Avez-vous deviné pourquoi ces timbres sont faux ? Si oui, bravo ! Sinon, voici les réponses :
*** Regardez attentivement cette lettre avec des timbres de la Libération de Marseille : il s’agit d’une contrefaçon grossière. Saurez-vous dire pourquoi ?
Nul besoin ici d’être un spécialiste des timbres de la Libération : le faussaire a utilisé comme support l’enveloppe créée pour le premier jour d’émission du timbre sur Marseille… le 21 mai 1983 ! Même s’il a pris soin de coller les timbres sur les mentions « First Day Cover » et « Premier jour d’émission », la supercherie reste évidente : en effet, de telles enveloppes, avec visuel imprimé sur du papier à fil de soie, n’existaient pas dans les années 1940 ! Nous profitons de l’occasion pour vous appeler à la plus grande vigilance, concernant les timbres de la Libération. Rien n’est plus facile, en effet, que récupérer des timbres au type Pétain (il en existe des stocks inépuisables sur le marché), d’apposer sur ceux-ci de fausses surcharges afin les faire passer pour des timbres de la Libération et de les mettre ensuite en vente sur un site d’enchères en ligne… Pour information, 80 % environ des timbres de la Libération qui nous sont soumis à expertise s’avèrent être faux.
*** Regardez attentivement le préoblitéré n°38 (à gauche) : il s’agit d’une contrefaçon grossière. Saurez-vous dire pourquoi ?
Les timbres au type Semeuse sont, pour la plupart, très courants. Rien n’est donc plus facile, pour un faussaire, que de s’en procurer et de les surcharger, afin de les faire passer pour des préoblitérés des années 1920-22. Mais encore faut-il pour cela choisir des timbres de la bonne couleur ! Dans le cas présent, le faussaire a commis une erreur de débutant : il a utilisé un n°360 (de couleur rouge sombre) alors que les préoblitérés n°38 ont été réalisés à partir de n°160 (de couleur rouge)… Le reste est à l’avenant : la fausse surcharge n’est qu’une pâle imitation de celle des originaux (cf. timbre de droite). La taille des caractères est trop petite, leur forme est différente (voyez le « R », notamment) et, pour ne rien arranger, la surcharge a été apposée de biais !
*** Regardez attentivement ce classique de Suisse (timbre de gauche) : il s’agit d’une contrefaçon grossière. Saurez-vous dire pourquoi ?
Ce timbre peut facilement être détecté comme un faux… dans la mesure où il est est marqué comme tel (fac-similé) dans le coin inférieur droit. Le problème est qu’un petit malin a apposé une fausse oblitération pile à cet endroit afin de le faire passer pour authentique ! Ce procédé grossier nous a beaucoup fait sourire quand le timbre nous a été présenté à expertise, mais il a suffi à leurrer un philatéliste. Notez que les timbres « fac-similé » étaient, à l’origine, destinés à permettre à des philatélistes peu argentés de boucher les cases de leurs albums. Imprimés par des négociants et vendus à très bas prix, il en existe de très nombreux exemplaires sur le marché, notamment pour les classiques de Suisse (à droite sur la photo ci-dessus, un exemplaire « nature », sans fausse oblitération).
J’espère que ces trois exemples auront servi à vous rappeler la plus grande prudence si vous achetez des timbres sur Internet. D’autant que même des spécialistes se font piéger : voici pour terminer cette carte postale, proposée à 900€ lors de la dernière vente aux enchères organisée par … Yvert et Tellier !
Il s’agit d’un faux de toute pièce vendu 900€ avec fausse signature Roumet lors de la dernière vente aux enchères Yvert Tellier.
Ici, c’est une ignorance totale de l’Histoire de la 2nd guerre mondiale. Les timbres Pétain à 1fr50 surchargés Richelieu n’ont été réalisés qu’après le 15 février 1943, date à laquelle le Richelieu arrive à New-York, après son départ le 30 janvier de Dakar. Or, le pli est daté … du 22 Dec 1942, ce qui prouve le montage pur et simple réalisé par un faussaire.
De plus, ce timbre servait à l’acquittement de la taxe aérienne. Or on se demande bien pourquoi, sur un pli local de New York à New-York, on aurait acquitté cette taxe. Une autre raison est que ordre avait été donné à l’équipage du Richelieu de n’utiliser que des timbres US pour toute correspondance vers les US.
Source pour ce dernier exemple : Eric Benard – groupe Facebook Etudes philatéliques
Et bien moi j’aurai été berné sur toute la ligne ! Mais je n’aurai pas dépensé une telle fortune pour acheter une carte avec des TP Pétain
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merci Sylvain pour ces informations ,mais le jour ou j’aurais les sous pour acheter une carte postale avec ou sans Pétain ,fausse ou vrai à 900 euro bref… et bien les poules auront des dents et il pleuvera des pierres plates comme on dit chez moi
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