelle pièce. Ce pangramme peut, vous aussi, vous guider. « Dans cette phrase, on a toutes les lettres de l’alphabet. On voit si elles sont bien alignées et bien droites » révèle Alain.

Mécascriptophile. Voilà le nom des amoureux de ces machines. Pour Alain, la collection relève plus de la déformation professionnelle. Il a commencé l’aventure en 1967 en se formant chez Olivetti, constructeur italien de machine, puis a ouvert sa propre boutique neuf ans plus tard à Firminy. Il en a démonté des centaines pour les réparer.

Certaines avaient des mécanismes exceptionnels de complexité comparables à de l’horlogerie. Sur le modèle ci-dessous de machine à calculer, la formation durait quatre mois. Très dense, elle exigeait souvent un démontage complet.

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Il fallait quatre moins de stage pour savoir réparer cette machine à calculer. Très dense, elle devait souvent être démontée pour accéder au coeur. • © FTV

Tout garder puis tout transmettre

Le Ligérien a accumulé 200 machines en tout genre. Un immense stock de pièces détachées qui servait pour la maintenance en SAV. En plastique, en métal, avec ou sans capot. Alain en a démonté tout le long de sa vie. Alors ce n’est pas pour les mettre à la poubelle. « Jeter une machine à écrire me faisait mal au cœur, donc j’ai toujours conservé les machines qu’on reprenait. J’en ai aussi acheté d’autres« .

À la retraite, il avait pensé pouvoir les retaper, mais finalement la vie en a décidé autrement. Alain a d’autres préoccupations et a perdu en dextérité pour pouvoir les réparer. « Ça fait un petit pincement au cœur, c’est sûr. Alors, il a cherché un repreneur. C’est toute une vie de travail, de collection. Je n’avais pas le droit de tout jeter pour que ce soit recycler » explique-t-il.

Ce matin-là, c’est l’effervescence dans le local d’Alain. Paul a fait le trajet depuis la Marne. Il est ravi de son acquisition. Ce passionné en a fait son métier. Il vend à l’international, mais aussi pour le cinéma et le théâtre. Il a prévu deux voyages pour tout acheminer.

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