Placomusophilie : l’autre façon d’apprécier le champagne

C’est une passion qui connaît un engouement croissant. Et pour cause : pour collectionner les plaques de muselets, il faut faire sauter le bouchon du champagne ! Pierre Galand, président de Bulles de Gones, en possède 25 000.

Il a collectionné les timbres, les pin’s, les cartes téléphoniques, les médailles touristiques. Puis, un jour de 1998, alors qu’il trinquait au champagne chez des amis, Pierre Galand a plongé pour les plaques de muselets. Vous savez, cette petite capsule qui coiffe le bouchon, retenue par une ferraille (le muselet donc). Il les trouvait « jolies ».

Aujourd’hui, le sexagénaire lyonnais en possède plus de 25 000, rangées par ordre alphabétique dans des classeurs. Les plus belles (7 000 environ) sont logées comme des bijoux dans des valises, où s’étagent des plateaux. Ce sont ses préférées : en porcelaine, peintes à la main, dorées à l’or fin, avec incrustations de strass.

Convivialité maximum

Si le monde des collectionneurs favorise la convivialité (on se rend des services, on échange, on s’informe), il l’est encore plus pour les placomusophiles : pour nourrir leur passion, ils doivent bien vider quelques bouteilles. Pas d’obligation en revanche d’acheter les marques les plus prestigieuses : « Elles produisent des milliers de capsules qui ne valent rien, c’est la rareté qui fait l’intérêt » rappelle Pierre Galand, président de l’association Bulles de Gones.

Au départ, cet ancien informaticien n’était pas amateur de ce vin effervescent, il l’est devenu. Il maîtrise ses trois cépages majeurs (pinot noir, chardonnay et pinot meunier) et connaît bien le vignoble, pour l’avoir parcouru. Surtout, il a dû trouver un producteur de qualité qui accepte d’apposer des capsules à l’effigie de l’association : Didier Jeangout, viticulteur installé à Rilly-la-Montagne, près de Reims (Marne). Et dont les tarifs restent abordables : 13,30 € le brut.

Ce plaisir du palais n’est sans doute pas étranger au succès que rencontre la placomusophilie (qui se place derrière les timbres et les monnaies). Mais revers de la médaille, des marchands ont flairé le filon en éditant des plaques thématiques qui n’ont jamais recouvert de flacons. « Nous, on veut des capsules qui ont vécu » souligne Pierre Galand. « Maintenant, à l’apéritif, c’est obligatoirement champagne. Et parfois, on continue pendant tout le repas », conclut sa compagne… qui ne s’en plaint pas.

Source : Le Progrès.fr

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