Voici les émissions du programme philatélique d’avril 2017. Il ne s’agit pas ici de reproduire les communiqués de presse de La Poste ou les descriptifs déjà présents sur plusieurs autres sites (comme par exemple l’excellent site de Phil’Ouest d’où sont tirées les images), mais de fournir aux fidèles lecteurs de PHILAPOSTEL Bretagne un éclairage supplémentaire sur ces émissions : citation, anecdote, …
Si vous aussi vous en connaissez, n’hésitez pas à laisser des commentaires !
Bonne lecture !
Et avant tout, voici un message relevé sur Phil’Ouest àpropos de l’émission de mars sur La Valette : Éric Contesse, lyonnais bien connu dans le monde de la philatélie (voir son blog), me signale une erreur sur ce timbre: ce n’est pas le Fort Saint-Elme mais le Fort Saint-Ange !
Si on ne connait pas Malte c’est difficile de s’en rendre compte, mais en cherchant « Fort Saint-Ange » sur Wikipédia on trouve une fort belle photo qui ne fait aucun doute.
3 avril (premier jour 31 mars) : Ferronnerie d’art
Pierre Boulanger (1813-1890) était un artiste ferronnier d’art. Tout petit, il s’étonna de voir que la porte centrale de la cathédrale Notre-Dame de Paris ne comportait aucune ferrure. Son père lui raconta alors l’histoire de Biscornet qui, malgré son alliance avec le Diable, ne réussit jamais à y parvenir. Sans hésiter il avait répondu à son père : « Eh bien! moi, je le ferai. »
En 1859, il réalise son vœu d’enfance, sous la direction de Eugène Viollet-le-Duc, il restaure les portails latéraux de la cathédrale Notre-Dame de Paris et réalise les magnifiques ferrures du portail central du Jugement Dernier. Et pour prouver que le diable n’y était pas intervenu, il a gravé au revers des pièces de métal: « Ces ferrures ont été faites par Pierre-François Boulanger, serrurier ».
Autre anecdote : en 1879, il marie sa fille, Marie Boulanger à Oscar Roty, auteur de la « Semeuse » qui orne les timbres du même nom. Comme quoi tout peut mener à la philatélie ! 😉
10 avril (premier jour 8 avril) : Vimy
La Grande Guerre : français et anglais sont impuissants à déloger les allemands de Vimy. Finalement, ce sont les troupes canadiennes, du 9 au 12 avril 1917, qui s’emparent de la position de Vimy, au prix de 3 600 morts et 7 000 blessés. En souvenir de cette victoire, la France offrit en 1922 la concession à perpétuité de ce site de 117 hectares. Cette bataille fut également un élément fort de l’émancipation du Canada.
Les deux colonnes de pierre blanche du monument s’élançant vers le ciel gardent une certaine légèreté, malgré leurs 30 mètres de haut (voir aussi les deux timbres YT316 et 317 émis en 1936).
18 avril (premier jour 14 avril) : Chemin des dames
Grande Guerre toujours et seulement quelques jours après Vimy : cette fois c’est au continent africain de payer un lourd tribut. En effet, sur les 15.000 « tirailleurs sénégalais » (du Sénégal, mais aussi de toute l’AOF (Afrique Occidentale Française), 6.000 d’entre eux tomberont le 16 avril. Cette attaque française devait durer au maximum 24h : il faudra en fait 6 mois et un demi-million de morts pour arriver à libérer cette zone …
… Et pourtant, c’est à la fin du XVIIIème siècle, qu’apparu le charmant nom de « Chemin des Dames » : il s’agissait alors d’un petit chemin, à peine carrossable. Il fut souvent emprunté, entre 1776 et 1789 par Adélaïde et Victoire, les filles de Louis XV, que l’on appelait également les « Dames de France ». Elles l’empruntaient pour aller rendre visite à Françoise de Châlus, Duchesse de Narbonne, ancienne maîtresse de Louis XV, dans son château de la Bôve. On aurait préféré garder ce souvenir là …
24 avril (premier jour le 22) : Charcot
Jean-Baptiste Charcot, explorateur de renom, et fils du non moins célèbre neurologue Jean-Martin Charcot, est connu notamment pour ses missions en Arctique et Antarctique. Mais savez-vous pourquoi il avait baptisé ses différents navires le « Pourquoi-Pas ? » (I, II III et IV) ? Parce qu’enfant, c’est ce qu’il répondait à ses proches qui doutaient de sa capacité à devenir explorateur plutôt que médecin comme son père. Bien vu non ?
Autre trait d’humour de Charcot : Un jour, une vieille rombière lui demanda « mais vous n’avez pas peur de mourir chaque fois que vous montez sur votre bateau ?« . Il lui dit alors : « Comment est mort votre arrière grand père? » « dans son lit » « et votre grand père ? » « dans son lit comme mon père« . « Et vous n’avez pas peur de mourir chaque soir quand vous allez vous coucher ? ».
2 Mai (premier jour 29 avril) : Cholet
En 1900, le chanteur breton Théodore Botrel se fait connaître grâce à son interprétation du « Mouchoir rouge de Cholet ». Il y met en lumière l’épisode marquant des Guerres de Vendée :
«…Fit de l’autre une cordelette
Pour pendre son sabre au poignet
Fit du troisième une bouclette
Sur mon cœur, ma mie Annette
… Et tout le jour les Bleus visaient
Le petit mouchoir de Cholet !»
Léon Maret, un industriel choletais, découvre cette chanson dans un cabaret parisien. Il décide alors de lancer la fabrication du mouchoir tel qu’il est décrit dans la chanson. Coup de pub de l’époque, Léon Maret en envoie à Théodore Botrel pour qu’il en distribue partout où il passe. L’effet « boule de neige » se produit, ainsi naît le mouchoir rouge et blanc, et Cholet devient la capitale du mouchoir.
Et pourquoi je vous parle de cela ? Tout simplement parce qu’à l’occasion du salon Phila-France du 28 avril au 1er mai, outre le timbre ci-dessus et la Lisa ci-dessous, un bloc sera émis par la FFAP illustrant cette chanson.
Belles histoires, mais la plus étonnante c’est quand même sur le timbre de La Valette. Alors c’est fort……..
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Superbes commentaires pour des superbes timbres
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