Histoire de la carte postale #3

Troisième épisode de notre histoire de la carte postale : bonne lecture !

Un véritable succès populaire

CP_Histoire9L’impulsion de l’Administration

L’idée des législateurs en créant la carte postale est de faire circuler une correspondance ouverte à un tarif d’affranchissement attractif. C’est  le cas de 1873 à 1971. Pendant près d’un siècle la carte postale profite d’un tarif inférieur au courrier ordinaire.

Cet engouement pour les cartes postales est d’autant plus fort que  l’alphabétisation est en progression.

Peu d’iconographie

A la fin du XIXème siècle, les images sont encore rares, hormis les images pieuses, seules quelques affiches et gravures dans les livres et les journaux sont à la disposition du grand public.

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Le cinématographe vient seulement d’être inventé (1895) et n’est encore qu’une curiosité. Les cartes illustrées (photographiques surtout) dont le coût est modeste vont connaître un grand succès.

De nombreuses cartes postales vont circuler et enrichir les collections des premiers cartophiles.

Naissance du tourisme

Le tourisme se développe et les gens envoient des cartes postales des lieux qu’ils visitent.
La carte postale favorise à son tour le tourisme en tant que vecteur de publicité  » l’invention de la carte postale a plus fait pour le tourisme que celle des chemins de fer. » (Georges Duhamel).

Techniques

1895 – La phototypie

Inventée dans les années 1860, la phototypie est appliquée massivement à la carte postale vers 1895 et  jusque dans les années 1925, où elle est remplacée par l’impression offset.
Ce procédé d’impression à l’encre grasse au moyen de gélatine bichromatée et insolée sur plaque de verre,  permet un rendu continu  non tramé.  Plus souple et moins onéreux que les procédés  utilisés jusqu’alors, il permet une industrialisation de la production, tout en lui laissant son caractère artisanal. L’image est de très bonne qualité.  La carte obtenue n’est pas brillante mais mate.

1923 – L’héliogravure

Procédé d’impression en creux par lequel l’encre est transférée directement du cylindre en cuivre gravé vers le support. Le cylindre est gravé mécaniquement, à l’aide d’un diamant ou au laser. La taille et/ou la profondeur des creux détermine une trame plus ou moins dense et donc une intensité de couleur plus ou moins importante. L’encre doit être très liquide, afin de pouvoir rentrer dans les creux du cylindre.
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Ce procédé découvert en 1875 mais appliqué à la carte postale seulement après 1918 se généralise à partir de 1923. Il est plus rapide et moins onéreux et remplace peu à peu  la phototypie.
L’héliogravure bien utilisée donne de très bons résultats. Hélas, les imprimeurs négligent la qualité et pendant une vingtaine d’années, la carte postale devient laide et triste. On lui donne des teintes à la mode : sépia, bleue, verte ou violette qui vieillissent mal. Le plus souvent il s’agit de retirages et les vues ne se renouvellent pas beaucoup.
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1950 – Le bromure

Dans les années 1950 vient l’époque des cartes brillantes à bord dentelé au format agrandi de 10,5 x 15 cm. Le système utilisé alors est un procédé photographique appelé : le bromure.
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Le bromure qui a déjà été utilisé de manière artisanale au début du siècle pour les cartes photo à très faible tirage l’est maintenant à l’échelle industrielle.
Les vues aériennes sont alors très prisées et l’éditeur Combier de Mâcon s’en fait une spécialité.
A cette époque, les modèles automobiles et les modes vestimentaires changent vite. Pour que les cartes postales ne se démodent pas trop sur les présentoirs et puissent se vendre plusieurs années, on évite personnages et voitures sur les clichés. Cette tendance à pour conséquence de rendre moins vivantes les vues de villes et villages.
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1960 – L’offset

Inventée en 1904, cette technique n’est appliquée massivement à la carte postale que dans les années 1960-1970. Ce procédé est dérivé de la lithographie dont il emprunte le principe. Le support n’est plus une pierre mais une plaque de zinc puis, plus tard, une plaque d’aluminium. Ces plaques photogravées sont obtenues par insolation sous un film appelé typon qui peut-être tramé ou non. L’impression ne se fait pas par contact direct du papier sur la plaque encrée mais par un cylindre intermédiaire. Fortement agrandie la photo en offset laisse apparaître une trame formée de points de couleurs juxtaposés.
Avec l’aimable autorisation de Aux Pays de mes Ancêtres
Suite et fin de cette saga demain …

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