La Première Guerre mondiale et l’histoire postale entretiennent depuis longtemps des rapports étroits et complexes. Les lettres adressées par les combattants à leur famille ou à leurs proches sont aujourd’hui l’une des sources privilégiées de la mémoire du conflit. Il ne s’agit pourtant que d’une myriade de témoignages individuels dont la collation ne permet pas d’appréhender, même de manière approximative, les représentations collectives. Généralement associés à ces correspondances, les timbres-poste en constituent en revanche un reflet, aussi révélateur qu’ignoré, car très largement desservi tant par la modestie du format que par une paradoxale pérennité.