La collection piquante de …

La collection piquante de … Monsieur Pin’s

Dans le flot des exposants de la braderie qui a animé, début août, les rues d’Armentières, Roger Mille détonnait. Cet « épinglé » de 84 ans exposait une impressionnante collection de Pin’s. Près de 5 000 pièces pour raconter l’histoire d’une passion à pointes.

Au milieu du bric-à-brac de bibelots, jouets et vêtements de la braderie d’Armentières, les tables de Roger Mille attiraient l’œil. Des pin’s à perte de vue. Accrochés sur une vingtaine de planches et jusqu’au gilet et au chapeau du collectionneur venu de Wattignies. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. « Il y en a environ 5 000 ici, ceux que j’ai en double ou triple, mais chez moi j’en ai dix fois plus. J’ai même fait installer de la moquette sur les murs de mon hall d’entrée pour y accrocher plus de deux cents Pin’s à l’effigie des personnages Disney. »

pins« Ça n’arrêtera jamais »

Ce « Monsieur Pin’s », comme il aime se faire appeler écume donc les braderies et bourses de collectionneurs pour vendre ou échanger ses précieux bouts de métal. « Tant que les gens auront une passion, ils voudront le Pin’s qui y correspond, ça n’arrêtera jamais. »

Et côté longévité, cet « épinglé » de 84 ans sait de quoi il parle. « J’ai commencé à l’âge de dix ans, en 1940, avec les insignes militaires. Je me suis constitué une collection assez importante. Un demi-siècle plus tard, le Pin’s a fait son apparition et j’ai échangé ma collection d’insignes pour m’en procurer. » Après toutes ces années passées à rechercher, échanger et acheter ces épinglettes, Roger Mille est devenu intarissable sur le sujet. « Il y a trois fabricants qui font de très bons Pin’s, ils utilisent en général du zamac, un alliage de zinc et d’aluminium. Il faut aussi regarder la pointe. Si elles sont serties dans la masse c’est généralement signe de qualité. »

Des collectionneurs avisés aux nostalgiques en tous genres, de 10 centimes à 8 euros, chacun pouvait, hier, trouver son bonheur sur les tables de « Monsieur Pin’s ». Loin de pouvoir vivre de cette passion, pour lui, l’important est de la faire connaître. Quitte à donner régulièrement des Pin’s aux enfants qui le demandent, pour créer, peut-être, d’autres vocations « d’épinglés ».

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