Dans cette même chronique #12 du 10 août dernier, le Bulletin hebdomadaire des PTT envisageait, après une très sérieuse étude, la possibilité de faire figurer sur les cachets d’oblitération, l‘indication de l’heure de la levée du courrier.
Dans le numéro du 24 mars 1898, pas moins de trois pages sont à nouveau consacrées à ce sujet, avec en partie cette déclaration :
« Dans un précédent article, nous faisions remarquer que l’indication de l’heure de la levée dans les timbres à date, nécessiterait 3 blocs : heure, minutes, initiale m ou s (matin ou soir). En fait, il serait facile de supprimer cette dernière indication : il suffirait de compter les heures de 1 à 24« . Bon sang, mais c’est bien sûr !
En fait, ce qui nous apparait aujourd’hui comme désuet voire futile, était une vraie question en 1898 ! C’est Laplace qui, en 1798 (soit 100 ans avant l’époque), adopta dans son Système du Monde, la division du jour en 10 heures, et la mit en application peu de temps après en France. Cette division fut ensuite adoptée dans beaucoup de pays à travers le Monde. Elle fut abandonnée avec le Congrès International de Paris en 1900, qui valida la notation des heures de 1 à 24 … mais avec une division de l’heure en 100 grades ! Ce n’est que plus tard encore qu’une heure sera finalement divisée en 60 minutes.