17ème numéro de « Multicollection » où nous faisons un focus sur une collection particulière, avec son nom quelquefois bizarre, sa description, ses principes de classement ou de référencement, quelques chiffres et liens utiles, … Bien entendu, tous vos commentaires sont les bienvenus, que ce soit pour nous dire que vous êtes un fervent adepte de la collection présentée, ou pour nous donner des compléments d’information : à vos plumes !
Cervalobélophilie
Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Pourtant c’est d’actualité avec le beau temps qui revient, les terrasses qui se remplissent, etc … Vous ne voyez pas ? Allez : je paie un pot à celui qui trouve …
Quoi ? La Cervalobélophilie est l’art de collectionner … les sous-bocks de bière (ainsi que les étiquettes), le tégestophile, quant à lui, collectionne tous les objets liés à la bière.
Un sous-bock est un sous-verre généralement cartonné, de forme variée ( ronde, carrée, ovale… ) ; son rôle est à l’origine de protéger la table de l’humidité se condensant sur le verre à bière.
Par la suite, le sous bock aura d’autres fonctions : il servira pour le comptage des consommations, d’aide mémoire, et bien sûr il sera le support publicitaire pour les brasseries que l’on connait.
Depuis quand ? Si la bière a 4.000 ans d’existence (elle était alors brassée en Mésopotamie), le sous-bock est beaucoup plus jeune. Jusque dans les années 1860, on avait recours aux assiettes en faïence ou en porcelaine pour protéger les tables de la condensation provoquée par la bière. Fragiles et coûteuses, elles ne résisteront pas aux perfectionnements de l’industrie papetière.
Le sous-bock sous sa forme cartonnée apparaît à la fin du XIXème siècle, en Allemagne, sans doute autour de 1867. Tout d’abord vierge de toute inscription, il portera très vite les couleurs de sa brasserie d’origine.
En 1892, Robert Sputh, à Dresde, dépose un brevet qui sera le point de départ du sous-bock contemporain et de sa fabrication industrielle. Dès 1900, les premiers sous-bocks polychromes apparaissent. Leur fonction publicitaire devient de plus en plus présente.
Dans les années 50, la technique de moulage / pressage du carton est utilisée, les sous-bocks ont une épaisseur de deux à trois millimètres en moyenne mais restent peu résistants. Aujourd’hui, le sous bock est sérigraphié sur planches de carton blanchi, il est plus compact et a perdu en épaisseur (1 à 2 mm).
Combien ? On estime la production annuelle de sous bocks à 5 milliards par an, dont la moitié en Allemagne. S’il existe des répertoires des brasseries, il n’existe pas de catalogue recensant les sous-bocks, et il est en conséquence difficile d’en estimer le nombre : des dizaines de milliers assurément …
Où ? On trouve des collectionneurs de sous-bocks partout dans le Monde, et Gil en a rien qu’à lui seul recensé 500 dans une quarantaine de pays ! Les plus nombreux sont sans doute en Allemagne, mais les belges et les français sont également très férus.
Et puis, certains d’entre eux sont quelquefois cartophiles ! Savez-vous en effet que des cartes postales ont été conçues à partir de sous-bocks … et que même certains sous-bocks ont voyagé par la poste sans être pour cela un pli officiel ?
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Comment ? Pour la plupart des collectionneurs, les sous-bocks et étiquettes sont répertoriés par pays, par brasserie et par année. Cependant, il est aussi fréquent de rassembler toutes les variantes d’une même marque de la même brasserie, pour voir l’évolution dans le temps.
Idéalement, le collectionneur recherche et possède l’étiquette, sa contre-étiquette et sa collerette lorsqu’elles sont présentes, afin d’être complet et préfère une étiquette neuve ou une étiquette parfaite.
En savoir + ?
– Gil’s Virtual Beermats : 1500 sous-bocks à découvrir !
– le Forum de la tégestophilie qui revendique 650 membres
– Bière Passion : tout autour de la bière
– les Sous-bocks bretons
612 sous bocks bretons différents recensés. Je ne m’attendais pas à un nombre si important !
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