Tout arrive avec les Postes, françaises ou étrangères, et quelquefois avec un certain mystère … Voici deux cartes postales arrivées à leur destinataire … un certain temps après l’envoi 🙂 (merci Stéphane pour la 2e !)
Une petite-fille reçoit la carte postale qu’elle a elle-même envoyé à sa grand-mère … 30 ans plus tôt !
C’est avec beaucoup, beaucoup de retard que la carte postale de Joanne Selby à sa grand-mère est arrivée dans la boîte aux lettres… le courrier aura effectivement mis 30 ans à atterrir à la bonne adresse ! A présent âgée de 43 ans, Joanne Selby vit à l’adresse de sa grand-mère aujourd’hui décédée et n’en revient pas de retrouver la trace de cette carte dont elle avait complètement oublié l’existence !
La carte postale de la petite Joanne Shelby aura mis trente ans à parcourir 415 kilomètres ! Envoyée à sa grand-mère lorsqu’elle n’avait que onze ans et passait ses vacances en famille au bord de la mer à Nefyn, au Royaume-Uni, la carte vient tout juste d’être déposée dans sa boite aux lettres !
Un retour bien mystérieux
Joanne Shelby a eu l’immense surprise de retrouver un de ses courriers de vacances, posté en 1984, dans sa boite aux lettres au mois de décembre de cette année ! Le Mirror revenait sur ce fait divers le 16 décembre et reportait les propos de cette femme aujourd’hui âgée de 43 ans et résidant avec sa famille dans la maison de sa grand-mère décédée, à Durham, au Royaume-Uni : » Je rentrais du travail et la carte était glissée sous ma porte. (…) La carte est en parfait état, donc je n’ai aucune idée d’où elle peut venir ! « . Le cachet de la poste date pourtant bien de l’année 1984 et un porte-parole des services postaux britanniques a déclaré qu’il était très peu probable que la carte ait été distribuée si tard : » Nous vérifions régulièrement nos locaux pour être sûrs qu’aucun courrier n’a glissé entre les mailles du filet « . Shelby suppose donc que la carte, gardée par mégarde pendant trente ans par un voisin, vient de lui être restituée.
Source : Mirror
Encore plus fort en Charente : une carte postale met 90 ans pour faire 20 kms !
La carte n’était pas perdue, juste en retard. Près de 90 ans après son envoi, elle est arrivée à la bonne adresse : la Croix-Maigrin à Voulgézac. Pas à sa destinataire, Célestine Perrot, décédée il y a une soixantaine d’années, mais à son neveu, Claude. Le retraité et son épouse, Reine, habitent la maison familiale à la Croix-Maigrin, à proximité du cimetière communal.
© Photo D. l., Sud Ouest
Le 21 novembre dernier, Reine va relever le courrier, comme tous les jours. « Quand j’ai aperçu cette carte, je n’ai pas compris sur le moment, je croyais que la factrice avait fait une erreur. » Le lendemain, Claude Perrot interroge la préposée aux lettres. « Une enquête devait être menée au centre de tri postal pour savoir pourquoi la carte a mis autant de temps pour faire une vingtaine de kilomètres et surtout comment elle est réapparue… »
Anachronismes
Toujours sans réponse, le septuagénaire né à Voulgézac et féru d’histoire locale a mené sa petite enquête. Il a étudié de près la carte.
Côté recto, on distingue l’immeuble de l’ancienne Poste centrale d’Angoulême, place Francis-Louvel. Et côté verso, le cachet de la Poste en date du… 20 novembre 2014. Ce n’est pas l’unique anachronisme visible sur la missive. « Le timbre a disparu mais une abréviation écrite au stylo bille prouve que la carte a été timbrée », pointe Claude Perrot. Toujours au stylo bille, ont aussi été ajoutés le code postal et le chef-lieu de canton, Blanzac. « Le nom ne comporte qu’un seul ‘‘r » mais dans la famille, on a longtemps écrit Perrot avec un ou deux ‘‘r ». Pour le prénom, qui est indiqué par son initial, un C, j’en ai déduit qu’il ne pouvait s’agir que de ma tante Célestine. »
Balances à écrevisses
La lecture du texte, rédigé dans une très belle écriture, a fini de convaincre Claude Perrot que la carte avait bien pour destinataire sa grande-tante Célestine, mariée à un frère de son grand-père, Louis Perrot. « Dans un coin de la carte, on lit un message pour sa fille Marguerite de la part d’Henriette. Les deux gamines ont bien été amies, un jardin séparait leur maison. » Plus tard, cette même Henriette a enseigné le catéchisme au petit Claude. « Son père était fonctionnaire à la préfecture d’Angoulême et il possédait une maison de campagne à Voulgézac, où son épouse venait régulièrement avec sa fille avec pour distraction préférée la pêche aux écrevisses dans la Boëme. » Dans sa missive, elle demande à Célestine de récupérer les balances à écrevisses laissées sur le toit des voisins de la famille Dalidet.
Ultime détail qui permet à Claude Perrot de dater la carte avant 1927. « Les Dalidet ont emménagé dans une nouvelle maison sur la place du village en face de l’église, qui a été construite en 1927. » CQFD.
Source : Sud Ouest (merci Stéphane)