J’ai eu l’occasion de visiter dernièrement le lycée Emile Zola de Rennes, et vous propose de partager ce que j’y ai appris. Mardi dernier, nous avons parcouru l’historique de cet établissement, jetons un œil aujourd’hui sur les collections qu’il abrite.
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La cité scolaire Emile Zola, héritière des établissements qui l’ont précédée, conserve, en son sein, des collections d’objets, de textes et d’images.
Les unes témoignent des activités d’enseignement, sur plus de deux siècles et dans plusieurs disciplines : instruments de démonstration de Physique, matériels de Chimie, collections de Sciences Naturelles, plâtres d’étude pour le dessin d’ « imitation », cartes et panneaux muraux …
Les autres évoquent la vie scolaire du XXè siècle : matériel d’infirmerie du temps de l’internat, photographies des classes et du personnel, copies de compositions trimestrielles (de l’après-guerre à 1972), fascicules de distribution des prix, registres divers …
A ces collections propres sont venues s’ajouter, par don ou par dépôt, des collections d’intérêt pédagogique en provenance d’autres établissements scolaires ou de collectivités publiques. En voici quelques exemplaires significatifs, qui vous rappelleront peut-être des souvenirs …
*** C’est Pascal qui est à l’origine de cette presse hydraulique. Le liquide qui remplit les tubulures et les deux cylindres de laiton transmet la pression. Mais les forces pressantes agissant sur les pistons dans les deux cylindres sont proportionnelles à leur surface. Ainsi avec une petite force exercée par l’opérateur (à droite), … on exerce une grande force sur l’objet placé dans la presse (à gauche).
*** Les hémisphères de Magdebourg furent une expérience d’Otto von Guericke, bourgmestre de Magdebourg, pour démontrer l’existence du vide et la notion de pression de l’air. Deux hémisphères creux d’un peu plus de cinquante centimètres de diamètre furent assemblés pour former une sphère ; un des hémisphères était muni d’un tube fermé par une valve. Le tube était relié à une pompe à vide inventée par Otto von Guericke.
Cette expérience a permis de démontrer l’action de la pression atmosphérique. En effet, la sphère formée par les hémisphères de Magdebourg étant vide, il n’y a aucune pression à l’intérieur alors que la pression atmosphérique appliquée sur la surface de cette sphère maintient les deux hémisphères bien appliqués l’un contre l’autre.
Le 6 mai 1654, dans un premier essai devant la Diète et l’empereur Ferdinand III à Ratisbonne, deux attelages de 15 chevaux n’ont pas pu séparer les hémisphères tant que le vide a été maintenu.
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*** Dessiner avec le son ? C’est possible… … avec les figures de Chladni. Si vous êtes un virtuose de l’archet, vous ferez facilement chanter la plaque de laiton. Si vous l’avez au préalable saupoudrée de sable de Fontainebleau (sable fin et homogène) vous verrez les petits grains de sable s’agiter fortement dans certaines régions, jusqu’à ce qu’ils se rassemblent sur des zones de mouvement nul (« lignes nodales »).
Les figures obtenues – « figures de Chladni » – montrent les divers modes de vibration de la plaque : lorsque le son émis est grave et de timbre peu agressif, les zones de vibration maximale sont larges et la figure est simple. Plus le son émis est strident, riche en composantes aiguëes, plus les zones obtenues sont petites et nombreuses.
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*** Ce superbe compas de marine est daté de 1744. Sur la rose des vents, la fleur de lys indique imperturbablement le Nord.
Une « suspension à la Cardan » permet au pivot, sur lequel reposent le barreau aimanté et le disque gradué, de rester vertical sans être affecté par le roulis ou le tangage … même si il est peu probable que ce compas ait jamais navigué.
*** La bouteille de Leyde est l’ancêtre du condensateur. Elle fut réalisée la première fois en 1745 dans la ville de Leyde (ou Leiden) aux Pays-Bas par Pieter van Musschenbroek.
La première application de ce condensateur était de donner des commotions (chocs électriques ou électrisations) au public dans les foires. Par exemple, à Versailles, on présenta au roi Louis XV l’expérience de la décharge d’une grosse bouteille de Leyde à travers le circuit formé de plus de deux cents courtisans.